Nanard a mal tourné

03/03/2013
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Bernard Caïazzo aime bien parler. Ça tombe bien, Jacques Vendroux lui a offert une demi-heure d'antenne ce soir sur France Bleu. Vous avez raté cette émission pourtant annoncée hier dans les potins? Pas de panique, on vous l'a retranscrite ! Dans ce premier extrait, Nanard avoue qu'il a mal tourné.

"Les Verts sont éternels. On dit que la Juventus est la fiancée de tous les Italiens. Saint-Etienne est un petit peu aussi la fiancée de tous les Français. Moi quand j'étais gosse, je n'étais pas fier de notre football. Les premiers qui nous ont apporté notre fierté par leurs résultats, et la façon dont les résultats se faisaient, c'était les Verts. Présents sur la scène européenne, les Verts nous ont permis de parler avec des jeunes d'autres pays quand on allait en vacances en Espagne ou ailleurs. Avant, on avait honte de notre football, Nantes se faisait éliminer par Reykjavik et le Dukla Prague. [ndp2 : Nanard s'emmêle les pinceaux, les Canaris ont éliminé ces deux clubs]. On ne peut pas aimer, être passionné d'un sport si on n'en a pas la fierté. Les Verts nous ont rendus fiers. Moi, dès l'âge de six ou sept ans, j'ai appris la géographie dans France Football. Je savais où était Kilmarnock, je savais où était Plovdic, je savais où était Dniepropetrovsk, je savais où était Djurgarden. C'est dans mon ADN. J'ai un fils de cinq ans. Il commence à jouer au football, il commence à être passionné. Moi mon père n'aimait pas spécialement le football. Mais le meilleur ami de mon oncle était gardien de but à Nîmes. Il m'a emmené voir un match. A l'époque j'habitais la banlieue de Marseille. Je pouvais lire n'importe quoi sur le football, je le retenais avec une facilité… comme on boit de l'eau !

C'est avec Bernard Brochant que j'ai eu mes premiers contacts avec le monde du football professionnel. Ça se sait peu mais c'était à l'époque le vrai patron du PSG. Francis Borelli était le président mais la tête pensante, c'était Bernard Brochant, qui est maintenant le maire de Cannes. C'est un homme qui a fait HEC, qui a gagné la Gambardella. C'est un type extraordinaire qui a 72 ans aujourd'hui. Il a été dans le football, il a été l'un des plus grands patrons des agences de publicité au monde, il a été patron du PSG, député, conseiller de Chirac… C'est un type fabuleux, un homme de parole extraordinaire, d'ailleurs samedi dernier j'ai déjeuné avec lui à Cannes. En 1983, il me dit : "qu'est-ce que tu penses de l'idée de loges comme à Anderlecht, est-ce qu'on pourrait faire ça au PSG ?" Je lui ai dit que c'était une excellente idée. On a fait le PSG. Ensuite j'ai été contacté par Jean-Claude Darmon, on a fait Strasbourg. On a fait Nantes, on a fait Nice, on a fait Toulouse. On a fait l'équipe de France, c'est là que j'ai rencontré pour la première fois Michel Platini, mon idole. Pour moi c'est le plus grand joueur français de tous les temps. Je le mets devant tous les autres.

Je suis quelqu'un qui est très famille et je n'ai pas de vice. Si le football est un vice, je préfère celui-là que les autres. Les passions, c'est la vie. J'incite toujours les jeunes à multiplier les passions. Plus vous multipliez les passions, plus vous avez de chances d'être heureux dans la vie. Ma passion c'est le foot mais je ne peux pas dire que j'ai d'autres passions. Quand vous êtes président d'un club professionnel, vous êtes tellement accaparé… Moi je regarde tout dans le football. Moi j'ai eu des moments extraordinaires. Ma fille était joueuse professionnelle de tennis. Je me souviens que quand elle avait 16 ou 18 ans elle faisait un tournoi en Italie. A côté, il y avait des gamins de 8 ou 10 ans qui jouaient au foot à 5 contre 5 sur un petit terrain. Moi j'ai lâché le tournoi professionnel de tennis et j'allais tous les jours voir les gamins jouer au foot. Moi je trouve ça magnifique de voir des gosses qui apprennent. Le deuxième jour je suis entré sur le terrain, j'ai joué avec eux, je leur montrais des trucs et des petites choses. J'ai passé une semaine fabuleuse. Je me suis dit : "est-ce que parfois on n'est pas plus heureux en étant éducateur de football entraînant des garçons de 8 à 10 ans qu'en étant un homme d'affaires président d'un club professionnel de football ?" Est-ce que le grand plaisir de la vie ce n'est pas ces enfants, leur apprendre sa propre passion ?

J'ai quatre enfants, j'ai une fille qui a été une très bonne joueuse de tennis. J'ai élevé mes enfants dans le sport, bien sûr. Le plus beau jour de ma vie, de mon adolescence, c'est quand je suis monté à Paris pour une émission qui s'appelait Visa Olympique où j'avais été qualifié en province. C'était en octobre 1971, j'avais 15 ans
[ndp2 : Nanard se rajeunit de deux ans] Les questions portaient sur les Jeux Olympiques. Je me retrouve avec Raymond Marcillac. J'étais contre une autre région. Je suis passé en 16ème de finale, en 8ème de finale mais manque de chance l'émission s'est arrêtée parce que Marcillac a été viré de la télévision. Les questions étaient du style : "qui a été 3ème du 110 mètres des JO de 1924 ?" Il fallait être une encyclopédie. Je rêvais de devenir journaliste sportif. Je rencontre Loys Van Lee, je lui ai demandé quelle école de journalisme je devais faire. Il m'a dit que je n'avais pas besoin de faire d'école, que je pouvais apprendre sur le tas car c'était ma passion. Et puis j'ai mal tourné, j'ai fait une prépa HEC, j'ai pris d'autres voies…"
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