Roro sur RCF (1/2)

07/04/2012
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Roland Romeyer était hier l'invité de l'émission "La Loire aujourd'hui" sur RCF (Radio Chrétienne de France). Un entretien à écouter sur le site de la radio... ou à lire sur Poteaux carrés !

 

"Je suis supporter de l'ASSE depuis 1957. C'était l'époque de Rachid Mekloufi, Gégène Njo Lea, Claude Abbes… Quand je suis entré à la Sacma, il ne faut pas oublier que cette entreprise était partenaire de l'ASSE depuis 1963. Il y avait le panneau Sacma qui était juste vers le tableau d'affichage. On a été partenaire tout le temps après. J'ai été malheureux comme tout le monde de ce qui s'est passé à l'ASSE pour Roger Rocher. J'ai fait partie de son comité de soutien en 1982. Le club a eu des périodes difficiles, notamment en 1996 lorsqu'on était au bord du dépôt de bilan. Quand vous avez quelqu'un qui vous est cher qui est malade, il faut aller au charbon ! Le club était en très grande difficulté, on a donc créé un pool de partenaires privés qui a pu sauver ce club. C'est là que je suis rentré au directoire en 1996 avec Monsieur Koehl, Jean-Charles Schuller (qui est maintenant à la tête des associés supporters) et moi-même.

En 2003, j'ai encore aidé au sauvetage du club qui risquait d'être rétrogradé en National quand le sponsor principal s'est désisté. Il a fallu au pied levé le remplacer, sinon la DNCG nous aurait rétrogradés. C'est là que mon entreprise, la Sacma, a pris le maillot. La DNCG, c'est le "commissaire aux comptes". C'est pour moi un organisme très important, qui devrait exister au niveau européen. Michel Platini cherche à y arriver avec son code de bonne conduite mais ce sera difficile. Il y a une concurrence déloyale entre les clubs qui ont des dettes énormes et les autres… On n'est pas sur le même pied d'égalité au niveau des salaires des joueurs et des transferts. J'espère qu'un jour ou l'autre Platini va arriver à régulariser cette situation.

En 2004, on est remonté en première division. Là, je m'associe avec Bernard Caïazzo. C'est la volonté des politiques. Ils souhaitaient avoir un entrepreneur local qui s'investisse plutôt que des gens de l'extérieur, que ce soit de Paris ou de Lyon. Nous sommes deux coactionnaires à part entière avec Bernard Caïazzo. On a fait des erreurs dans la gestion de ce club, mais on peut se féliciter d'être toujours en Ligue 1 depuis 2004, ce que beaucoup de clubs auraient bien aimé être. Des clubs prestigieux ont disparu : Strasbourg, Metz, Nantes, Monaco, Lens.

L'ASSE est une entreprise à part entière qui compte 140 salariés. Derrière le terrain, il y a beaucoup de monde : la communication, l'administratif et le financier, le marketing, tout le staff technique, le staff médical, la supervision, le centre de formation… C'est une entreprise qui a la particularité d'une PME mais qui a un rayonnement médiatique supérieur à une multinationale ! C'est une entreprise particulière un club de foot !

Ça fait huit ans que je suis associés avec Bernard Caïazzo. Avant janvier 2010, j'étais plutôt un président actionnaire qu'un président opérationnel. Bernard et moi, à l'époque, on était coprésident, - ça a fait parler beaucoup de monde – avec un conseil d'administration où là nous déléguions la gestion du club. Compte tenu des graves problèmes sportifs et financiers qui ont eu lieu en 2009, on a décidé Bernard et moi de changer de gouvernance. On a maintenant une gouvernance avec un directoire et un conseil de surveillance comme beaucoup d'entreprises. La Sacma c'était comme ça, Casino et plein de clubs sont comme ça ! Le directoire c'est celui qui dirige; le conseil de surveillance, c'est celui qui surveille. Je suis président du directoire. A mes côtés j'ai Dominique Rocheteau qui est le conseil du club et a en charge le sportif. Et j'ai Stéphane Tessier qui s'occupe de tout ce qui est administratif et financier. Je suis très heureux de travailler avec deux personnes compétentes, on est vraiment très complémentaires, on s'entend très bien. Bernard Caïazzo, qu'est-ce qu'il fait ? Il s'occupe des instances à Paris, tout ce qui est Ligue, Fédération… On est bien complémentaire, on a chacun nos fonctions. Je suis opérationnel tous les jours, je suis un chef d'entreprise qui passe plus de dix heures par jour comme je passais à la Sacma avant.

Pour moi la formation c'est très important. Je ne dis pas la formation uniquement sportive. Il y a la scolarité, former des hommes. Quand les jeunes arrivent, je reçois bien sûr les parents, c'est mon devoir ! Je suis un affectif, j'aime beaucoup les gens et tous ces petits qui arrivent. Moi qui étais en pension, je me mets à leur place. Des moments, c'est un peu dur ! J'assure aux parents qu'on va travailler football mais aussi la scolarité car c'est très important pour nous. Si le jeune travaille mal à l'école, il sera aussi sanctionné au niveau sportif, il ne jouera pas. C'est normal. Le foot pour eux, c'est une récompense. S'ils travaillent mal à l'école, ce n'est pas normal qu'on les récompense. Ils sont sanctionnés et on leur apprend aussi la politesse. A l'école j'ai appris l'instruction civique, on nous inculquait des valeurs que je ne retrouve plus dans cette société, ça me fait un peu mal. Je veux absolument que dans notre centre il y a ait la politesse, le respect. Vous verrez que les jeunes quand ils vous voient au centre disent bonjour et serrent la main à tout le monde.

Il y a cinquante pensionnaires, c'est beaucoup ! Ces petits, je les vois le midi quand je suis ici et les soirs toujours. Je vais les saluer et les voir tout le temps. S'ils sont là, c'est pour arriver au sommet. Il y en a qui entretemps capitulent. Il y en a dont un est à Montpellier – un bon joueur – ses parents lui manquaient. Il avait quatorze ans, il est reparti. D'ailleurs c'est dommage car c'était vraiment un bon joueur. Et puis il y a une sélection qui se fait. A ceux qui sont moins bon, on dit "c'est pas la peine de continuer, tu n'y arriveras pas" et là on les oriente aussi vers des clubs partenaires qui sont plus amateurs que nous. Ils pourront continuer à jouer mais ne deviendront pas pros. Si les garçons ont le bonheur de réussir, ils vont être professionnels jusqu'à 32 ou 33 ans. Allez, on va dire 34 ans sauf les gardiens de but. Il y a des exceptions comme Laurent Batlles. Il faut prévoir la reconversion et de toutes façons, l'instruction c'est toujours un plus. Il est bien évident qu'on essaye avec Tézenas-du-Montcel de les mener au bac. Après, il y en a qui font aussi en même temps des formations. On a eu des Billong qui ont été avocats."

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