L’histoire du FC Valence débute par un coup du sort. Près de 90 ans plus tard, son avenir se jouera peut-être sur un coup de dé. Financièrement parlant, la vie du club valencian ne tiendrait qu’à un fil. Celui d’un philanthrope généreux ?
Mais fi de cela. Mercredi soir, Valence comme l’ASSE ayant leur billet en poche pour les seizièmes de finale de la coupe UEFA, cette rencontre tombera pile poil pour se refaire la cerise.
Le FC Valence est né en mars 1919. Une anecdote lui tient d’acte fondateur. Deux personnages, Octavio Augusto Milego Diaz et Gonzalo Medina Pernas se disputant la première présidence, c’est à pile ou face que Diaz fut nommé. Nous n’osons imaginer pareille dramaturgie en cas de conflit entre Caïazzo et Romeyer…
Revenons sur les bords de la Méditerranée. En 1923, le FC Valence, qui évoluait alors dans un petit stade vétuste, inaugure son nouvel antre de 17 000 places. Pas très grand donc, mais le club n’évolue qu’au niveau régional. La Primera division, le top niveau national, sera atteint cinq ans plus tard.
Courant électrique
En 1936, divisions politiques, antagonismes régionaux et puis guerre d’Espagne, entraînent le club sur un chemin chaotique. En 1939, un militaire, le major Buesa, prend les rênes du FC Valence. A croire qu’être mené à la baguette plaît au club, toujours est-il que les années qui suivent sont relativement fastes (and furious) : une coupe d’Espagne en 1941, un premier titre de champion en 42, puis en 44 et en 47. Il faut dire que le FC Valence d’alors est réputé pour son jeu entièrement tourné vers l’offensive. Les cinq attaquants de pointe ( !) constituent la « delantera electrica », l’attaque électrique.
Courant alternatif
Le concept ne passe pas les années 50. Malgré un stade dont la capacité a été portée à 45 000 places, le FC Valence est dominé par les Real, Barcelone, Atlético et consorts. Si bien que le club ne remporte en tout et pour tout qu’une coupe d’Espagne en 1954.
Les années 60, en dents de scie, sont néanmoins marquées par un premier titre européen : 1962, finale de la coupe des villes de foire : Valence-Barcelone : 6-2 et 1-1. Olé ! Les Valencians remettent cela la saison suivante.
Le réveil ne sonne vraiment qu’avec les années 70. Avec comme clairon en chef, l’illustre Alfredo Di Stefano (et pas « dit stéphanois »…). L’Italo-Argentin est désigné entraîneur et restera au club trois ans (un titre et trois finales perdues en coupe).
Durant la seconde moitié des années 70, le FC Valence en appelle aux grands noms du football mondial comme Johnny Rep sans son maillot vert ou Mario Kempes, le Goleador de la coupe du monde 78. En 1979, Di Stefano revient même aux commandes et assure aux Valencians une coupe du roi et une victoire contre Arsenal en coupe UEFA.
Valence et finances…
… ne font plus bon ménage. La politique du star system se paye cash. Au début des années 80, le FC Valence est au bord du gouffre financier. Les mauvais résultats s’enchainent. Valence se retrouve en D2 en 1986, après 55 ans passés dans l’élite. Que faut-il faire pour sortir le club de cette impasse ? Rappeler le sorcier, bien sûr. Et revoilà Di Stefano, pour une nouvelle pige de deux ans. Le FC Valence fait son retour en Ligua.
Après 1988, Guus Hiddink, Carlos Alberto Perreira, Claudio Ranieri, excusez du peu, se succèdent au chevet de l’équipe, mais celle-ci vivote.
En 1999-2000, Hector Cuper remplace Ranieri et les résultats se font plus probants, avec, notamment, une finale de Ligue des Champions perdue 3-0 à Paris face au Real de Madrid.
Le renouveau entr’aperçu se confirme avec l’arrivée de Rafael Benitez. Les Valencians sont champions en 2002 et réalisent un triplé (championnat, coupe UEFA – contre l’OM – et super-coupe d’Europe) en 2004.
Et nous voici arrivés en 2008. Seizième du dernier championnat espagnol, le FC Valence a remporté sa septième coupe du Roi, ce qui vaut au club de figurer finalement dans le même groupe que celui des verts en UEFA. C’est un honneur pour Valence. Mais les Espagnols en ont-ils conscience ? Franchement ?
En juillet dernier, Valence a encore changé de président et d’entraîneur (Unai Emery). Mais le club se porte économiquement mal. On parle d’un endettement à hauteur de 50 millions d’euros. Valence ne passera pas la saison en gardant des joueurs tel que Villa, par exemple… Sauf à trouver un gentil mécène.
L’ASSE est à 90 minutes d’un bel exploit. Ca va se jouer à peu de chose. Comme à pile ou face. Pile, les Verts les effacent. Et si ça tombe de l’autre côté, on fera face !

FC Valence : pile ou face ?

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