Les Verts nous manquent déjà - voici quelques statistiques pour faire passer le temps en attendant la reprise de l'entraînement dans moins de trois semaines...


Types de buts

Il y a eu 63 buts marqués et 57 encaissés par l'ASSE lors des 39 matchs disputés lors de la saison 2022-23. Enfin, lors des matchs de championnat de Ligue 2, car le 39e match a été le triste 0-0 à domicile contre Rodez en Coupe de France. Certains de ces buts ont été inscrits dans le jeu, d'autres suite à un coup de pied arrêté (CPA) et d'autres sur penalty ou des buts contre son camp (csc). On différencie les buts inscrits dans le jeu entre ceux qui ont découlé d'une action construite (par exemple une relance qui part du gardien) et ceux qui ont suivi la récupération du ballon de l'adversaire (un contre, une récupération haute, etc.). 
 
On compare ces statistiques à celles de la saison 2018-19, celle sous Gasset. Non seulement car c'est préférable d'oublier les trois années qui ont suivi (sous Printant, Puel et Dupraz) et que c'était la dernière fois que les supporters stéphanois ont pu vibrer pour leur équipe. Mais aussi parce que c'était une saison "pleine", cohérente sportivement, la dernière bonne référence qu'on a. Certes, les Verts jouaient le podium en Ligue 1, pas le ventre mou de la Ligue 2, mais cette lente descente aux enfers (et ses causes) ne fait pas l'objet de cet article.
 
Bref, voici le type des buts encaissés par les Verts:
 
 
 
Beaucoup plus que sous Gasset (41 buts encaissés en championnat), quasiment 40% plus. En pourcentage, ça donne un peu plus de buts encaissés dans le jeu (68% contre 63%), mais la différence importante est sur les buts construits, donc pas sur une phase de transition suite à une récupération de balle. Les Verts de Batlles ont encaissé près de la moitié de leurs buts (45%) suite à des attaques adverses construites, pendant que ceux de Gasset à peine plus d'un tiers (36%)...
 
Quant aux buts marqués par les Verts en Ligue 2:
 
 
 
Les Verts de Batlles ont marqué seulement quelques buts de plus que ceux de Gasset (59) - comme quoi, le "tous en attaque" prôné par l'actuel entraîneur n'est pas beaucoup plus efficace offensivement que le jeu posé d'il y a 4 ans. La différence importante vient sur les buts sur coup de pied arrêté (CPA), seulement 4 marqués cette saison, contre pas moins de... 16 sous Gasset. S'il y a un aspect à améliorer pour les protégés de Batlles, il est évident. Le ratio buts après une phase de transition / buts suite à une attaque construite est relativement similaire, avec un peu plus de buts en transition cette saison, suite au pressing haut proposé par les Verts.

Contribution des joueurs

Pour regarder les joueurs qui ont le plus contribué offensivement du côté de l'ASSE, il ne faut pas se limiter au nombre de buts marqués ou à ce qu'on appelle passe décisive. Pour chaque but on prend en compte "l'avant-dernier" joueur, mais aussi d'autres qui ont été "impliqués" dans l'action, juste avant le but. Par exemple, l'avant-avant dernier stéphanois qui joue le ballon. Ou le joueur ayant obtenu le penalty, le joueur ayant provoqué le but contre-son-camp, etc. Même si cet exercice est plus difficile à effectuer - il faut regarder les images, non seulement les chiffres secs - on considère qu'il est plus significatif de la vraie contribution offensive des joueurs. Ainsi, les Stéphanois ayant contribué à au moins 4 buts lors de cette saison sont :
 
 
 
 
Sans surprise, le joueur le plus prolifique a été de loin Jean-Philippe Krasso, car au delà de ses 17 buts, il a été l'avant-dernier joueur sur 13 autres buts (mais crédité seulement de 12 passes décisives officiellement) et aussi impliqué dans 9 autres. Il a été dans 39 des 63 buts des Verts cette saison et il sera donc très difficile à remplacer... Wadji, qui a contribué à 18 buts (12/5/1) est donc loin derrière Krasso. A titre de comparaison, en 2018-19, le duo Khazri - Cabella comptait 52 buts (28 et 26, respectivement), pas si loin du duo Krasso - Wadji.
 
Nkounkou a contribué à autant de buts que Wadji, malgré seulement une demi-saison jouée. Cafaro et Chambost comptent le même nombre, 14 chacun, même si le deuxième a moins joué que le premier. D'ailleurs, si on ramène ces chiffres au temps de jeu, on a des statistiques très intéressantes. Krasso a été impliqué dans un but toutes les 76 minutes jouées. Chambost, Nkounkou, Bamba et Charbonnier tournent autour de 90-100 minutes pour être impliqués dans un but - en moyenne une fois par match plein joué. Wadji vient ensuite, une fois toutes les 120 minutes, Cafaro toutes les 150 minutes. C'est beaucoup plus que sous Gasset, quand Khazri, Cabella et Beric étaient impliqués dans un but toutes les 100-110 minutes et Nordin et Hamouma toutes les 140-150 minutes.
 
D'autres joueurs ont contribué aux buts stéphanois (inscrits, avant-dernier, impliqué) et ne se retrouvent pas sur l'image ci-dessus : trois chacun pour Pintor (1,2,0), Appiah (0,1,2), Briançon (1,0,2). Deux chacun pour Palencia (!) (0,1,1), Nadé (1,0,1), Moueffek (1,1,0). Enfin, Aiki et Mouton ont marqué un but chacun, Bouanga et Camara ont été avant-derniers sur un chacun, et Fomba, Giraudon et Sow ont été eux aussi impliqué dans un but chacun.
 
 
 

La continuité ?

Pour conclure, il faut rappeler que la saison 2018-19 de Gasset a été parfaitement dans la continuité de la deuxième moitié de la précédente, quand il était arrivé fin décembre. Même ratio de type de buts encaissés ou inscrits et un duo très prolifique, Cabella - Bamba, suivi de Cabella - Khazri, car Bamba avait quitté le club en fin de contrat. Les Verts de Batlles ont eux aussi connu leur meilleurs jours à partir de janvier - 3e place, 39 buts inscrits (62% du total), 26 encaissés (45% du total). S'ils arrivent eux aussi à enchainer encore une saison dans le même rythme, à faire le choix de la continuité, la saison prochaine sera intéressante. Enfin, il ne faut pas oublier que sous Gasset le club avait réussi à remplacer le départ en fin de contrat du joueur le plus impliqué dans les buts de son équipe...