Cachons cette banderole que nous ne saurions voir !
Chat-pitre 22 v'là les flics !

Le contexte actuel n'est guère favorable aux grands auteurs ! Ces pauvres boulo-niais en ont fait les frais. Les beaufs-beaufs parisiens, comme on les appelle maintenant, tâcheront d'y réfléchir à deux fois (au moins à une fois, ce serait déjà pas mal) avant de se lancer dans la rédaction de messages à caractère... intellectuel.
Quant à moi, il va falloir que je surveille sérieusement Roland. Lui aussi est en veine d'inspiration en ce moment ! Déchaîné ! 
Lors du match contre Le Mans, il y avait le nouveau maire et toutes les huiles à côté de nous. Et là, ça a failli être le drame !

[Retour sur les tribunes au moment où Le Mans mène 1-0. Romeyer retourne alors son écharpe sur laquelle il a agrafé des lettres qui forment la phrase : "Vos rillettes elles puent le pâté !"]

Je me suis précipité sur lui, comme pour l'embrasser (maintenant, les gens croient qu'on est ensemble...) et lui ai arraché son écharpe.
Après cet incident et le cours du match qui s'inversait, je nous croyais sortis d'affaire, tant sur le terrain que dans les tribunes. C'était sans compter sur le côté ferme et irrévocable de mon Roro !

[Retour après le 4ème but stéphanois sur la tribune. Romeyer ouvre son manteau et sort la mini banderole qu'il avait scotchée sur sa chemise. Une "banderole" confectionnée avec des lettres découpées dans des journaux pour qu'on ne reconnaisse pas son écriture.]

Heureusement, je suis le seul à avoir lu ce qui était écrit... 
"Vous l'avez dans le MUC !"
Je sais, je n'aurais sans doute pas dû vous faire cette révélation, mais nous sommes en famille, non ?

La censure que j'ai exercée n'a guère plu à mon Roland. Pourtant, il n'a jamais perdu son légendaire sens de l'humour, comme en témoigne sa réponse à ma deuxième et dernière (je l'espère) intervention :
"Peuh ! t'es pas ben drôle !"

Étonnant, non ?