Cette semaine, Didier Rouston voit le verre à moitié plein. Audacieux ? Appréciable ? A vous de voir...Krasso, un éclair dans la pénombre Revenue de l’enfer suite à une action lumineuse de son avant-centre, la formation de L.Batlles nous offre un double visage. Si mathématiquement le compte n’y est pas, les motifs d’espoirs restent légion.
Après une entame de saison loin d’être idéale, nos Verts débarquent en Normandie dans l’espoir de lancer enfin leur saison. En 44, Dwight Eisenhower disposait de 130 000 hommes pour débarquer. Le Général Batlles à l’issue de la piètre copie nîmoise espérait juste étoffer son effectif de 2 ou 3 hommes. Le constat est brutal. Pas l’ombre d’un renfort. Face au 18ème de la saison dernière, on pouvait légitimement croire que cela passerait. Avec du recul et une première demi-heure apocalyptique, il faut se mettre face aux évidences. Les plaies du passé ne sont pas pansées et du sang neuf va devoir arriver illico presto avant que cela ne devienne la grande débandade. Je ne vais pas passer plus de temps et d’énergie sur cette entame où notre arrière garde s’est fait transpercer allègrement sans réagir. Aujourd’hui j’ai envie de retenir la suite de la rencontre et surtout l’éclair de Jipé Krasso qui a illuminé le ciel stéphanois. J’ai envie de m’enthousiasmer pour cette action savoureuse et de m’en délecter. Depuis quand les supporters stéphanois n’avaient pas assisté à un tel enchaînement de génie. Depuis Pascal Feindouno ? Depuis Georges Bereta ? Isolé, dos au but, avec 6 adversaires autour de lui, comment pouvait-on imaginer que cette action, si mal engagée finirait ainsi ? Le funambule star Philippe Petit qui en 1974 réussit à relier les deux tours du World Trade Center en marchant sur un fil peut aller se rhabiller. Jipé Krasso peut en faire de même en jonglant avec un ballon et les yeux bandés. Quelle action les amis ! Quelle délectation ! Quel sens de l’esquive ! Car il ne faut pas se méprendre. En face, les défenseurs n’étaient pas de simples plots d’entraînement. Ils taclaient à tout va, mais à chaque assaut, notre funambule trouvait la parade. Ce but fut un bonbon, une friandise, un instant de volupté.
De cette partie, si mal engagée, certes, nous n’en tirons qu’un point. Mais, nous pouvons aussi en tirer quelques légitimes motifs de satisfaction. Le sieur Nadé, tel Abraham qui sacrifia Isaac son fils unique, n’hésita pas à se jeter sur un tacle désespéré qui nous évita le pire. Ce tacle, mal jugé par le référé, suivi d’un arrêt magistral de Green, nous permet d’espérer. De cet espoir non matérialisé par des points, mais un espoir réel. La fin du tunnel est proche. Quelques soldats valeureux rajoutés à notre effectif cette semaine, et le Général Batlles pourra enfin nous faire débarquer du côté positif face à d’autres Normands lors du prochain épisode.