Les Verts se sont inclinés à Lens après une de leurs plus fades prestations en 2025, s'approchant encore plus d'une relégation qui leur tend les bras...


Aucune surprise dans le onze de départ stéphanois, le seul changement étant que Bernauer retrouve sa place en défense après sa suspension contre le PSG : 
 
 
Comme Horneland ne change ni de joueurs, ni de système, ni même d'approche tactique entre les matchs, le jeu de son équipe est facilement lu par les entraîneurs adverses. Et les Lensois ont facilement fait déjouer les Verts, leur entraîneur détaillant même après le match comment : "On les a surtout empêchés de jouer. On sait que leur jeu de combinaison et leurs sorties de balle sont vraiment intéressantes. On a su nullifier ça. On les a forcés à jouer long et on sait qu’on est assez solide sur ces longs ballons et sur les deuxièmes ballons".
 
Voici un exemple qui illustre parfaitement cette analyse. En fin de première mi-temps, après plusieurs minutes de longue domination lensoise, Larsonneur effectue une remise en jeu en jouant long :
 
 
Davitashvili n'a aucune chance de s'imposer de la tête, le ballon est repoussé par un défenseur jusqu'à Pétrot...
 
 
... qui dégage de la tête jusqu'à un Lensois, qui dégage de la tête jusqu'à Nadé, qui dégage de la tête... et un Lensois récupère de nouveau. Il met le ballon à terre, évite le retour de Tardieu...
 
 
... et continue balle au pied sans problème vers la gauche de l'attaque. Maçon doit reculer, comme toute la défense, les adversaires se projettent en nombre. Heureusement, Ekwah dévie la passe en profondeur et le ballon est facilement capté par Larsonneur. Qui décide maintenant de ne pas jouer long :
 
 
Les Lensois restent haut sur le terrain, il y en a 7 dans les 40 mètres stéphanois, autant que des Verts. Ça signifie que nos offensifs se trouvent en 3-contre-3 sur la ligne médiane, le problème est de leur faire parvenir le ballon. Larsonneur joue avec Bernauer...
 
 
... qui le lui redonne et le jeu est envoyé via Nadé jusqu'à Pétrot. Mais les transmissions sont lentes, donc quand le ballon arrive au latéral gauche...
 
 
... il est complètement enfermé. Davitashvili n'est pas descendu proposer une solution dans le couloir, tous les coéquipiers dans l'axe sont pris, alors Pétrot joue en arrière avec Nadé. 
 
 
C'est risqué, mais le défenseur stéphanois profite du décrochage de Davitashvili pour lui donner le ballon sur le côté. L'ailier a son adversaire direct sur le dos, il ne peut pas se retourner et revient vers sa défense.
 
 
Les Lensois restent haut, mais Tardieu et Ekwah sont un peu plus libres, un seul adversaire peur eux deux, car il y en a deux sur Davitashvili. Qui parvient à se retourner et cherche à donner le ballon à Tardieu :
 
 
Malheureusement la passe n'est pas bien appuyée, le contrôle du milieu stéphanois est approximatif, sa remise pour Ekwah encore moins précise. Ce dernier n'a pas d'autre option que de dégager de la tête dans une zone où il n'y a personne et le ballon est facilement récupéré par les Lensois.
 
Avec ce genre d'action les Stéphanois ont été tout simplement privés de ballon, finissant le match avec seulement 40% de possession (même 36% jusqu'à l'ouverture du score). Bien en dessous de leurs statistiques habituelles sous Horneland, même moins que contre le PSG, pourtant l'équipe qui tient le plus le ballon en Ligue 1...
 
 

Conclusions

 
Un adversaire qui a empêché les Verts de développer leur jeu, un entraîneur qui n'a pas su trouver la parade, des joueurs qui n'ont pas mis l'intensité habituelle... la défaite est logique. Mais c'est le visage affiché qui est le plus inquiétant. Car si les Stéphanois ont encore des chances théoriques de sortir de la zone rouge avant la fin du championnat, pour y arriver il faudra proposer autre chose. Est-ce qu'ils en sont capables, est-ce qu'ils y croient toujours?