Guy Roux aura au moins profité de son passage dans le Pas de Calais pour compléter sa collection de bonnets. Celui d’âne lui a été décerné à lui et son ex-club en Août à la quasi unanimité des potonautes (68% des suffrages).

Fort de ces 10 premiers points glanés, Lens devance le champion dela connerie 2007 (Lyon, 7pts), Auxerre (5pts), Marseille (3pts) et Saint-Etienne (1pt).

Comme le veut la tradition, Septembre aura vu apparaître les premières crispations de présidents sentant confusément qu’ils ont raté leur intersaison. De ces crispations jaillissent les premiers dérapages. A vous de juger !

Pour voter, rendez-vous ici : http://www.poteaux-carres.com/rld.php

1. Olympique Lyonnais

Les sorties médiatiques du président que je refuse désormais de nommer (de peur qu’il m’envoie ses huissiers) sont tellement nombreuses (tiens, ça me rappelle un autre président) qu’il confère à son club un abonnement perpétuel à la nomination aux RLD d’or du mois. Comment Lyon pourrait-il ne pas être sélectionné chaque mois parmi les clubs les plus cons du championnat avec un président accusant pêle-mêle les médias, les supporters, la ligue, le président de l’uefa, les milieux boursiers, les politiques frileux, j’en passe et des plus huilés, de fomenter un complot contre son club. Il nous ferait presque prendre son club pour le petit village résistant à l’envahisseur. En septembre il était donc important je cite de dénoncer « le climat pervers autour de l’ol » ou « la faute professionnelle et déontologique qui ne correspond pas à l’esprit de ce qu’on doit faire quand on est journaliste ».

Mais est-ce un vilain journaliste qui a glissé les somnifères dans les verres des joueurs s’étant assoupis pendant la séance vidéo post-fessée au Nou Camp ? Est-ce un vilain journaliste qui a forcé Juninho à quitter cette même séance ?

2. Olympique de Marseille

Bien entendu, il est difficile de considérer que débarquer Albert Emon était scandaleux. Car au dela de la miraculeuse 2eme place obtenue l’an dernier, l’entraineur marseillais n’a impressionné personne par son sens tactique. Depuis plus d’un an, Marseille donnait le change avant tout grâce aux qualités individuelles de ses joueurs, faute de collectif. Un miracle se reproduit rarement. La bêtise des marseillais est de l’avoir oublié. Et Septembre aura démontré que derrière le pseudo favori que la Pravda nous a vendu tout le mois de Juillet se cache un effectif enrichi autant sinon plus en quantité qu’en qualité : Cheyrou, Givet, Bonnart, Gragnic peuvent-ils tirer une équipe qui a les prétentions de l’OM vers le haut et ce a fortiori quand le collectif est inexistant ?

3. FC Metz

Metz avait presque tout (à défaut de l’argent, ce qui n’est pas totalement un détail) pour réussir son retour dans l’élite, en particulier le temps offert par une montée assurée très tôt l’an dernier. L’effectif était jeune et même vu de loin (car pour voir Metz de près il faut lire autre chose que la presse nationale que le club lorrain intéresse si peu) il semblait évident que la priorité du recrutement devait être d’enrôler des joueurs cadres, connaissant parfaitement la l1. Déja privés de pétrole, le vieux Molinari et son droopy en chef (Joel Muller) n’ont pas eu d’idée et se sont lancés dans une campagne de recrutement pléthorique de joueurs de 3ème zone oubliant un peu vite qu’on ne trouve pas un Ribery tous les jours en National : Victor Mendy, Baldé, Bessat, Ebede, Owono, Strasser, Gygax, Trivino, Vivian, Cubilier forment l’impressionnante colonie de recrues messines. Sans commentaire.

4. AS St-Etienne

Après un mois d’Août quelconque dans les chiffres mais riche de quelques promesses dans le jeu, les Verts ont sombré à deux reprises (à Nancy puis Nice) tant dans la forme que dans le fond. Pour le fond,  une absence totale de jeu doublée d’un manque de réaction de l’équipe (mal décidément bien installé), pour la forme, plus originale, des remplacements ultra précoces et des mises à l’écart spectaculaires qui ont donné de Roussey l’image d’un entraîneur confondant autorité et autoritarisme, et qui ont généré des premiers grincements de dents inquiétants tant au sein de l’effectif (Dernis…) que dans l’environnement du club (Herbin…).

5. FC Sochaux Montbeliard

Dans le Doubs abstiens toi. A croire qu’Hantz a oublié ses classiques. Il a plongé tête la première dans le club sochalien, en oubliant d’obtenir quelques garanties sur l’effectif. Exit Perrin, exit Le Tallec, Ziani et Leroy. Bonjour Vargas, Pancrate, Dalmat, Mathis et puis Perquis. Collectionner des joueurs en situation d’échec c’est miser sur leur esprit de revanche, mais c’est avant tout oublier que si les joueurs en question ont connu l’échec c’est peut-être que leur valeur est incertaine. Et si ce genre de recrutement, habituel apanage des promus désargentés était celui d’un futur relégué ? La Ligue 2 est certes encore loin, mais le public s’y met déjà : ils n’étaient que 9000 pour le retour de la coupe d’Europe à Bonal. Pas de doute offrir l’Europe à la bande à Plessis, c’est donner de la confiture aux cochons.

A vous de voter : http://www.poteaux-carres.com/rld.php