Les Verts ont dominé leur adversaire du jour (67% de possession, 26 tirs à 4), mais ils ont encore encaissé deux buts et font du surplace en bas du classement


Pour ce premier match devant leur supporters, les Stéphanois se sont présentés dans leur habituel système en 3-5-2, visible dès le coup d'envoi :
 
 
Deux choses méritent d'être mises en évidence. Maçon a pris le couloir gauche, laissant le poste de piston droit à Cafaro. Et au milieu c'est plutôt un triangle pointe basse (Monconduit), Chambost étant positionné comme un milieu relayeur, le pendant à gauche de Bouchouari à droite, pas dans sa position de "10" habituelle. Cet espace axial entre les lignes adverses a été pris par Krasso, un vrai 9 1/2, qui décrochait beaucoup.
 
Quant à l'animation offensive stéphanoise, elle a été très dépendante de la complémentarité entre les milieux relayeurs et les pistons respectifs. Comme on peut le voir sur deux exemples, dont le premier à la 12e minute :
 
 
Une attaque est construite par la défense, qui fait circuler le ballon de gauche à droite, jusqu'à Bakayoko. Le bloc adverse en 5-3-2 est visible, tout comme le triangle pointe basse stéphanois Monconduit -Chambost - Bouchouari. C'est ce dernier, à droite, qui est cherché et qui a la mission de relayer le ballon plus haut.
 
 
Il avance balle au pied dans le couloir droit, où il échange des passes avec son piston, Cafaro. Le côté est bloqué et il joue donc en arrière...
 
 
... où la défense fait circuler le ballon pour l'amener à gauche. Maçon est plus axial, Chambost écarté vers la ligne de touche, c'est donc le premier qui est trouvé par Petrot. Comme de l'autre côté, le couloir est pris, donc Maçon joue en arrière...
 
 
... et le ballon est relayé à droite par la défense jusqu'à Bouchouari. Krasso décroche pour lui proposer une solution, Cafaro reste une possibilité de jeu à droite... 
 
 
... mais le milieu fait le choix de revenir en arrière. Et après un échange de passe avec Briançon, c'est Bakayoko qui prend le risque de jouer vers l'avant :
 
 
Son ballon aérien à destination de Wadji est dégagé par la défense, mais Krasso se bat et le récupère. Il voit ensuite la paire Maçon - Chambost à gauche et écarte donc le jeu. 
 
 
Il n'y a toujours pas de combinaison entre les deux joueurs, mais Maçon profite de l'appel de Chambost pour revenir dans l'axe et essayer un tir de loin, cadré, mais qui n'inquiète pas le gardien adverse.
 
 
 
Un changement tactique important est intervenu en début de la 2MT, après l'entrée en jeu de Lobry à la place de Bouchouari. Du poste pour poste au milieu, mais aussi deux pistons qui ont changé, Maçon passant à droite et Cafaro à gauche. Ce changement est intervenu juste avant l'égalisation (c'est Maçon qui effectue la touche à droite à l'origine du premier but) et a duré assez longtemps pour que les Verts passent devant au score. L'entrée de Palencia à la place de Cafaro a remis Maçon dans le couloir gauche. Voici un exemple extrait de cette période, qui commence à la 72e minute :
 
 
Le 5-3-2 grenoblois est bien visible et le positionnement des Verts est identique au premier exemple, maintenant avec les paires Maçon - Chambost à droite et Lobry - Cafaro à gauche. C'est ce dernier qui est trouvé par Monconduit, l'attaque stéphanoise commence à gauche. 
 
 
Le piston joue avec son milieu, qui remet en arrière à la défense, d'où Briançon envoie le jeu à l'opposé, trouvant Chambost. Échange de passes avec son piston...
 
 
... et comme le bloc adverse avait bien coulissé, jeu en arrière à destination de Briançon, qui échange avec Bakayoko. Mais si le bloc Grenoblois penchait d'un côté...
 
 
... des espaces s'étaient créés à l'opposé. Briançon trouve Monconduit, qui écarte parfaitement à destination de Lobry, qui peut avancer balle au pied. 
 
 
Sa proposition de une-deux avec Cafaro n'est pas suivie par ce dernier, mais par un adversaire. Le piston stéphanois peut donc repiquer vers l'axe, où il se met en position de frappe à l'entrée de la surface. Malheureusement, son tir est dévié en corner.
 
 
Ces deux exemples sont très similaires et représentatifs de l'animation offensive stéphanoise contre Grenoble. La défense a eu la responsabilité de déplacer le jeu d'un côté à l'autre, où les deux paires relayeur-piston ont joué un rôle déterminant - malheureusement n'arrivant pas souvent à prendre le dessus sur leurs adversaires. Quant aux deux joueurs axiaux - Monconduit en pointe basse et Krasso en haute, ils ont proposé des solutions d'appui, mais l'approche était de contourner le bloc par les côtés...