A l'aube de la nouvelle saison, avant de repartir sur les terrains prestigieux de France et de L2, il faut d'abord bien terminer l'exercice précédent. Les Poteaux d'Or constituent ainsi un excellent point final pour cette longue saison de souffrances à peine interrompues. Buts, satisfactions, déceptions, déclarations, échecs, réussites et polémiques à n'en plus finir : tout est dans le très attendu palmarès 2024-2025...


Trophée "Michel Platini" du Meilleur joueur de la saison
1. Lucas Stassin (79%)
2. Léo Pétrot (10%)
3. Le trio Tardieu/Ekwah/Bouchouari (3%)

A ma gauche, je vous présente Lucas Stassin: jeune, beau, fringant, sourire ravageur, attaquant de pointe, 12 buts au compteur dont un doublé contre l'OL, favori au titre de Meilleur Joueur de la saison.
A ma droite, nous avons Léo Pétrot: moyennement jeune, chignon et barbe, short plein de terre, arrière latéral, 3 penalties concédés cette saison, challenger au titre de Meilleur Joueur de la saison.
Et enfin dans le fond: tous les autres nominés qui n'ont pas dépassé les 3%, on gardera un silence poli à leur sujet.
Car oui, contre toute attente, le grandissime favori au titre de Meilleur Joueur de la Saison, Lucas Stassin, n'a pas eu à craindre des cadors comme Irvin Cardona, sa technique sûre, ses têtes décroisées et son aura de Messie revenu d'outre-Rhin ni Zuriko Davitashvili, ses dribbles chaloupés, ses missiles de loin et son patronyme à jouer un méchant de blockbuster hollywoodien ni même encore Benjamin Bouchouari, sa taille de hobbit, sa frappe de Minipouce et son statut d'éternel espoir à 0 but et 0 passe… Non.
Car c'est bien Léo Pétrot, son allure déguingandée, ses débordements laborieux et ses tacles glissés au millimètre qui a attiré les faveurs de ceux qui ne jurent pas seulement sur 4 bons mois dans une saison !
Mais ils ne furent pas bien nombreux, c'est vrai: seulement 10% des votants. Car Lucas Stassin a eu beau n'être qu'un intermittent du spectacle, sa période janvier-avril aura été phénoménale avec de nombreux buts aussi beaux qu'importants pour préserver l'espoir d'un maintien et enterrer ceux des Lyonnais. Son absence aura beaucoup manqué dans le sprint final, c'est souvent la marque des meilleurs !


Trophée "Pierre-Emerick Aubameyang" de la Meilleure recrue de la saison
1. Lucas Stassin (91%)
2. Eirik Horneland (4%)
3. Zuriko Davitashvili / Irvin Cardona (3%)

L'une des choses les plus notables avec le monde merveilleux du football (et le célèbre philosophe guinéen Pascal Feindouno l'avait d'ailleurs bien souligné) c'est que tout va très vite dans le football. Tout change, tout évolue, tout se transforme dans le football. Et l'opinion des Potonautes envers les nouvelles recrues en est un excellent exemple.
Aurions-nous organisé cette élection en fin d'année civile (comme c'était le cas auparavant) que Zuriko Davitaschvili aurait sans doute très largement remporté le trophée Aubameyang, avec ses 5 buts et 2 passes décisives au soir du réveillon, à peine éventuellement concurrencé par Irvin Cardona, héros de la remontée mais parti depuis en Espagne. Derrière lui, Ben Old, Pierre Ekwah, Augustine Boakye ou le peu prolifique Lucas Stassin (1 but) auraient fait pâle figure…
Sauf que…
Sauf que les Poteaux d'Or ont lieu en juin et qu'entretemps, le jeune Belge avait trouvé le chemin des filets à 11 reprises, qui s'ajoutaient à ses 4 passes décisives et à sa participation très active à la déchéance de l'Olympique Lyonnais et de Corentin Tolisso.
Un bilan aussi éblouissant qu'efficace puisqu'obtenu sur 4 mois seulement qui le positionne loin, très loin devant le tacticien Erik Horneland et ses petits 4% attribués par les fanatiques du tiki-taka norvégien. Avec 91% de suffrages, véritable score de despote éclairé, Lucas Stassin devient Lucas Ier, le Roi des Recrues de la saison !



Trophée "Araujo Ilan" du plus beau but de la saison
1. Lucas Stassin (2e but) contre Lyon (41%)
2. Lucas Stassin contre Reims (17%)
3. Irvin Cardona (2e but) contre Brest (15%)

Cette année au bac de philo, les Terminales ont du plancher sur le sujet suivant "La vérité est-elle toujours convaincante ?" et c'est bien dommage que l'épreuve ait eu lieu début juin car il est certain que les résultats du trophée Ilan de cette saison auraient largement pu servir d'exemple pour l'antithèse.
Parce que soyons honnête: oui bon ok elle est pas moche cette frappe de Stassin à la 67e minute du dernier Derby, elle est forte, elle est pure, elle fait mouche, elle tombe au meilleur moment et elle assure la victoire. Mais c'était vraiment çà le plus beau but de la saison ? Je veux dire, c'est manifestement le cas puisque cette frappe victorieuse l'emporte avec 41% des voix mais est-elle suffisamment convaincante en tant que plus beau but ?
Parce que loin de moi l'envie de disserter sur la définition du Beau (trop de philosophes et de supporters se sont cassé les dents sur le concept) mais la finition toute en subtilité du même Stassin contre Reims (17% des voix) ou le splendide enchaînement contrôle-lob de Cardona face à Brest (15% des voix) auraient mérité mieux que des accessits.
Peut-être la vérité se retrouve-t'elle finalement dans le sujet du bac de philo 2005: "Beauté et utilité sont-elles compatibles ?" Après tout, quoi de plus utile qu'un beau but pour enfoncer l'OL dans un derby ?


Trophée "Miklos Molnar" du joueur qui a le plus déçu (sur le terrain)
1. Yunis Abdelhamid (70%)
2. Dylan Batubinsika (12%)
3. Gautier Larsonneur (7%)

C'est dommage parce qu'il était si bien parti… Le triplé inattendu, inédit et - disons le tout net - historique, lui tendait les bras: après avoir brillamment décroché le Trophée de la Meilleure Recrue en 2023 puis celui du Meilleur Joueur en 2024, Gautier Larsonneur était en lice pour décrocher son troisième titre en trois saisons, un record encore jamais accompli !
Mais avec seulement 7% des suffrages, l'ultime rempart des Verts a échoué et comme à 77 reprises cette saison, il a du piteusement regarder un autre célébrer son succès devant lui, en l'occurrence Yunis Abdelhamid, le capitaine sans peur mais pas sans reproche, qui remporte sans discussion et avec 70% des voix le Trophée Miklos Molnar du joueur qui a le plus déçu.

Peut-être un peu sévère pour un joueur qui n'a finalement disputé que 17 matches d'autant qu'opposé à Dylan Batubinsika, dont le niveau a autant chuté qu'une action Eurodisney et à Gautier Larsonneur qui en bon capitaine avait décidé de couler avec son équipe, le Franco-Marocain avait de la sérieuse concurrence. Mais il n'y a pas eu match et dès l'ouverture des votes, l'issue semblait déjà jouée. Un peu comme lors des rencontres disputées par Abdelhamid finalement. Ah cà, pour décevoir, il n'a pas déçu !



Trophée "Ipswich" du match le plus pourri de la saison
1. Nice 8-0 ASSE (83%)
2. ASSE 2-3 Toulouse (6%)
3. ASSE 0-4 Marseille - Coupe de France (4%)

Chaque année à la même époque, revient le marronnier préféré des électeurs des Poteaux d'Or: "Mais c'est quoi exactement la définition d'un match pourri ?"
Alors s'affrontent les Déroutistes (adeptes des grosses branlées au tableau d'affichage) et les Endormistes (qui défendent plutôt les matches ennuyeux) avec parfois quelques interventions de plus rares Classementistes (pour qui seules comptent les conséquences au classement), des Petits Poucistes (qu'on ne retrouve qu'après les piteuses éliminations en Coupe) ou même des Scandalistes (une faction extrémiste qui ne jure que par les erreurs d'arbitrage).
Bon ben cette année, les Déroutistes étaient trop nombreux et trop bien représentés pour laisser échapper le trophée Ipswich. Et vas-y que je te mets des 4-0 à domicile, des 4-0 à l'extérieur, et du 5-0 pourquoi pas, du 5-1, du 6-1 c'est cadeau ! Ca te suffit pas ? Allez voilà un bon gros 8-0 pour mettre tout le monde d'accord avec 83% des suffrages, soit à peu près le taux de passes réussies des Niçois dans la surface stéphanoise en ce Nice-ASSE du 20 septembre dernier…
Ce soir-là, les Aiglons fêtaient leurs 120 ans tandis que les Verts fêtaient leur plus lourde défaite depuis 1952...
Le reste du palmarès est anecdotique puisqu'il oscille entre 4% et 6%, ce qui pour le coup correspondait plus au taux d'espoir de maintien après la débâcle de l'Allianz Riviera...



Trophée "Timothée Kolodziejczak" de la boulette qui restera dans les mémoires
1. L'ensemble de la défense centrale (Nadé, Batubinsika, Abdelhamid) pour ses 4 cadeaux au SCO d'Angers (37%)
2. Benjamin Bouchouari, seul joueur professionnel au monde à se protéger du ballon avec les mains (20%)
3. Mathieu Cafaro ou la déconnexion neuronale, cas d'étude au Roazhon Park (19%)

S'il y a bien une valeur qui a toujours compté plus que les autres à Saint-Étienne, c'est l'entraide, la solidarité, le collectif. Pas de tête plus haute que l'autre, ici on aime pas les solistes qui se mettent en avant. Dans la Mine comme dans le Chaudron, "on vit ensemble, on meurt ensemble" !
C'est pour cà que les Potonautes ont fièrement rendu hommage à toute la défense centrale stéphanoise qui est vaillamment morte ensemble (et nous avec) dans l'enfer tout relatif de Raymond-Kopa en offrant non pas 1, non pas 2, non pas 3 mais bien 4 (quatre !) buts au SCO Angers dans un match qui annonçait déjà malheur au vaincu.
Avec 38% des suffrages, ce naufrage généralisé devance deux prestations individuelles mémorables que furent le superbe contre à deux mains de Benjamin Bouchouari au Havre (20% des voix) et la manchette tout en réflexe de Mathieu Cafaro à Rennes (19% des voix). Des gestes qui leur auraient sans doute valu le Trophée Christian Lopez du plus beau geste défensif si l'ASSE avait choisi de pratiquer le volley-ball...



Trophée "Jean-Michel Aulas" de la plus belle tête à claque de la saison
1. Le numismate imbécile qui jette des pièces de monnaie sur l'arbitre assistant lors du Derby (49%)
2. Bruno Retailleau, en toute simplicité (32%)
3. Didier Digard et Jean-Michel Roussier (Le Havre), les pires mauvais gagnants de l'histoire de la L1 (10%)

Cette année, nous sommes confrontés à un paradoxe.
Le trophée Jean-Michel Aulas, qui récompense la plus belle à claques de la saison, est l'un des plus populaires car le football ne manque pas ces détestables tristes sires qui gravitent autour du monde du football, ou qui participent directement à le rendre antipathique. On craignait que la mise au ban de Jean-Michel Aulas, égérie historique du prix Citron, lui porterait un coup fatal mais ce dernier fut avantageusement remplacé par de sacrés déplaisants personnages. Pour autant, jamais on ne se retrouva dans la situation présente…
Car avec sa bouille si désagréable de notaire bigot de campagne, Bruno Retailleau, premier flic de France au QI de dernier de la classe, avait tout du lauréat naturel: un charisme de croque-mort dans Lucky Luke, une malveillance à faire passer Harald Schumacher pour un aimable compagnon de beuverie et une croisade anti-ultra aussi incongrue qu'un centre de Saidy Janko (et heureusement aussi mal menée qu'un contre d'Oussama Tannane)…
Mais non, ses 32% de suffrages n'ont pas suffi et le voilà éclipsé par un supporter des Verts ! Un amateur de pièces de monnaie qui aurait mieux fait de les jeter par les fenêtres plutôt que de risquer de nous tirer une balle dans le pied. Avec la moitié des voix (!), l'andouille qui interrompit le Derby avec ses centimes d'Euros remporte le Trophée JMA.
Une belle tête à claques… dont on ne connait pas la tête. Un véritable comble: à qui va t'on bien pouvoir les mettre ces claques ??!!



Trophée "Clément Turpin" du pire moment arbitral de la saison
1. M. Dechepy qui nous envoie en enfer avec un penalty discutable à la 94e minute (47%)
2. M. Vernice, qui n'aime pas mettre des rouges aux Rennais, ca ferait ton sur ton  (33%)
3. M. Lissorgues, grand amateur de kung fu et de coups de pied sautés en pleine poire (19%)

On l'attendait triomphante, déjà auréolée d'une victoire prévisible avant même que ne débutent les votes, tellement favorite qu'on ne questionnait même pas son futur succès. Et puis la gamelle, les pieds dans le tapis, l'accident industriel… et la voilà éliminée piteusement au premier tout comme le premier Roger Lemerre venu: la VAR ne figure pas sur le podium du trophée Turpin, une onde de choc dans le petit monde des Poteaux d'Or.
Car cette saison, après de multiples titres bien mérités, c'est son absence qui a été plébiscitée par les potonautes, ou plutôt sa non-intervention après le tacle fou d'Ojediran sur le crâne d'Ibrahima Wadji ou la redoutable semelle de Jordan James sur Benji Bouchouari. La VAR était là, elle a tout vu et elle n'a rien dit !
Ce qui permet quand même à ces deux (non) décisions de décrocher les 2e et 3e place mais c'est avant tout en sifflant un penalty aussi discutable que préjudiciable que M. Dechepy, sans avoir besoin de la VAR, a remporté la timbale.
En voyant la si belle génuflexion d'El-Melali, l'arbitre démiurge ne pouvait faire autrement que d'exaucer sa prière en lui accordant un penalty miraculeux. Le SCO y gagnera une résurrection tandis que les Verts plongeront en enfer. Que ton nom soit maudit, M. Paradis !



Trophée "Steed Malbranque" de la plus mauvaise blague de la saison
1. Portes ouvertes toute l'année dans la surface stéphanoise: 77 buts encaissés (dont 15 penalties) ! (37%)
2. La menace de dissolution des MF et des GA par le Ministère de l'Intérieur, aussi gratuite que stupide (26%)
3. Un petit tour en L1 et puis s'en va: sitôt promus, sitôt relégués en L2... (22%)

Ah çà, pour rigoler, on a rigolé. A s'en tordre les boyaux ! A s'en briser la nuque ! Et 77 fois en plus !
Du but inaugural de Minamino refusé puis finalement accordé par la VAR (toujours une bonne blague celle-là) jusqu'à la balade tranquille de Yann Gboho dans la surface stéphanoise, on a pas cessé de rire dans les tribunes !
Alors, certes, on a surtout ri jaune mais bon, une mauvaise blague reste une blague, non ? Et le comique de répétition a beau avoir ses limites, il peut parfois fonctionner jusqu'à l'absurde, quitte à employer à outrance du gag du penalty. Un sketch classique mais par 15 fois renouvelé, du grand art !
Les Potonautes, en bon public de connaisseurs, ne s'y sont pas trompés: ils ont acclamé le Gautier Comedy Club et ses artistes (Yunis, Léo, Mika, Maxime, Dennis et Dylan), lesquels n'ont pas manqué de rendre hommage au collectif (big up à Irvin, Benji , Mathieu et les autres) tout en faisant briller des techniciens de l'ombre comme Yvann, , Pierre, Lamine ou les jumeaux Aïmen et Ayman. Un spectacle aux chorégraphies certes approximatives mais dont la spontanéité et la créativité a fait couler des larmes au public de Geoffroy-Guichard.
Moins grand public, plus niche, le pince-sans-rire Bruno Retailleau, n'a lui pas su susciter la même hilarité à Saint-Étienne après avoir pourtant littéralement déplacé les foules. Son air de clown triste a provoqué plus de gêne que de sympathie et son numéro de dissolution a lamentablement échoué en direct (ce qui a quand même arraché quelques sourires), le laissant avec 26% des voix à portée d'un candidat inattendu malgré les craintes qu'il inspirait légitimement.
En effet, la relégation express de l'ASSE en L2, une blague classique bien qu'assez éculée (mais toujours moins que la Ligue), n'aura pas vraiment provoqué l'emballement général avec à peine 22% des votes. Il faut dire que malgré quelques fulgurances, on l'avait vue venir de loin, celle-là...


Trophée "ASSE Memories" de l'ancien qui a fait la plus belle saison
1. Mahdi Camara à Brest (61%)
2. William Saliba à Arsenal (28%)
3. Denis Bouanga au Los Angeles FC (5%)

On termine sur une note aigre-douce avec un petit nouveau parmi la longue liste des Poteaux d'Or: le trophée "ASSE Memories" qui récompense le meilleur ex, l'illustre ancien qui a le plus brillé cette saison. Une façon de trouver du positif, un petit bonbon sucré au cœur d'un exercice qui fut surtout parfumé par le sel de nos larmes. Car si certains de nos vaillants Verts n'ont pas vraiment trouvé l'herbe (fut elle synthétique) plus verte ailleurs, d'autres ont su se hisser à un niveau bien plus conforme aux espérances qu'ils avaient pu susciter à Saint-Étienne.
Et à ce petit jeu là, c'est Mahdi Camara, passé en deux ans de la pelouse de Robert-Diochon à celle de Santiago-Bernabeu, qui valorise le mieux son départ du Forez, à un point tel que même ses plus prolifiques admirateurs n'avaient pu le prédire (ses détracteurs en étant réduits, eux, à reporter leur malavisée rancœur sur un quelconque Aïmen Moueffek).
Ses 61% de votes témoignent de la surprise des Potonautes pour cette trajectoire étincelante là où celle de William Saliba, qui évolue pourtant dans des sphères tout autres, semble finalement plus conforme à l'idée que s'en faisait le public stéphanois de 2018. Sa seconde place - avec 28% des suffrages tout de même - récompense une superbe saison, certes vierge de titre, qui lui aura définitivement accordé un statut de pointure mondiale.
Enfin, c'est Denis Bouanga qui complète le podium avec 5% de voix pour... ses 21 buts en Major League Soccer, je pense ?
A l'heure où l'on écrit ses lignes, le Gabonais peut encore remporter la Coupe du Monde des Clubs avec Los Angeles, ce qui le placerait automatiquement en très bonne position pour doubler Mahdi Camara et décrocher le trophée du meilleur ex de la saison. Non ?

Non.


Toute l'équipe de Poteaux-Carrés.com remercie les personnes qui ont fait leur devoir potonaute en participant par leur vote à cette édition 2024-25 des Poteaux d'Or.