Auteur du mythique but du titre de champion de L2 en 2004, Damien Bridonneau s'est confié à Poteaux Carrés après avoir assisté mardi à la défaite des Verts à Furiani.
"Je suis très peiné par la situation de l’AS Saint-Etienne, surtout par rapport à ce que j’ai vu ce mardi à Furiani. Ça a été un non match total des Stéphanois. Que ce soit dans l’impact, dans l’agressivité, dans l’approche du match. C’est dommage. Après le match j’ai pu rencontrer Loïc, Laurent et tous les membres du staff. J'ai senti de l'abattement, ils ont un pris un gros coup de massue. J’étais dans le tunnel à la fin du match, j’ai essayé de les rassurer, de discuter un peu avec eux. Je leur ai souhaité bonne chance et je leur ai surtout dit de ne rien lâcher. Même si je ne connais pas personnellement les joueurs, quand ils sont passés un par un je leur ai dit : « allez, lâchez rien ! »
Il y a malheureusement des petits incidents qui font que… Briançon n’était pas là car il s’est blessé contre Sochaux, il y a des joueurs qui sont arrivés et il faut toujours un petit un petit temps d’adaptation. Ce n’est pas facile, ce n’est pas d’un coup de baguette magique que tu peux métamorphoser une équipe. Mais quand même, ce que j’ai vu mardi… Franchement, je me suis demandé s’il y avait de l’envie. Je me suis demandé si les Verts avaient vraiment envie de s’en sortir. Ça part du premier attaquant au gardien de but. Sur ce match, j’ai trouvé Lobry combattant, plein d’abnégation. Sow aussi m’a bien plu, il a fait son match et il était dans l’esprit. Mais pour le reste, pfff…
Des matches de guerriers, des matches de Ligue 2, c’est ce qu’ils vont avoir tous les week-ends. Tu viens à Furiani, tu sais très bien comment ça va se passer. Le coach Laurent le sait aussi. Il faut rendre coup pour coup. La base, c’est qu’il faut se battre. Moi je n’ai pas vu des Verts qui se sont défendus à Furiani. Ils ont subi, comme s’ils étaient tétanisés. Il n’y a aucun style de jeu, aucune possession. J’étais avec un ami, à un moment donné je lui ai dit : « Tu te rends compte, ils sont à quatre derrière avec un seul attaquant. Mais pourquoi tu ne mets pas le stoppeur au marquage individuel, derrière tu mets une couverture et les deux latéraux montent beaucoup plus haut pour aller faire le pressing ou une proposition quand t’as la balle ! »
J’ai vu un match mais franchement… Je me suis dit : « C’est pas possible, c’est une équipe d’amateurs qui joue ! » Franchement, c’est consternant de voir ça. Putain je suis frustré quand je vois ça, je me dis que c’est un gâchis. L’affaire se corse, c’est le cas de le dire. C’est compliqué. C’est une saison cauchemardesque mais tu as la « chance » que dans le bas de tableau t’as d’autres équipes qui ne vont vraiment pas fort. T'en as une derrière et d'autres qui restent à portée. On n’est quand pas loin, tu fais deux ou trois bons résultats et tu reviens vite à la 15e place et du coup tu n’es plus relégable, tu n’es plus dans la charrette.
Mais si tu joues comme t’as joué mardi… Non mais franchement, je perds cinq ou six kilos et je reviens ! Je te le dis, je ne serais pas ridicule. Quand je vois le jeu produit par les Verts ce mardi, quand je vois ce qui s’est passé défensivement… Je rejoue de suite, il n’y a pas de problème. Moi je suis toujours un compétiteur, je suis toujours dans le truc. Quand je vois ce que j’ai vu mardi, putain, ça me démange ! J’ai envie de regoûter à la pelouse. Quand t’es un joueur, tu dois tout donner. J’ai vu des Verts tétanisés qui sont passés complètement à côté de leur match.
Ils ont dit après le match qu’ils s’étaient faits bouffer dans les duels. Mais oh les gars, vous n’êtes pas surpris, vous jouez à Furiani contre une équipe en confiance qui enchaîne les bons résultats alors que Bastia n’a pas de gros moyens. Je connais très bien Régis Brouard car j’ai joué avec lui à Niort. J’ai discuté avec lui avant le match, je l’ai félicité pour sa première moitié de saison. Il m’a dit « oui, et encore, je fais avec les moyens que j’ai ! » Mais il inculque une force à son équipe. A un moment donné, il faut que les Verts se mettent en mode guerriers.
On a besoin de guerriers à Sainté, on n’a pas besoin de joueurs qui jouent sur la pointe des pieds, qui font des petits gri-gri.
C’est un ensemble. Premier ballon, deuxième ballon, on n’a rien vu mardi côté stéphanois. Les joueurs conquérants, les joueurs vaillants, ils étaient dans le camp d’en face. On a eu une possibilité en fin de première mi-temps. Dans ce match, Sainté a eu aussi une petite part de malchance, a trouvé le poteau deux fois. Le match dans sa globalité a quand même été dominé par les Bastiais mais à, la mi-temps tu t’en sors quand même bien.
Tu prends ce premier but peu après la mi-temps. Ce premier but… Oh putain mais les gars, soyez intelligents, faites une faute déjà au milieu de terrain quand l’autre il prend son élan ! Là, personne n’intervient. Quand t’es défenseur, ça ne sert à rien que tu suives l’attaquant quand tu ne vas pas « niaquer ». Va niaquer mon gars, va chercher ton duel ! Là tu vois que Bastia a transpercé le milieu de terrain stéphanois. Sur le côté droit le mec il transperce facilement et personne ne fait faute.
Putain les milieux de terrain, à un moment donné, faut faire un petit croche-patte, un petit truc. Ce sont des fautes intelligentes. Mais là, personne n’intervient, ça rentre comme dans du beurre, le mec arrive tranquillou dans la surface et comme techniquement il est bon il te fait un petit crochet et il y a penalty. Il faut éviter que le mec entre si facilement dans la surface. Les Verts se font bouffer sur cette action.
Quand t’as un mec en face comme Van Den Kerkhof, faut tout faire pour le bloquer de suite avant qu’il prenne son élan et déroule dans son couloir. Nous, nos latéraux restaient alignés dans une défense basse à quatre. Sainté a joué trop bas, on a joué avec un seul attaquant devant. Les pistons bastiais se sont régalés, à chaque fois ils arrivaient lancés. Quand un joueur arrive lancé, le défenseur, il est mort ! Parce que toi tu défends en reculant. Mais putain, c’est les bases, c’est le b.a.-ba du défenseur. Va chercher ton duel, emmène-le dans un coin où tu veux l’emmener, mais ne sois pas à dix mètres de lui !
Appiah et Nkounkou, c'était vraiment pas ça. Moi j’ai regardé particulièrement les latéraux car c’est mon poste. Mais moi le Bonhert ou le Van Machin, je le colle déjà. Dès que le stoppeur fait la passe sur le latéral, j’enclenche déjà mon pressing, j’envoie mon milieu excentré plus haut. Nos attaquants, que ce soit Charbo, Krasso ou encore Cafaro, ils ont joué beaucoup trop bas. Tu laisses la possession de jeu à l’adversaire et t’as un bloc bas… A un moment donné, va aussi les chercher pour essayer d’équilibrer. Sinon comment veux-tu avoir des occasions, des situations ?
Et à un moment donné, c’est bien beau de repartir de derrière, quand t’es dans la surface de réparation et que le gardien te le met sur le joueur, que ça arrive sur le côté. Mais si n’avance pas, ça sert à quoi ? Mets un saucisson devant, refais monter ton bloc, t’es là au deuxième ballon et on n’en parle plus. Surtout que t’es à l’extérieur, ce n’est pas à toi de faire le jeu. C’est un tout un système qui pose question. Je comprends pas pourquoi ils ne voient pas ça. Laurent il est sur le banc, parfois je me pose des questions sur des choix. C’est vu de tout le monde !
Ce que l’on a surtout vu mardi, c’est l’abattement des Stéphanois. Il n’y en a pas un qui a bronché. Ils se sont fait rentrer dedans. Mais oh, les gars, c’est ça la Ligue 2 ! Aujourd’hui Sainté est dans une situation très compliquée tandis que les Bastiais sont euphoriques et enchaînent les résultats. C’est une belle affiche mais des matches comme ça, ils vont en avoir tous les week-ends, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Si tu te fais rentrer dedans… Regarde comme il s’est fait boiter, Charbonnier ! En première mi-temps, le stoppeur te le coupe en deux. Mais c’est les duels de la Ligue 2, ça !
A Furiani j’ai constaté que les Verts n’ont pas été présents dans l’impact, dans la générosité. C’est dommage car si les Verts ont concédé l’ouverture du score peu après la reprise, ils avaient le temps de revenir. Mais non, je n’ai pas senti de réaction, de motivation. C’était très mou ! J’attends plus de cette équipe, notamment des joueurs confirmés de L2. Ils sont venus pour ça aussi, ils doivent montrer plus de choses. Ce qui me dérange, c’est que je ne pense pas qu’un joueur de l’ASSE quand il sort à la fin du match, il soit lessivé, il ait des crampes, il soit cuit.
Mardi, sur le match que j’ai vu, si je suis impoli, je me dis « ils se sont branlé les coucougnettes, c’est pas possible ! » Hey, les gars, on est avant-dernier, ça pue là ! Il est grand temps de se réveiller. C’est bien beau de se dire « les beaux jours reviendront ». Heureusement que ça ne gagne pas derrière. Mais ça va durer jusqu’à quand ? A un moment donné il faut que tu performes et que tu ne mises pas uniquement sur le fait que t’as de bonnes chances de trouver quatre équipes plus mauvaises que toi.
Pour moi la victoire arrachée à Niort devait donner aux Verts une bouffée d’oxygène. Tu venais d’enchaîner une deuxième victoire, tu recevais Sochaux. Sochaux, c’est comme Sainté, faut pas croire, c’est une équipe qui est programmée à la base pour jouer la montée, comme Bordeaux, le Paris FC, le FC Metz, Le Havre… Au final, on sait tous que tous ces clubs-là ne remonteront pas. Pour les clubs qui descendent de L1 et qui ont un renom, c’est difficile de revenir de suite dans l’élite.
Pour moi trop de joueurs de L1 ne peuvent pas jouer en L2. T’en as deux ou trois, oui, mais après, prends des tauliers de L2, prends des joueurs confirmés et des pépites de joueurs qui démarrent comme ce que l’on avait fait il y 20 ans avec des Loïc Perrin, des Bafé Gomis. Dans notre équipe il n’y avait pas de star mais tout le monde tirait dans le même sens, tout le monde était concerné et se dépouillait.
Aujourd’hui, on se demande si tout le monde est concerné. Je ne pense pas qu’il y ait de clans car je pense que Laurent est intelligent dans son recrutement et qu’il a su cerner les profils des uns et des autres mais là on est trop gentils. Quand je regarde la rentrée de Moueffek par exemple… C’est un bœuf, c’est un beau bébé, il a été puissant mais à un moment donné, il faut qu’il joue plus simple aussi. On voyait que parfois il n’avait pas de solution et comme derrière ça ne demande pas…
Le problème c’est que je ne vois pas d’aboyeur. Charbonnier c’est un capitaine, je ne l’ai pas vu une fois lever la main, essayer d’encourager. Sur les sauts qu’il a faits, au niveau du jeu aérien, il a sauté pour sauter mais il n’a pas sauté pour avoir le ballon en déviation. Moi j’ai analysé tout ça et je me dis : « putain, t’es un capitaine, montre l’exemple ». OK, on va me dire que ça ne fait qu’un mois et demi qu’il est arrivé, qu’il a marqué trois buts, que c’est un attaquant, que c’est une valeur sûre. Oui mais ça ne suffit pas.
Il faut montrer beaucoup plus et dans toutes les lignes. Aujourd’hui, je suis désolé mais il n’y a pas de colonne vertébrale à Saint-Etienne. T’as pas un leader derrière qui tient la baraque, t’as pas un leader au milieu de terrain qui tient la baraque et t’as pas encore ce leader devant qui peut te faire du bien et te soulager. On me dit que Briançon est vaillant, OK, mais est-ce qu’on ne pouvait pas attendre plus d’un joueur comme ça ? Il doit montrer encore plus car c’est le capitaine. Et il n'est pas exempt de tout reproche sur certains des trop nombreux buts qu'on a pris cette saison.
J’étais vraiment au bord du terrain à Furiani, et j’ai beaucoup observé les attitudes des joueurs, leur comportement. Je n’ai pas vu de joueurs stéphanois se parler, s’encourager, se motiver. Je n’ai pas entendu des « allez ! » Tu n’as pas de mecs qui haranguent leurs coéquipiers comme pouvait le faire un Julien Sablé à l'époque. Il nous manque clairement des leaders. Le leader, ce n’est pas celui qui va faire que parler, c’est celui qui va aussi montrer l’exemple sur le terrain. Pour moi, une très rares satisfactions du côté stéphanois à Furiani, c’est Saidou Sow. C’est à mon sens un bon joueur d’avenir. Il a été costaud et dans l’esprit.
Après, le football, ça se joue à onze, c’est un sport d’équipe. Si un maillon ne suit pas, à un moment donné c’est compliqué. Si tu déclenches ton pressing en retard, c’est compliqué. Mardi, les Verts m’ont déçu, je n’ai rien vu de consistant. Je n’ai pas vu de belles phases de jeu. J’ai eu l’impression à un moment donné qu’on n’écartait pas du tout sur les côtés pour essayer d’élargir le jeu, pour essayer de trouver ses solutions. Non, on jouait dans l’axe, on se faisait des petites passes, des petites ailes de pigeon. Mais c’est nul, ça sert à rien !
Je suis très déçu de ce match, de ce que j’ai vu. Déçu mais pas défaitiste ou fataliste parce que je parle avec mon cœur, parce que l’ASSE est un club que j’aime. J’ai vécu une soirée particulière mardi. J’étais au milieu de mes deux clubs. J’ai joué à Bastia, j’habite à Bastia, je connais les deux entraîneurs, je les ai salués avant et après le match. C’était particulier pour moi. Laurent est entré le premier, je l’ai pris dans mes bras et lui ai souhaité bon courage. Régis était à côté et m’a mis une petite claque dans la main.
Un Bastia-Sainté, c’est forcément un match très spécial pour moi. Niort c’est différent. Ça reste mon club formateur, le club avec lequel j’ai démarré ma carrière. Mais je n’ai plus trop d’attaches là-bas. C’est un club où j’ai été porteur d’un projet il y a deux ans et demi ou trois ans, qui aurait pu porter une très belle histoire. Aujourd’hui j’ai pris de la distance avec ce club. Les mecs qui sont à la tête des Chamois, les Hanouna et compagnie, je me suis chopé avec eux à un moment donné.
Le soi-disant directeur sportif des Chamois, sur un tête à tête, m’a dit : « A partir d’aujourd’hui, tu n’es plus le bienvenu dans ce club. » Je lui ai dit : « Ecoute, ce club, le jour où j’ai envie d’y venir, j’y viendrai. Et en plus, tu sais quoi, je paierai même ma place, et j’en prendra une juste à côté de ta gueule. » Je suis peiné pour les Niortais mais tous les gens qui connaissent le club, y compris à la mairie, savent depuis un certain temps qu’on va droit dans le mur.
Ce qui est en train d’arriver à Niort, ça leur pend au nez depuis un certain temps. Avoir ces gens-là à la tête du club, c’est toxique. Si les mecs sont venus pour faire du fric sans avoir la fibre et l’identité et l’ADN niortais, ils feraient mieux de partir. C’est ce que je leur avais proposé il y a trois ans. Partez, prenez votre chèque et laissez ce club. Franchement, je suis moins peiné par la situation des Chamois que par la situation des Verts. Je suis vraiment triste pour les Verts. Je me dis, « à mon petit niveau, qu’est-ce que je peux faire, qu’est-ce que je peux amener ? »
J’ai beaucoup d’affectation pour Laurent Batlles. C’était terrible pour moi de voir un entraîneur sous le tunnel qui était impuissant, totalement. Laurent était fortement touché. Je pense que les dirigeants comme le coach ont pris conscience avant-hier de l’urgence de la situation. Parce qu’à un moment donné, si ça se répète, on va finir dans la charrette. Il est grand temps de faire quelque chose mais ce n’est pas à moi de juger, de dire le qui le quoi. J’ai vu de mes propres yeux mardi que Loïc et Laurent étaient très peinés. Tout le monde l’était : Nadir à la sécurité, l’intendant Fred Emile. Ils ont tous pris un sacré coup de massue à Furiani.
A mon niveau je peux juste les encourager et je ne m’en suis pas privé. Je leur ai dit « ne lâchez rien, les gars ! » J’ai parlé avec mon cœur. Je souhaite ardemment que la situation des Verts s’améliore, que l’ASSE reprenne les devants et qu’on ait vite des résultats, dès samedi. On reçoit coup sur coup Annecy et Dijon, on va à Nîmes et on reçoit Pau. Ce mois de février contre des concurrents directs sera déterminant. Il faut remonter la pente et j’y crois, même si ça va passer par des moments et des matches très compliqués. Avec le soutien des supporters, j’espère que ça va le faire.
J’en profite d’ailleurs pour passer un coup de chapeau aux nombreux supporters qui ont fait le déplacement à Furiani. J’ai eu la chance de rencontrer les groupes, je suis allé les saluer mardi avec Pat Guillou. On a fait quelques photos et on a échangé avec eux. Ça a été très émouvant, très convivial. Ça a permis de passer un bon moment et de se dire : « voilà, il y a des choses plus graves dans la vie mais aujourd’hui le patrimoine français qu’est l’AS Saint-Etienne est en grand danger. »
On n’a pas envie que ça se passe comme ça, ce club ne le mérite pas, ses supporters ne le méritent pas. T’imagines que les mecs ont pris trois jours. Ils sont arrivés le matin très tôt, ils ont fait le match, ils repartaient le lendemain matin, ensuite ils allaient en Italie. Et de l’Italie ils sont repartis en direction de Saint-Etienne. Respect ! C’est admirable. Partout ils sont présents les mecs. Ils seront toujours là, ils chanteront pour toi, Stéphanois, allez ! Vraiment, chapeau à eux.
Comme je leur ai dit, continuez malgré tous ces moments difficiles d’encourager nos joueurs, d’encourager le club. Parce que derrière, c’est l’institution qui prime. Ce ne sont pas les individualités, les histoires des uns et des autres, l’histoire des présidents défaillants. De toute façon on est parti pour aller jusqu’au bout, il ne va pas y avoir de changement à la tête du club cette saison, c’est clair. A un moment donné, les boycotts et les machins, ça ne sert à rien.
Aujourd’hui je ferais plutôt appel à la mobilisation générale de tous les amoureux des Verts. Ce match à Bastia a affecté tout le monde, toute l’équipe, tout le staff, tous les dirigeants qui étaient présents hier à Furiani. J’en ai été témoin. Je sais qu’ils ne vont pas baisser les bras. C’est peut-être un mal pour un bien. Les deux prochains matches tu reçois Annecy et Dijon. Annecy n’a pas perdu depuis 12 matches mais à un moment donné il faut te foutre de l’adversaire, penser à ton équipe, à ce que tu vas faire. Putain, tu joues à la maison, tu dois imposer ton jeu dans ton Chaudron. Tu dois faire ce que les Bastiais ont su faire mardi, jouer avec du cœur.
Les mecs, jouez avec votre cœur, arrêtez de vous poser des questions, de toute façon vous ne pouvez pas faire pire que ce qui a été fait jusqu’à maintenant. Soyez concernés, ouvrez les yeux par rapport à la situation actuelle du club ! Prenez conscience que vous êtes dans un grand club qui est l’AS Saint-Etienne, tu es dans une institution qui est en péril. Prenez conscience de ça et surtout, arrêtez de vous prendre la tête ! Défendez ce club, défendez ses couleurs, défendez ce maillot. Regardez-vous dans la glace et dites-vous : « est-ce que j’ai tout donné, est-ce que j’ai TOUT donné ? » Après il y a des choix de coach, des choix tactiques mais est-ce que j’ai tout donné sur le terrain ?
Merci à Damien pour sa disponibilité