AR77 MHSC 0-2 ASSE
On fait tourner, on gère et on gagne sans trembler. Que demander de plus ?


C’est une équipe inédite que Galette aligne, avec un turn-over très important sur les postes défensifs. Sall et Clément sont absents, Perrin, Tabanou et Lemoine sont ménagés, ainsi que Gradel un cran plus haut. Résultat : Baysse est titulaire pour la première fois en L1 depuis presque deux ans. Mollo est relancé, tout comme Corgnet et Brison.

En face, Courbis aligne également un 4231 – quoi qu’on devrait plutôt parler de 5-5. En effet, l’équipe héraultaise à une forte tendance naturelle à se couper en deux blocs de cinq, avec une transition entre les deux réduite à sa plus simple expression. Cela n’empêche pas la bande à Courbis d’entamer la rencontre tambour battant, sans toutefois mettre en danger les stéphanois qui attendent que l’orage passe.


L'écart est fait

Passé la 10’, les Verts reprennent du poil de la bête, s’approprient de plus en plus le ballon et exploitent une arme qui se règle de mieux en mieux : les ballons bien dosés par-dessus la défense adverse. Bientôt, Mollo devient l’auteur de la première frappe cadrée du match sur un coup-franc difficilement repoussé par Pionnier (21’). Dans la foulée, le corner est mal repoussé, Brison balance sur Ricky dont l’enchaînement est parfait pour servir Pogba qui marque sans trembler.

Efficaces, les Stéphanois décident clairement de gérer leurs efforts. On abandonne la possession. On s’appuie sur un bloc bas, et surtout un milieu tourné vers l’arrière : Diomandé endosse le rôle de sentinelle, afin de mieux assurer sa charnière, tandis que Corgnet se place au niveau de Renaud Cohade. Ainsi installés, les stéphanois contrôlent sereinement leur adversaire, tentent leur chance en contres et marquent sur un corner ainsi obtenu (43’). 2-0, efficacité maximum. Montpellier prend un coup sur la tête, et on se dit même qu’un troisième but n’est pas impossible avant la pause, sous l’impulsion de Ricky ou Diomandé...

Le réveil de la Corgne ?

Cela n’arrivera pas, mais le bilan est bon : Pogba, Baysse, Mollo (aux coups de pieds arrêtés) et Brison (sur le 1er but) décisifs, les seconds couteaux rappellent qu'ils sont affûtés.

La pause fait du bien aux Poubelles Boyz, et la seconde mi-temps commence comme la première s’est terminée : domination stérile des locaux émaillée de réactions vertes. Sans modifier son organisation, Courbis change les hommes : Bakar entre en jeu pour dynamiser l’attaque, et Samson, excellent mercredi, se replace pour mettre du liant dans l’entrejeu.

Pour autant, le match reste globalement fermé et peu spectaculaire. Les ligériens sont revenus des vestiaires en 442 ; Corgnet se montre plus à l’aise un cran plus haut et réalise quelques unes de ses meilleures actions depuis août. A la récupération, les coéquipiers de Cohade, capitaine d’un soir, alternent entre attaques rapides et offensives plus construites, et se créent de la sorte les meilleures occasions (tête trop molle de Ricky, 48’ ; manchette de Pionnier sur un très bel enchaînement de Corgnet, 54’). Et que dire de cette action où KMP, parfaitement lancé par MAG, efface le gardien et remet à son coéquipier ivoirien, qui rate le ballon (72’) ? En face, on n’a guère à relever qu’une talonnade largement à côté de Bérigaud (56’)…


Tranquilles, même à dix

A mesure que les minutes s’égrènent, on sent les stéphanois commencer à perdre du terrain sur le plan physique. Côté coaching, rien de plus simple à décrire : offensif d‘un côté (Mounier finit latéral gauche, c’est dire…), stabilisateur et boucheur de trous de l’autre. Mollo finira ainsi seul devant, pour laisser les plus laborieux KMP et MAG colmater les ailes. Mollo, seul ? Oui, car Diomandé est expulsé à la suite de deux cartons extrêmement sévères, surtout comparés à quelques mauvais gestes des héraultais à peine sifflés par l’arbitre (78’), obligeant les Verts à terminer la rencontre en 441.

L’avantage numérique ne permettra aux montpelliérains de ne se montrer vraiment dangereux qu’à une seule reprise, sur un cafouillage suite à un coup franc direct de Samson (89'). Le remarquable est ailleurs : à la 82’, Loïc Perrin est entré sur la pelouse…au milieu du terrain, aux côtés de Lemoine (qui avait remplacé Cohade sept minutes plus tôt). Un poste qu’il n’avait pas occupé depuis très longtemps…