Discrète depuis le début de la saison, l'attaque de la réserve stéphanoise s'est réveillée aux dépens de Poitiers (5-1)

La feuille de match

CFA, groupe C, match en retard de la 18ème journée.

ASSE bat Poitiers : 5-1 (mi-temps 1-1)

 

Buts pour l’ASSE : csc (6’), Dabo (57’), Houri (59’), csc (78’), Vincent (79’)

But pour Poitiers à la 39’

 

------------------Viviani---------------------

--Badel----Barthe—Losilla--Benalouane-

-----------Piatti------------Sarr---------------

----Dabo---------Houri-----------Mendy----

-------------------Gomis------------------------

 

Remplacements : Maras à la place de Barthe (49’), Vincent à la place de Dabo (61’) et El Zhar à la place d’Houri (72’)

Hold-up poitevin

Le pauvre terrain Aimé-Jacquet avait gardé des séquelles de la rencontre de dimanche face à Brive (1-1) et devait encore supporter les 90 minutes de ce match en retard de CFA opposant la réserve de l’ASSE à Poitiers.  

 

Sans pitié pour le jardinier, qui aura un travail énorme dans les jours qui viennent, les Stéphanois, renforcés par les professionnels Viviani, Dabo, Mendy et Gomis, entraient pied au plancher dans la partie. Fred Mendy mettait littéralement le feu sur son aile gauche, et son premier centre était repris victorieusement du plat du pied…par le défenseur central poitevin (1-0, 6’).

 

Malgré une chaude alerte sur le but de Viviani (le portier repoussant sur sa ligne une tentative qui avait précédemment touché le poteau) au quart d’heure de jeu, les Verts imposaient leur domination : Gomis et Piatti s’essayaient à des frappes hors-cadre, Houri faisait se coucher le gardien visiteur, une tête de Losilla frôlait la transversale, et une reprise de Dabo était contrée in extremis.

 

Mais faute de faire le break, l’ASSE allait se faire rejoindre. Au terme de cinq minutes de poussée collective, l’attaquant de Poitiers, malgré un premier arrêt désespéré de Viviani, parvenait finalement à mettre le ballon au fond des filets (1-1, 39’), et tout était à refaire.

Enfin un festival

Au tout début de la seconde période, Barthe sortait en claudiquant, cédant sa place à Maras (49’). Les Verts avaient repris leur nette domination, mais on se disait que la chance avait peut-être tourné le dos aux hommes de Claude Robin lorsqu’une frappe soudaine de Gomis s’écrasa sur le poteau (56’). Pas le temps de douter heureusement, puisque dans la minute suivante, Mendy déposait un centre sur Dabo, qui réussissait son amorti de la poitrine et son tir croisé (2-1, 57’).

 

Dans la foulée, Gomis, parti à l’extrème limite du hors-jeu, fixait le gardien avant d’offrir le but à Houri (3-1, 59’). Le match était presque plié, d’autant que Poitiers était vite réduit à dix après une énorme faute de leur arrière droit sur le feu-follet Mendy (60’).  

 

Logiquement, la partie baissait un peu d’intensité, même si Gomis, en dévoreur d’espace, créait encore souvent le danger dans une défense poitevine aux abois. Tellement aux abois qu’elle s’offrait le luxe d’inscrire un second but contre-son-camp (4-1, 78’), au terme d’une action menée par Vincent, qui avait remplacé Dabo. Vincent finirait d’ailleurs par inscrire un but, en reprenant une frappe de Gomis contrée par un défenseur (5-1, 79’).

 

Saint-Etienne décrochait sa plus large victoire de la saison, et le score aurait très bien pu s’alourdir encore dans les dix dernières minutes, avec une transversale de Vincent (82’), une frappe sèche de Piatti (85’) et un face-à-face manqué par Gomis (90’). Le portier de Poitiers pouvait hurler « On l’a , la pile, on le sait » : il avait parfaitement résumé la situation…

Les joueurs

VIVIANI : Un arrêt-réflexe assez miraculeux en début de match, et une jolie parade hélas finalement inutile sur le but de Poitiers. En seconde période, ce fût le désert devant sa surface.

 

BADEL : Comme d’habitude, le « joueur le moins connu de la réserve » a parfaitement tenu son poste de latéral droit. Volontaire et vaillant, il est un de ceux qui a fait le plus de progrès cette saison.

 

BARTHE : Une rencontre sans histoire jusqu’à sa sortie en début de seconde période. Visiblement touché à la jambe droite, il céda sa place à MARAS, un défenseur solide et athlétique « à la Perquis ».

 

LOSILLA : Ayant débuté la saison au poste de milieu défensif, Anthony a donc désormais reculé d’un cran…et gagné au passage le brassard de capitaine. Il a pu ainsi démontré son talent, notamment dans le jeu aérien. Egalement en gros progrès.

 

BENALOUANE : Le jeune droitier a une nouvelle fois assuré l’intérim au poste d’arrière gauche, en l’absence de Kamara, blessé. Il fût sérieux et très prudent.

 

SARR : Une performance plutôt en demi-teinte aujourd’hui. Il a en tous cas souffert de la comparaison avec Piatti, qui jouait au même poste que lui. Il a récupéré pas mal de ballons, mais les a souvent mal exploités.

 

PIATTI : A la fois accrocheur et technique. Plutôt discret en première période dans un rôle assez restrictif de milieu récupérateur, il a fait étalage de ses qualités techniques et de sa vision du jeu après la pause, distillant quelques caviars sur une pelouse pourtant particulièrement difficile.

 

HOURI : Sans doute pas un terrain pour lui ! Dans la boue et les bosses, il a néanmoins réussi quelques bons enchaînements et inscrit un but (un cadeau de Gomis). Remplacé par EL ZHAR, qui a participé à la fête offensive.

 

DABO : Il s’est occupé du flanc droit avec l’abnégation qu’on lui connaît. Il a marqué avec sang-froid un but très important avant de céder sa place à VINCENT, qui, dans un style plus direct, a lui aussi perturbé la défense adverse et trouvé le chemin des filets.

 

MENDY : Il est venu renforcer la réserve avec son sourire habituel. L’arrière droit de Poitiers risque de faire longtemps des cauchemards au sujet des dribbles et de la vitesse de Kirikou (à tel point qu’il préféra mettre un terme au massacre en se faisant expulser à l’heure de jeu). Ceci étant dit, malgré une grosse activité et deux passes décisives, le Sénégalais a aussi manqué beaucoup de centres.

 

GOMIS : En un seul match, il aurait pu devenir le meilleur buteur du groupe de CFA. Mais finalement, il n’a marqué aucun but, soit par malchance (un poteau), soit par maladresse (comme ce face-à-face complètement raté dans les arrêts de jeu). Parfois un peu lent, et pourtant si pesant sur la défense adverse, il a malgré tout offert sur un plateau un but à Houri.