Les Verts continuent de monter vers le ventre mou du classement, après leur cinquième match sans défaite, un nul obtenu sur la pelouse du dauphin
On ne change pas une équipe qui gagne (quatre fois de suite), donc le staff stéphanois a aligné son 11 type en absence de Cafaro et Moueffek :
Le même 3-1-4-2 avec Monconduit en sentinelle, Bouchouari et Lobry en relayeurs, Appiah et Nkounkou en ailiers/pistons et le duo Krasso - Wadji en attaque. En ce qui concerne l'animation offensive, l'approche des Verts a été détaillée après le match par Laurent Batlles : "jouer sur du jeu direct contre une défense de Bordeaux qui a beaucoup de valeur athlétique, je ne voyais pas l’intérêt. Le but, c’était de jouer dans les petits espaces notamment devant leur défense dans le dos des milieux".
Et ses protégés ont plutôt bien appliqué les consignes en première mi-temps, quand les projections des milieux stéphanois ont fait mal au bloc adverse. A titre d'exemple, une action simple après une demi-heure de jeu...
... qui part de Larsonneur. Briançon peut jouer verticalement, car Bouchouari lui propose une solution, à la même hauteur que Monconduit, qui était pris. Plusieurs Bordelais se trouvent dans la moitié adverse, mais les milieux stéphanois prennent bien les espaces et sortent facilement. Dans ce cas, Bouchouari remonte balle au pied...
... ce qui attire pas moins de 4 adversaires sur lui. Si les trois offensifs Nkounkou - Wadji - Appiah fixent la défense, il y a donc de l'espace devant cette ligne. Et Bouchouari a donc la possibilité de jouer à gauche avec Lobry ou à droite avec Krasso - les deux étant à la même hauteur et proposant le même jeu. Il choisit Lobry, qui joue en arrière avec Monconduit :
La sentinelle stéphanoise est face au jeu et à plusieurs coéquipiers placés quelques mètres devant la défense. Il choisit une longue transversale dans la course d'Appiah - son centre est dégagé par la défense.
La bataille tactique a pris une forme différente après la pause, car les Bordelais ont du s'adapter, comme l'explique leur entraîneur : "en première mi-temps, j’ai trouvé qu’on était trop large, trop éparpillé, pas assez compact, ce qui fait que les Stéphanois ont pu trop jouer. (...) A la pause, on a réglé le problème, avec une équipe plus compacte pour défendre et attaquer". Et Lobry donne un petit indice de comment les Verts ont essayé d'y répondre : "on a réussi à les contourner". Car si les milieux adverses ont resserré dans l'axe et ont proposé un bloc plus compact, l'idée a été de passer par les côtés. Par exemple, après une heure de jeu...
... on voit un début d'action très similaire, avec Briançon qui joue verticalement, pour trouver Monconduit derrière les attaquants adverses. Le trio des milieux stéphanois est bien visible, Bouchouari à droite étant servi. Il joue en arrière avec sa défense...
... et les milieux Verts commencent à prendre des espaces différents. Lobry s'excentre complètement à gauche, où il est trouvé par Pétrot :
Pendant ce temps, Bouchouari reste dans le couloir droit. L'idée est de passer par les côtés et comme les Stéphanois n'ont qu'un joueur de couloir (Nkounkou et Appiah), ce sont les milieux relayeurs qui s'excentrent pour contourner le bloc adverse.
C'était une bonne idée, mais les deux milieux stéphanois n'avaient plus le jus pour vraiment apporter du danger dans les couloirs. Le jeu des Verts a été accéléré après leur remplacement poste pour poste par Bamba et Fomba, quelques minutes après cet exemple. Exemple qui continue avec le style de jeu que Batlles voulait éviter : un long ballon en profondeur de Briançon, facilement dégagé par la défense adverse.
Conclusions
Ce n'est qu'un point de pris, mais il a son importance, car il a été pris chez une équipe du haut de tableau et non contre des concurrents directs comme les dernières victoires. Et il permet aux Verts de grimper encore un petit peu vers le milieu du tableau. Car c'est là que leur objectif se situe pour le reste de la saison - loin de la zone rouge pour pouvoir travailler tranquillement, mettre en place leur jeu, peaufiner les automatismes et savoir s'adapter tactiquement à des différents adversaires.