Danish le Survivant a écrit :Tu sous-estimes le poids des loyers. Fatalement, ils grossissent à l'approche des zones de travail urbaines. Ce qui oblige à s'éloigner.
Et que dire de l'achat ^^
D'ailleurs globalement, la "main d'oeuvre" est repoussée de Lyon proprement dit pour les espaces de stockage autour, ce qui du coup n'exclut pas du temps de transport conséquent et parfois aléatoire sorti des réseaux tram/metros qui sont très bons : Le bus à Lyon est assez folklo, comme la circulation en général.
S'exiler à Lyon, c'est une chose, s'exiler à la Duchère, St priest ou Vaulx, c'en est une autre à mon sens. Alors certes, ce n'est pas Paris, mais on est en droit d'attendre mieux.
Sinon je confirme que l'éloignement de l'emploi est bien un stratégie des sociétés visant à baisser les coûts, en en transférant mathématiquement une partie sur les salariés (ne serait-ce qu'en temps perdu). Je pense qu'à terme ça coûte plus cher que ça ne rapporte, mais c'est du coût caché et tout le monde s'en moque.
On peut trouver ça laid, absurde, contre le sens de l'histoire, mais c'est un fait, et donc une contrainte à gérer. Après chacun ses choix. Perso j'ai vécu 5 ans à Lyon, centre-ville, du temps où les loyers étaient élevés mais jouables si on n'était pas trop exigeant, à 500 mètre du boulot. Fallait juste plus bouger pour freiner l'augmentation annuelle.
Puis mon entreprise a déménagé en périphérie, et je suis passé à 30 minutes de trajet. Il est soudain beaucoup plus facile de sauter le pas, de se trouver un appart' bien plus grand et sympathique près de Chateaucreux pour un coût raisonnable. Et de prendre le train avec des milliers d'autres

Parce qu'on peut tricoter un moment, l'autre solution à terme est d'aller s'enterrer en banlieue lyonnaise. Tant qu'à être dans la banlieue de lyon (haha), je préfère vivre dans une vraie ville plutôt qu'un quartier-dortoir.
Et puis mine de rien, les migrations quotidiennes de stéphanois vers Lyon permettent de maintenir des activités tertiaires sur Saint-Etienne et a je pense pas mal freiné la chute. Je me souviens d'un potonaute qui avait glissé cette remarque que je trouve pertinente "on va chercher l'argent là où il se trouve"
Un jour peut-être, le coût du transport s'envolant, le modèle économique changera pour relocaliser au moins en partie la production sur les lieus de consommation, ce qui devrait redonner de l'allant aux villes moyennes en terme d'emploi (probablement pas dans ma branche, mais pensons global!). En attendant ce jour encore fort hypothétique, chacun joue avec les cartes qu'il a.