L'Ivre V

Chat-pitre 123
FCGB-ASSE : 1-2 (buts : 56' : JUSSIE / 18' : Michaël CIANI (csc) et 31' : Pierre-Emerick AUBAMEYANG)
dimanche 7 août 2011
J-37, 5ème place !
31609 spectateurs
prochain match : ASSE-ASNL


Aujourd'hui, mettons nos lunettes de professeur pour nous pencher sur quelques expressions fleuries que nous ne prononçons malheureusement que fort rarement à l'envers de nos droits... et réciproquement. 

 

[Monsieur Caïazzo enfile de jolies petites lunettes rondes et métalliques, ainsi qu'un postiche qui lui fait un joli collier de barbe]

 

Nous allons en effet tenter de distinguer le cul bordé de nouilles, de la chatte, voire de la moule. Ce qui n'a rien à voir avec des recettes de cuisine.
Pour cela, dans un premier temps, nous avons besoin d'un poète mots dits : Roland.

 

[retour sur le csc de Ciani. Roland Romeyer qui sait rester digne en de tels moments lance un "Fouilla ! On a le cul bordé de nouilles !"]

 

Dans ce cas, nous avons donc avancé que nous avions du cul et un cul bordé de nouilles, même.

 

[retour sur le but d'Aubameyang. Roland Romeyer toujours aussi digne dans l'adversité comme dans la félicité hurle : "Oh c'te chatte ! On a une de ces moules !!!"]

 

Dans ce cas, c'est plus la chatte et la moule qui ont été mises en avant.

 

D'où viennent donc ces expressions ? Dans quel cas privilégier l'une plus que l'autre ? Et comment allier la chatte et la moule sans craindre l'excommunication gaie lfpienne ?...

 

A l'origine, l'alphabet ne comportait pas de lettre Q. Seule la lettre "C" existait. Ce qui n'était pas sans poser quelques problèmes de prononciation. On avait bien tenté de coller un "u" au "c", afin de ne pas le prononcer "s" mais on ne savait plus comment prononcer des mots tels que : "cuelcue" ou "cuenouille" ou encore "Cui ? Cui ? Mais cui est cette Jeanne d'Arc ?!?". On avait tendance à dire le "u". Qu'il fallait pourtant bien prononcer dans certains cas. Comme dans "cul", qui était dans un désarroi complet parfois prononcé "cl" mais sans le "l". Alors, pour palier ce problème, on décida de fermer le "c" et de lui ajouter une nouille (c'est ainsi qu'on appelle le petit truc qui descend du Q ou du q : plus le q est petit et plus la nouille est grande). Le Q est donc un "Cu" bordé d'une nouille. L'apparition du "Q" était vécue comme une vraie chance pour la langue française. Les paysans couraient dans les rues en criant : "On a du Q ! On a du Q !!!" L'expression a ensuite un peu dérivé pour arriver à ce qu'elle est aujourd'hui.
Ainsi, dans le cas d'un qsq... pardon d'un csc, qu'on peut aussi traduire par cul sur cul, on parlera volontiers de "cul bordé de nouille". Roland Romeyer avait donc vu juste.

 

Revenons en maintenant à nos histoires de chatte et de moule. Nous avons tout à l'heure parlé de félicité, mot d'origine latine qui vient de "felix", le chat. La félicité, ce sont donc un peu nos compagnons du gang des branleurs qui nous l'apportent. Mais comme l'expression "avoir un chat dans la gorge" était déjà prise, on choisit de féminiser le matou quand on parlerait de chance. Aubameyang, c'est un peu un félin qui bondit sur le ballon comme un chat sur une souris ! Et si parfois il se loupe, d'autres fois, cette souris lui chance ! Et réciproquement !
La moule, elle, est plus locale, stéphanoise. Ainsi, quand les Verts gagnaient, parfois contre le cours du jeu, on disait que la chance qui sourit aux audacieux s'installait comme une moule sur son Roger Rocher.
Alors encore une fois, Roland, en fin connaisseur, a été bien avisé de lancer cette expression au poil qui allie félin et mollusque, sans fausse note cul-inaire !

 

Quant à moi, j'essaierai un jour de comprendre l'origine de mon expression sortie lors d'une interview à propos du cas Pastore : "j'ai encore du mal à avaler la couleuvre"...

 

Merci Roland. Merci les Verts.

 

Étonnant, non ?