Clap de fin pour les Kita d’or 2011. En Mai se scellent les destins. Moment particulièrement propice aux dérapages à tous les étages. Savourez et votez !
Auxerre
Guy Roux a eu beau démentir, la (re)prise de pouvoir par la troïka de tontons bourguignons flingueurs (Hamel-Bourgoin-Roux) avait tout du putsch. L’ex-président Alain Dujon, pourtant adoubé par les mêmes il y a deux ans a donc rendu son tablier à trois sémillants septuagénaires supposés représenter l’avenir du club.... Un club que son donc ex-président a tout de même conduit en Ligue des champions il y a un an. Cette percée, inhabituelle pour ce club, dans la sphère de la connerie aurait pris une ampleur toute autre si Jean Fernandez et ses troupes n’avaient pas su préserver un minimum de sérénité pour sauver l’avenir de l’AJA en L1….
Lyon
Les banderoles et autres tags haineux ont animé la triste fin de saison lyonnaise à un point tel qu’on peut s’interroger sur la profondeur et la durée de la fracture entre le club et ses supporters. Dans un système organisé pour nier l’aléatoire propre à la compétition sportive, et vendu comme tel aux actionnaires et aux clients que sont devenus les supporters aux yeux d’Aulas, l’échec n’était pas prévu. La réaction est forcément violente et disproportionnée eu égard aux faits (une honorable 3ème place en L1). A force de semer la connerie, ce club aura récolté la haine en son sein même.
Lorient
Mais qu’est-il donc arrivé au Barça de l’Ouest et à son entraineur si prompt à donner la leçon ? La fin de saison en queue de merlu de son équipe aura amené Christian Gourcuff à se lâcher en parlant « d’équipe en vacances » et en passant ses après-matches à fustiger en vain ses joueurs. Lorient, qui avait tout pour finir européen termine 11ème du championnat pour avoir oublié en route les vertus de combat et de solidarité dont, sauf le respect qu’on doit à sa sainteté Christian 1er, l’entraineur est supposé être le garant.
Marseille
Faute d’enjeu sportif (Marseille ayant acquis la certitude de ne plus pouvoir menacer l’un (Lille) ou craindre l’autre (Lyon), sur la Canebière, on a profité des beaux jours pour laisser les langues se délier et les états d’âme s’afficher au grand jour. Heinze, dans une formule aussi énigmatique qu’acerbe a dit tout le bien qu’il pensait des dirigeants (« ma façon de penser le football est trop différente aujourd'hui de celle des patrons du club. ») et annoncé son départ, qui suit celui de Taïwo et devrait précéder celui de Lucho. Au pays du savon, on aime décidément la lessive
Rennes
Un sabordage en bonne et due forme. Sur les 12 dernières journées, Rennes est 20ème de L1 avec 7 points pris (dont –faisons nous du mal- trois offerts par les Verts). Le groupe d’Anto avait tout pour choper une historique 3ème place compte tenu de la méforme des Vilains. Au lieu de ça, leur 6ème place ne leur offre qu’un tour préliminaire de l’Europa League dès début Juillet, et donc la garantie de plomber la préparation estivale. Sans doute lassé de voir son club systématiquement rater le coche, Douchez, pourtant pilier du groupe, a annoncé son départ alors que le championnat n’était même pas terminé. Et Rennes confirme sa réputation de plus grand et triste (quel jeu…) « bouffeur de feuille » de la L1.