very vert a écrit : ↑14 juil. 2022, 10:45
C'est ce qui me choque dans vos discours, les anti direction :
Vous parlez d'investissement, mais jamais de rentabilité.
Je vais éviter les quotes à rallonge et rebondirait juste sur ce paragraphe, si tu veux bien.
Tu nous qualifies d'anti-direction. J'imagine donc que je peux te qualifier de pro-direction ce qui de mon point de vue s'apparente à du masochisme (ou au sens de la famille, va savoir) mais admettons. On ne sera pas d'accord mais je respecte ça.
Je vais donc rebondir sur la rentabilité et sortirait volontiers l'exemple des mécènes type Pinault qui n'ont pas une grande logique financière.
Il y a trois manières de rendre un investissement dans un club de foot profitable (je dis profitable et non rentable) :
- Un profit en terme de notoriété. C'est ce que font certaines sociétés ou états qui achètent/investissent dans des clubs, parfois à fond perdu.
- Un profit en terme de revenus, généré donc par les recettes VS les dépenses.
- Un profit en terme de valorisation, généré donc par une revente à un prix supérieur du prix d'achat.
1)
En terme de notoriété, là où l'ASSE défilait sur les Champs il y a maintenant fort longtemps et était le club chéri des français, tu remarqueras que le truc s'est complétement effondré (Roro n'est pas le seul responsable, bien sûr). Notre rayonnement a fondu.
Pour preuve, notre sponsor maillot est Smart Good Things là où les gros clubs français arrivent à capter des sponsors beaucoup plus puissants type Uber Eats, Ineos, Synergie, etc. Rien que le fait que les grands groupes basés dans la Loire type Casino ou Haulotte (bon Saubot, c'est pas son truc le foot) n'y soient pas prouve beaucoup de choses, je trouve.
2)
En terme de revenus :
- les revenus via la billetterie ne sont pas oufs (taux de remplissage à 61% ce qui nous met au 14ième rang),
- En terme de merchandising, j'imagine que c'est pareil mais n'ai pas les chiffres
- Aucun dynamisme économique autour du stade avec juste quelques camions, peu ou pas d'évènements annexes dans le stade (aucun évènement programmé quand Décines a les Stones, Rammstein, Mylène Farmer, etc.). Alors oui, le stade n'appartient pas au club.
- Des mauvais classements qui font fondre les droits télé. Pas de qualifications en Coupe d'Europe, des éliminations rapides dans les coupes contre des équipes toutes pourries
- De gros flops sur de potentiels achats/reventes intéressants type Maçon, Aouchiche, Youssouf ou Moukoudi qu'on a récupéré libres ou à bas coût et qu'on n'a pas su valoriser
- Des gros salaires donnés à des joueurs qui ne les valent pas type Boudebouz, Silva sur des périodes longues.
- Des départs libres "d'actifs" type Nordin
- Des licenciements à tour de bras qui coûtent des millions comme Printant, Puel ou Ruffier
3)
En terme de valorisation, le seul actif, c'est le centre de formation qui a été mis en place par Bompard si je ne m'abuse. Les clowns n'y sont pas pour grand chose. Est-ce qu'on a développé des partenariats forts pour le développer ? Non.
La seconde base de valorisation, c'était l'actif joueur. Pour fêter ça, on vend plutôt bien Saliba, Fofana, Gourna et on ne recrute pas un seul gros potentiel à la place quand Nice aura pris Todibo, Gouiri, Thuram, Atal, Dolberg, etc. Rennes prendra Badé, Terrier, Majer ou Doku, etc.
Bref, t'as un club dont la notoriété plonge, qui en génère pas ou peu de revenus additionnels et qui vend ses meilleur actifs.
Tu parles de maladresse ? Moi, je crois surtout que c'est une absence totale de vision à long moyen/long terme ce qui est inacceptable quand on est chef d'entreprise. Ca a un nom : l'incompétence.
Je rajoute une dernière chose qui a mon sens est importante. Un chef d'entreprise, c'est quelqu'un qui donne un cap et tient la barre.
Nous, nos patrons se sont déchargé de toute responsabilité (Thuilot, Soucasse, Puel) en disant "c'est pas ma faute", ont délégué leur communication et se sont planqués soit dans une association soit à Dubaï. La maladresse, toujours...
Je veux qu'on analyse les choses de manière un peu plus objective mais à un moment, il faut aussi regarder la vérité en face.