Latornade a écrit : ↑09 avr. 2020, 09:04
Mic-Mic a écrit : ↑09 avr. 2020, 01:04
Latornade a écrit : ↑08 avr. 2020, 23:54
Mic-Mic a écrit : ↑08 avr. 2020, 23:41
Michel-Ange a écrit : ↑08 avr. 2020, 21:36
Je me demande toujours ce que l'Allemagne fait de ces 28000 lits de réa en temps normal, quand même…
Bon, notons quand même que, jusqu'ici, on n'a manqué ni de lit de réa, ni de respirateurs.
Ca c'est le discours du gouvernement, dans les hautes sphères.
Sur le terrain, des soignants ont dû choisir de ne pas allouer de lits de réa aux personnes âgées ou handicapées et de les condamner car on n'avait pas assez de lits.
C'est comme pour la pénurie de masques, on joue sur les mots pour ne pas avoir à avouer qu'on n'a pas été bons.
C’est une sacrée accusation que tu portes là.
Une situation catastrophique qui aurait conduit au "tri" des patients a été évitée dans le Grand Est et en Île-de-France. Mais le risque n'est pas encore écarté.
https://www.lexpress.fr/actualite/socie ... 23162.html
Après vérification, et je veux bien que tu me donnes des sources si tu as, de mon côté, hormis l’interview d’une infirmière anonyme dans Le Parisien et reprise dans différents journaux, je n’ai rien trouvé.
Je ne me souviens plus exactement dans quel journaux j'ai vu ces informations, mais il y en avait plusieurs. En recherchant rapidement, j'ai trouvé plusieurs liens qui évoquaient cette possibilité :
https://www.sudouest.fr/2020/03/22/coro ... -10861.php
Et qui expliquaient qu'elle a bien été appliquée :
https://www.francetvinfo.fr/sante/malad ... 73071.html
Et puis je connais une personne handicapée qui a été sacrifié. Effectivement, elle n'a pas été comptée à l'hôpital, donc il n'y a pas de lit manquant, mais le SAMU a refusé de l'amener à l'hôpital car il savait qu'elle ne serait pas traitée vu qu'il n'y avait pas de places, ou que les rares restantes étaient réservées pour des personnes qui auraient de meilleurs chances de survie.
Attention, je ne dis pas que c'est la majorité des cas. Mais ça me fait bien rire quand on essaie de faire croire qu'on a exactement le bon nombre de lits, comme on avait exactement le bon nombre de masques. Pourquoi ne pas simplement expliquer qu'on a fait ce qu'on pouvait mais qu'on a été un peu débordé ?
On a sûrement été débordé et au bout du bout.
On a sûrement eu des personnes qui n’ont pas été intubés car leur pathologie, leur état de santé générale fait que l’on ne va pas au bout. C’est un choix qui est fait toute l’année, peut-être avec un œil « d’efficacité » clinique différent vu les circonstances mais il existe tout le temps.
https://www.huffingtonpost.fr/entry/le- ... 4918346bd5
On a sûrement eu des personnes moins bien soignées.
On a sûrement eu des doutes et des choix sur les patients qui n’ont pas été les bons.
Mais ce n’est pas du tri. Le tri c’est quand tu choisis qui va vivre et qui va mourrir sans pouvoir mettre en place les protocoles habituels.
Ps : les liens sont toujours en rapport avec l’infirmière du Parisien. Y en a pas d’autres.
Tu sais, je pense très sincèrement que si le tri avait été mis en place l’est, un tri de débordement, un tri de guerre, un tri non habituel... un tri où des hommes et des femmes médecins condamnent à mort leurs patients,... on en aurait entendu parler. Ces hommes et ses femmes seraient venu crier leur douleur. A raison.
Le tri, la catégorisation, le choix du patient par rapport à un autre, etc...
ça existe depuis longtemps (voir ça a presque toujours existé ?).
On est tous conscient que nos services de santé/secours etc... ne sont pas dimensionnés pour faire face à l'afflux d'une telle ampleur.
Les plans blancs, ORSEC, l'opération résilience, etc... sont là pour compléter les possibilités et étendre notre moyen de réponse.
Et dans ces situations là, il existe (et a déjà appliqué : attentats, accidents ...) le système SINUS :
https://www.secourisme.net/spip.php?article607
Je suis étonné qu'aujourd'hui ça choque ?
ça a été évoqué plus haut.
Mais dites vous bien que mettre qqn en réa et l'intuber c'est un traitement hyper lourd.
3 semaines 1 mois sous respirateur, et sous un traitement de choc.
Des personnes de +70 ans qui ne vont pas bouger pendant 1 mois, qui seront sous assistance, pour le peu qu'ils aient déjà des problèmes de santé, n'ont qu'un pourcentage de chance très faible de pouvoir s'en remettre. Et on ne parle pas du Covid mais du traitement reçu.
Alors pourquoi bloquer un lit quand on en a besoin pour quelqu'un dont les probabilités sont beaucoup plus fortes qu'ils s'en remettent.
Je ne dis pas que c'est bien, le monde parfait serait évidemment qu'il y ait un lit pour les 2 et que l'on donne sa chance au plus déficitaire. Mais aujourd'hui et depuis très longtemps ça n'a pas été le cas.
Prenez un autre exemple dramatique :
- Feu dans un immeuble.
- 2 appartements en feu
- 2 jeunes avec 1 enfant en bas âge bloqué dans le n°1
- 2 personnes âgées bloquées dans le n°2
Seulement 1 camion de pompiers arrivent, les autres étant à plus de distance.
Vous pensez qu'ils vont mettre leur échelle à quelle fenêtre en premier pour faire le sauvetage ?
C'est horrible mais c'est comme ça.