Porté par le vent jamais faiblissant de la connerie de ses dirigeants, Lyon a pris le large au classement des RLD d’or en clôturant l’année 2008 avec 7pts d’avance sur Nantes, 8pts sur Sainté, et déjà 15pts sur Marseille.
Maigre con-solation, au classement des clubs les plus cons, on est donc encore loin du tristement fameux et fumeux PLM. Que l’avocat de la CEGID se rassure, le scrutin de janvier pourrait bien remettre de l’ordre dans tout cela.

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1. AJ Auxerre

Auxerre les fesses depuis quelques temps. Jean Fernandez multiplie sur son banc les imitations de Fernandel et ses grimaces donpatillesques traduisent son inquiétude face à la déchéance de son équipe. Mais Auxerre est un modèle de stabilité. Voire d’immobilisme car malgré les résultats, nulle trace de crise, ni de conflit entre le président et la direction sportive. Au contraire, Jean Claude Hamel, du haut de ses 45 ans de Présidence, comme Anne, ne voit rien venir : « l’esprit de révolte est là, bien présent, il faut simplement trouver un remède à ce mal léger » a-t-il simplement confié à la Pravda.
Un tel aveuglement peut sembler suicidaire de la part du principal décideur d’un club qui s’habitue dangereusement à jouer (et cette fois-ci réellement) chaque saison le maintien.

2. Olympique Lyonnais

Beaucoup de bruit pour rien. Voila résumé le mois de janvier lyonnais sur le front des transferts. A travers une frénétique et pathétique communication, Lyon a passé son mois à justifier ses non décisions et ses volte faces. Embourbée dans le dossier Fred (acheté 15M€ et bientôt lâché gratuitement, ce dernier symbolise les ratés récents de la politique de recrutement lyonnaise), la direction du club a multiplié en vain les contacts tantôt pour trouver un attaquant (Savidan, Oliveira) tantôt pour choper un latéral (Faubert, Dabo, N’Zogbia). Au final, Lyon aura laissé l’inhabituelle impression d’un mercato mal branlé (i.e : un mercato avec beaucoup d’agitation et dont il ne sort rien), et de décisions subies plus que voulues.
Parallèlement, Lyon a continué à détériorer son image à travers ses habituelles pressions sur les arbitres (en faisant reporter son 1/32e de finale de Coupe contre Concarneau début janvier) et ses délires paranoïaques par la voix de Juninho (« on est critiqué parce qu’on est ambitieux et on évolue dans une ambiance détestable. On n’est vraiment pas respecté »).

3. Olympique de Marseille

Dans un mouvement à la fois identique et contraire à celui de son ennemi parisien, Marseille s’est auto-plongé dans une crise du pouvoir ce mois-ci. Mouvement identique puisque arrivant dans un contexte sportif plutôt satisfaisant (Marseille tutoie le podium en Ligue 1). Mouvement identique parce qu’opposant l’actionnaire au Président. Mouvement contraire parce que la hache de guerre a été déterrée par le pourtant débonnaire Louis-Dreyfus. Dans un louable hommage à la rubrique que vous avez le plaisir de déguster (je suis atteint du syndrome bayalodessaillesque !), RLD a donc choisi sans motif clair de mettre le feu à son club dans une interview à la Pravda où il explique entre autres qu’il avait recommandé à Diouf de recruter Gourcuff et Alex (celui de Chelsea, pas le nôtre) et ironiquement précise : « J’espère toujours que mes recommandations seront suivies, mais peut-être ont-ils pensé que Koné, Ben Harfa et Hilton étaient de meilleurs choix ». Insistant par ailleurs sur l’objectif assigné à Diouf et à ses sbires (une place dans les 2 premiers en L1 et un titre – ce qui paraît déjà compromis) il a joliment contribué à pourrir l’ambiance au sein d’un club qui serait sans doute malheureux sans son psychodrame mensuel.

4. Paris St Germain

Villeneuve ne regrettera pas le bon temps de Colony. Adepte des coups de force, le Bob Denard du foot français s’est auto-torpillé sans qu’on en sache les véritables raisons. Alors qu’une précieuse accalmie sur le terrain comme en coulisses s’installait autour du Camp des Loges, Villeneuve, convaincu que le bonheur est simple comme un recommandé, a foutu en l’air le fragile édifice avec sa bafouille envoyée à son actionnaire principal, Sébastien Bazin.
Le taulier de Colony Capital ayant trouvé la manœuvre cavalière a sans surprise actionné le siège éjectable. Qui peut aujourd’hui sérieusement croire qu’un tel remue-ménage à la tête du club sera sans conséquence à moyen terme sur le sportif ? Au moment où Lyon peut sembler vaciller, il est clair que Paris comme Marseille n’est pas prêt à reprendre le pouvoir en Ligue 1.

5. Toulouse Football Club

Attention, nomination empreinte de subjectivité. Toulouse est agaçant. Un effectif qui perd ses deux perles (Emana et Elmander), et qui, via un style de jeu physique et défensif, tutoie les sommets, ça ne vaut pas une mention aux RLD d’or. Oui mais y a Sadran. L’Aulas du pauvre a toujours deux-trois déclarations bien foireuses à nous servir. Dernièrement, devant la réussite de Gignac (le crétin suceur de pouce), il a lâché : « Je vais faire comme Jean-Michel (Aulas) puisqu’on me compare souvent à lui. Comme il a déclaré que Benzema qui a marqué 10 buts valait 100 millions, Dédé en vaut 120 puisqu’il en a inscrit 2 de plus ! » Sur le même ton que ne renierait pas son (vilain) modèle il a précisé au sujet de Jérémy Mathieu : « j’ai envie de dire à Jéré de revenir me voir une dernière fois. Si j’étais lui, je réfléchirais, y compris sur le plan économique. Ici il connaîtra plus sûrement l’équipe de France qu’à Gênes ou à Palerme. Quant au PSG tout le monde ne s’y est pas adapté. »
Paternaliste, donneur de leçons, c’est donc vrai qu’il apprend vite Olivier Sadran.