Après une nouvelle défaite de ses protégés, à domicile, sous les yeux de la présidence du club, la conclusion du coach stéphanois est sans équivoque


Conscient des faiblesses défensives de son équipe - pire défense du championnat, Laurent Batlles a essayé de solidifier un peu plus son bloc équipe : "on a essayé de changer certaines choses, notamment tactiquement (...) c’était un pari de repartir dans un système qui nous permettrait d’être plus en bloc, d’attendre un peu plus l’adversaire et de le contrer". Pour cela, il était revenu à une défense à 4, avec Maçon à gauche et Bakayoko à droite :
 
 
Nadé a été préféré à Giraudon en défense centrale, les milieux axiaux ont été Monconduit et Bouchouari, Chambost se trouvant en soutien de Wadji, seul avant-centre. Les deux milieux excentrés ont été Cafaro à droite et Lobry à gauche... mais seulement en phase défensive. Car si les Verts ont défendu en 4-4-2, ils ont attaqué en 3-4-3 losange :
 
 
Lobry n'a jamais attaqué excentré dans le couloir gauche, comme Cafaro le faisait à droite. Il apportait du nombre dans l'axe, avec les 3 autres milieux stéphanois. Le côté gauche était entièrement tenu par Maçon, très haut, pendant qu'à droite Bakayoko ne montait pas, formant une défense à 3 avec Briançon et Nadé.
 
Et dans cette configuration les Verts ont essayé de produire du jeu comme lors de leurs bonnes prestations d'il y a quelques semaines. Dans cet exemple, Briançon joue avec Bouchouari...
 
 
... qui décale Nadé, qui joue plus haut avec Maçon. Quand le latéral/ailier stéphanois reçoit le ballon dans son couloir, il est tout seul contre son adversaire direct. Mais deux milieux viennent lui offrir des solutions et les Stéphanois commencent à combiner :
 
 
Un triangle de passes dans un petit périmètre contre quatre adversaires : Maçon - Monconduit - Lobry, le ballon revient ensuite sur le côté...
 
 
... et un deuxième Maçon - Monconduit - Lobry permet à ce dernier de se trouver en bonne position pour centrer du bord de la surface :
 
 
Le bloc adverse n'a pas du tout tenu sur ce côté et trois Stéphanois se trouvent en surnombre dans la surface adverse. Malheureusement, le centre de Lobry ne trouve ni Wadji, ni Chambost, ni Cafaro.
 
Un bloc défensif en 4-4-2, mais une animation offensive en 3-4-3 losange. Un pari tactique qui aurait pu marcher, mais qui a été contrarié par les sorties sur blessure de Cafaro et Bakayoko. Le bloc équipe est resté le même en début de la deuxième période, le 4-2-3-1 est bien visible...
 
 
... avec maintenant Gabriel Silva en latéral gauche, Maçon à droite, Pintor devant lui. Mais l'animation offensive n'était plus la même car à gauche Silva n'était pas si offensif et ne pouvait pas tenir seul son couloir. Quant à droite, Pintor restant très excentré, Maçon montait moins haut.
 
Changement d'animation offensive forcé par les blessures, donc, et même changement de système tout simplement après le premier but concédé, les Verts passant en 4-1-4-1 :
 
 
Chambost s'est retrouvé excentré gauche, le milieu stéphanois étant devenu "pointe basse", avec Monconduit derrière Aïmen Moueffek et Louis Mouton. Et ce système a été gardé jusqu'à la fin, quand Othman a remplacé Maçon...
 
 
... Gabriel Silva est passé à droite et le nouveau latéral gauche a été Chambost. Avec devant lui en ailier un jeune avant-centre qui faisait sa première apparition en pro. Sans surprise, les Verts ont encaissé un deuxième but, construit dans ce couloir...
 
Une chose est claire, le staff stéphanois essaie, cherche des solutions tactiques, mais malheureusement n'en trouve pas encore. Les suspendus et blessés commencent à être de plus en plus nombreux dans un groupe déjà pas trop étoffé en quantité et qualité. Et ça fait maintenant quatre matchs consécutifs que les Verts concèdent deux buts, ils sont avant-derniers du classement à quatre points du premier non relégable (Annecy). C'est cette 16e place qu'on vise à l'heure actuelle, car Laurent Batlles a raison : on joue le maintien. En Ligue 2.