En quatre matches, les Verts en ont déjà vu de toutes les couleurs. Un nul prometteur à Monaco, une victoire éclatante à la maison, une défaite amère et un nouveau nul peu amène à la maison. Manque plus qu’une bonne branlée, mais ça, c’est pour dimanche prochain lors du derby ! Nan, j’rigole…
Il n’empêche, après ces quatre journées aux saveurs variées, n’est-on pas (déjà) en droit de jouer les ronchons ? C’est prématuré, je vous l’accorde. Mais accordez-moi aussi le droit d’essayer.
Les deux premières rencontres ont laissé percevoir un football généreux, une organisation résolument tournée vers les buts monégasques et valenciennois et une défense qui a vite pris ses marques, malgré quelques moments d’égarement (dribble de relance calamiteux de Nivaldo, fautes de Tavla) couplés au manque d’expérience (pour l’instant) de Perrin à l’aile et de Varrault de l’autre côté. Energie, enthousiasme, jeunesse, culot, les Verts, version 2007.08 semblent avoir tout pour plaire. Les médias ne s’y sont pas trompés, louant l’approche dynamique et la puissance de feu des Gomis, Feindouno, Payet, Ilan, Gigliotti, Matuidi et consorts. En attendant Lasse Nilsson, qui n’intéresse encore personne (dans les mêmes grands médias, il s’entend).
Oui mais bon, Rennes et Bordeaux, dont nous ne louerons jamais assez ici le potentiel footballistique indéniable

Remarquez que si tel est le cas, nous ne sommes pas seuls.
Un trio de leaders incongrus, l’OL qui perd ses matches, l’OM qui croit les gagner avant de souper à la grimace, Lens et ses Guy Roux’s boys amorphes, un Bordeaux sans goût, un LOSC invaincu mais voguant dans l’ombre de ce qu’il fut, et j’en passe. Les cadors sont relayés au-delà de l’affriolante Intertoto et hormis un très remarquable OM-Nancy, la L1 démarre au mazout. Vivement la reprise, vivement le derby, qu’un coup d’éclat illumine enfin ce mois d’août grisâtre.
Greenwood