Chat-Pitre vin-et-hun
Roland est hunnique. Et je le prouve.
Nous avions décidé d'aller noyer nos tracas du quotidien dans une cave de Bourgogne, à Chichée, chez un vieux copain de Roland, peu avant le match à Auxerre. Cela s'appelait "La cave à Tila".
[flash sur Romeyer et Caïazzo dans une immense cave, assis sur des barriques de vin.
- Tu sais Bernard, Attila il est venu jusqu'en Bourgogne ! C'est ce qu'il m'a dit mon copain !
- Mais non !
- Mais si ! D'ailleurs, tu crois qu'il vient d'où Guy Roux ! Un Hun* ! Lui aussi ! L'herbe n'a jamais repoussé sous ses pieds !
- Mais Roland, ça c'est parce qu'il n'a jamais voulu payer les semis !
- Si je t'assure qu'Attila était bourguignon même ! La preuve : alors qu'il était en train d'agoniser, empoisonné en pleine fête, il s'est écrié : "je meurs sot !". Alors, tu vois !
Romeyer commence à grimper à l'échelle posée contre les bouteilles de vin qui s'étalent sur dix mètres de hauteur.
- Bernard, crie-t-il, je te présente l'échelle de Hun à vin ! Je vais la piquer discrètement... Elle nous servira d'image force pour les vestiaires !]
Et Roland est parti avec son échelle sous le bras, aussi ferme et irrévocable qu'un inspecteur de l'Urssaf !
Désormais, elle va nous accompagner dans tous les vestiaires de France et de Navarre...
Ce qui m'ennuie, c'est quand Roland a sorti aux joueurs avant le match : "Bon les gars, j'ai négocié avec Bernard : si ce soir, vin tant après, vous gagnez et que vous en marquez quatre, on maintient Lolo !"
Nous n'avions pas précisé que tous les buts devaient être marqués en notre faveur...
Sur une échelle quelle qu'elle soit, je crois qu'il faut vraiment qu'on arrête le vin !
Étonnant, non ?
*Le lecteur avisé évitera la liaison malheureuse. Le lecteur mal-avisé aussi. Merci.