L'équipe glisse au classement comme une luge sur la neige, la faute à des résultats proches du catastrophique. Heureusement, quelques équipes font tout de même pire que les Verts. Parmi elles, Nîmes. Il serait donc de bon aloi de profiter de cette confrontation pour repartir de l'avant.


1- Le parcours

 

Après une très belle saison de remontée 2018-19, la saison actuelle, plombée par de nombreux départs majeurs, est proche du cataclysme. Non seulement les Crocos sont avant-derniers mais ils le sont avec la manière. S'ils trouvent pire dans le domaine défensif, aucune équipe n'est plus inoffensive que celle de Bernard Blaquart, avec seulement 15 buts inscrits en 20 rencontres de L1.

 

On notera également une équipe complètement à la dérive hors de ses bases avec seulement 4 points et pas la moindre victoire depuis le début de la saison. Et, donc, un nombre famélique de buts inscrits, soit la fantastique bagatelle de 6 pions.

 

Mais ce qui est également très fort côté nîmois, c'est la dynamique récente. Sur les 12 matchs disputés, toutes compétitions confondues, depuis début novembre, le Nîmes Olympique a réussi la performance de haute volée, mais malheureusement éclipsée par les hauteurs toulousaines inégalables, d'en perdre 9, pour deux nuls (dont un contre Tours, équipe de N3) et une victoire. Avec à la clef, quelques branlées mémorables, 5-0 contre Dijon, 4-0 contre Lyon, 6-0 contre Bordeaux voire 4-1 contre Strasbourg. Bref, un bilan qui redonne la patate, il existe bel et bien pire que nous parmi les équipes de foot de L1 (oui, on ne compte pas Toulouse, pas fous !)

 

 

2- L’effectif

 

Oui, s'il faut trouver un endroit où le bât blesse, c'est bien là. Enfin, pas seulement, les relations visiblement délétères à différents étages du club (on ne peut que vous conseiller les règlements de compte de Boissier) ne doivent pas particulièrement aider non plus. Mais quand même, quand l'effectif ne suit pas, difficile de performer.

 

Pourtant, ce n'est pas dans les buts que se situe le problème. Ou, tout du moins, pas quand Bernardoni, le titulaire, est disponible. L'intermède assuré par Dias n'a pourtant pas tout à fait tourné à la catastrophe. Cherchons donc ailleurs. La défense ne peut pas totalement être exonérée. Pas avec les scores concédés rappelés précédemment. Pourtant, là aussi, ce n'est pas le point qui apparaît le plus problématique sur le papier. Certes, Briançon n'a pas passé le cap que l'on attendait mais c'est toujours un bon défenseur de L1, certes, Martinez n'est pas un grand défenseur de L1, mais il dispose d'une belle expérience, désormais, certes, Alakouch a sûrement eu tort, pour son avenir, de rester dans le bourbier nîmois, pas le meilleur pour continuer à apprendre, mais il a du talent. Alors, le problème viendrait de Miguel, aligné à gauche ? S'il ne s'agit pas du meilleur à son poste de L1, loin s'en faut, ce serait dur de ne rejeter la faute que sur lui. Sûrement est-ce donc la faute d'un peu tout le monde. Et aussi d'une profondeur de banc limitée, qui permet tout de même de faire appel au latéral polyvalent Paquiez en cas de (pas si rare) besoin ou à Landre, étonnement mis au placard après une bonne saison dernière, et ce alors qu'il faisait partie des rares éléments à ne pas avoir quitté le navire.

 

Mais le problème de cette équipe parcourt tout son effectif. Et se fait peut-être encore plus prégnant au milieu. Pourtant, la base constituée de Valls et Deaux paraît, là encore, plutôt intéressante. Mais de bons soldats de L1, pour briller, doivent être entourés de joueurs avec un plus, pas de joueurs physiques venus de L2 et qui n'arrivent que difficilement à passer à l'étage supérieur comme Fomba et Sarr. S'il est dur de leur faire porter la responsabilité de l'échec nîmois, il est en revanche certain que le contexte dans lequel ils ont été jetés ne les ont pas aidés à franchir ce cap. On notera toutefois l'arrivée, pour le moment plutôt positive, du jeune, lui aussi, Benrahou, depuis Bordeaux. Et que Valerio a profité d'un banc, là aussi, très court, pour connaître ses débuts en L1, tout comme Luca Valls, frère du premier cité.

 

Devant aussi, l'absence trop récurrente de buts n'est pas sans poser question. Orphelin de ses camarades de l'année dernière, Ripart se bat quelque peu contre des moulins, probablement trop souvent aligné seul en pointe, l'obligeant à évoluer dans un registre qui n'est pas forcément le plus adapté à ses qualités. Et encore une fois, de bons joueurs de L2 comme Fehrat et Philippoteaux sont venus l'entourer. Dans un autre contexte, cela aurait pu marcher, mais dans un patchwork de joueurs de L2 sans passé commun, cela s'avère difficile. Y compris pour celui qui avait été, il y a 2 ans, le meilleur passeur, et de très loin, du deuxième échelon national avec pas moins de 20 passes décisives ! Et les paris venus de l'étranger n'ont pas été plus payants, si Duljevic, sur le côté, venu lui aussi de D2, mais allemande, fait un remplaçant somme toute dans le ton, la marche depuis le championnat macédonien était vraiment trop dur à franchir pour Stojanovski, qui, en pointe s'est vu préféré l'international togolais Denkey, tout juste revenu de prêt, lui encore en L2. Et là encore, les jeunes ont également eu leur chance, un peu mais pas trop avec un petit temps de jeu pour Buades et Ben Ammar. En attendant Koné, avant-centre qui pourrait permettre de reprendre un système plus proche de celui de l'année dernière ? Ou Deprès, qui reviendra peut-être un jour de blessure.

 

La compo probable : Avec Ripart et Briançon forfaits, ce sont deux des principaux atouts de cette équipe qui ne sont pas disponibles pour Blaquart. Reste avant tout à savoir s'il s'agira de Miguel dans l'axe ou si Landre, qui semble tenir la corde, reviendra enfin dans les bonnes grâces de son entraîneur :

Bernardoni – Alakouch, Landre, Martinez, Miguel – Deaux, Valls – Ferhat, Benrahou, Philippoteaux - Denkey

 

 

3– Souviens-toi la dernière fois

 

La dernière confrontation ne date pas tellement. Pourtant, vu les circonstances, elle ne donne que peu d'idées de ce que pourrait être le match de ce week-end. Occasion de voir Edmilson et Benkhedim titulaires et buteurs côté Vert, la rotation avait également été importante côté nîmois avec pas moins de 5 jeunes dans le onze de départ et un but signé du macédonien Stojanovski.

 

On peut espérer que le match aller n'était pas beaucoup plus parlant, au moins dans le contenu. Pour le reste, ce match quoi que relativement affreux dans le jeu proposé face à une équipe nîmoise dominatrice une bonne partie du match, le résultat, une victoire qui permettait de relancer la machine dans un moment difficile de la saison, serait à renouveler avec plaisir avec la paire Debuchy-Khazri dans le rôle providentiel ou pas.

 

Allez, pour la route, la dernière à domicile ? Une victoire aussi. Si nous avions été menés rapidement, le vilain Ferri avait donné à Cabella l'opportunité d'égaliser avant que Bob l'Américain ne nous donne la victoire en fin de match, d'une subtile déviation.

 

Si les confrontations récentes, sont rares, le bilan est sans appel, l'ASSE ne perd pas à GG contre le NO. La dernière fois, c'était en 1971, un temps que les moins de (oulah, de combien déjà) 55 ans ne peuvent pas connaître.

 

 

4- Le joueur à suivre

 

Difficile de sortir un joueur du marasme nîmois actuel. Non seulement, trouver un facteur x qui, malgré les difficultés, surnage, paraît compliqué quand deux des meilleurs joueurs sont forfaits. Mais comme expliqué plus haut, plus que les individualités, c'est le navire qui coule avec un équipage solidaire, sans qu'un mousse n'attaque la coque à lui seul.

 

Alors, peut-être faudra-t-il se méfier de ceux qui se font une place dans le onze. Benrahou en premier lieu. Car le garçon est l'auteur, pour son premier match avec les couleurs nîmoises de l'un des buts de la seule victoire des Crocos depuis 2 mois et demi. De quoi mettre de 'espoir dans le gamin. Un gamin qui a également une passe décisive à son compteur avec Bordeaux où il avait bien commencé la saison avant de signer sa disparition par cette passe.

 

Mais l'attaquant, dans cette équipe, le buteur, ce devra être Denkey. Et lui peut bien expliquer que débuts réussis ne garantissent pas une suite heureuse. Après 2 buts lors de ses 2 premières apparitions, en à peine 10', le garçon n'a récidivé qu'à une reprise, 3 apparitions plus tard. Depuis, il reste sur 9 matchs de L1 sans se montrer décisif. Malgré un temps de jeu plus conséquent.

 

Bref, de beaux conseils pour vous ennuyer en essayant de suivre des attaquants de la pire attaque de L1 s'empaler sur la défense stéphanoise. Quoi, vous avez dit méthode Coué ?