je te remercie pour tes idées de lectureparanoid a écrit :A la base le président était censé être une sorte d'arbitre au-dessus du jeu des partis, "Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités." dixit la Constitution.baggio42 a écrit :Sous la cohabitation, le président de la republique est quand meme potiche,sauf sur la politique exterieure.Comme l'assemblée est issue des législatives, les lois sont proposées par le gouvernement en place,l'exemple des 35 heures le prouve.D'accord avec toi si le pouvoir était moins centralisé.Peut-etre les régions?paranoid a écrit :- Vote contestataire oui et non. Maastricht le Oui a gagné alors qu'il était soutenu par Mitterrand. Juste que le résultat du dernier référendum n'a pas plu aux libéraux donc c'est un sophisme pour décridibiliser l'idée même du référendum ("le peuple est con, il répond pas à la question posée"). Et quand bien même, si c'est à l'initiative des citoyens, que le gouvernement ne prenne pas position, et qu'un vrai débat objectif avec une même représentation des pour et contre dans les médias, pourquoi ça tournerait à un vote contestataire si c'est fait sans hystérie et petites phrases à la con comme celles qui font dégénérer une élection ?baggio42 a écrit :Exemplarité des élites:oui forcément, les exemples nordiques sont la voie à suivre.paranoid a écrit :Vote et élections ne sont pas forcément synonymes de démocratie.baggio42 a écrit :Que fait-on alors?SP42 a écrit :Vous en êtes toujours à espérer quelque chose de nos politiques... Y a franchement rien à en tirer.
Ils sont élus par voie démocratique.On change de système? Royauté,dictature ou anarchie, je n'en vois pas d'autres...
On n'est pas obligé de changer de système, mais l'actuel peut largement être réformé pour avoir un peu plus l'aspect de démocratie.
En vrac ce qu'on peut instaurer :
- Inéligibilité à vie des politiques condamnés pour avoir commis certaines infractions (abus de biens sociaux, corruption, favoritisme, fraude fiscale, crimes...)
- Modification de la composition du Conseil constitutionnel, en y faisant siéger des citoyens tirés au sort avec mandat d'un an ainsi que des juges pro à l'image des Cours d'assises.
- Introduction du référendum d'initiative populaire.
- Désindexation des élections présidentielles et législatives (histoire d'avoir la possibilité de cohabitations, pas inintéressantes d'un point de vue constitutionnel).
- Référendum sur la sortie de l'Union Européenne, vu que le Président de la République ne fait qu'appliquer les préconisations de la Commission Européenne, organe non élu et qui nous dicte notre politique sous peine de sanctions. Ça serait un bon début de reconquête de la souveraineté populaire (au passage, Macron a récemment dit à la BBC que les français seraient favorables à une sortie si on leur demandait, terrible aveu qui est passé sous silence dans les médias "mainstream")
Etc.
Référendum d'initiative populaire:pas forcément car ce serait un vote souvent contestaire contre le pouvoir en place, l'histoire nous le prouve.Et puis si les candidats appliquaient ce qu'ils promettaient en campagne, ce serait déjà bien.
-cohabition? Le passé nous montre que tout est bloqué, surtout si le senat est de bord opposé, sans oublier les regions qui sont de plus en plus puissantes, ce qui bien en soit, pour lutter contre le pouvoir centralisé parisien.
-Sortir de l'Europe:Franchement je suis partagé, autant je dis oui car cette Europe là ne me represente pas. Mais franchement l'approche monétaire du retour au franc me fait peur.Mais l'exemple Suisse me prouve le contraire.
- Les cohabitations n'ont pas forcément donné lieu à blocage, au contraire. C'est quand même sous Chirac que les 35h ont été instaurées, par exemple. Moi je trouve que ça permettrait de revenir à une meilleure distribution des rôles entre Président et 1er Ministre, comme c'était initialement prévu pour la 5eme République. C'est pas la panacée mais que le pouvoir soit moins centralisé dans les mains d'un seul ça me paraîtrait plus sain et démocratique.
- Pour le retour au franc on pourrait en parler des heures mais la possibilité de battre sa propre monnaie est un des attributs essentiels de la souveraineté et donc de la démocratie. Surtout que l'euro est difficilement défendable par son principe même (une même monnaie de même valeur pour des États aux économies aussi diverses et inégales sans transferts de capitaux c'est pas viable à long terme).
Après c'était quelques pistes lancées à la va-vite, on pourrait aussi exiger une déconcentration des médias qui n'appartiennent plus qu'à quelques milliardaires qui pensent de la même manière, ça serait un bon début aussi pour qu'on ait un minimum de vie démocratique dans notre pays (et non cet avatar qui en a le nom maos pas le contenu). Enfin la tendance est plutôt à la lutte contre toute forme de pluralisme, cf la future loi anti fake news.
Le mandat impératif également, à un certain degré qui forcerait les politiques à tenir leur programme et à engager leur responsabilité (par une sorte de vote de confiance par référendum) si les circonstances exigent qu'ils en changent (crises en tout genre...).
Concernant la monnaie, il faudrait que celle de la France soit forte.Mais n'oublions pas le dollar par exemple.
Sur les médias, effectivement c'est une parodie de liberté pour la plupart.L'argent freine tout.Me concernant je lis seulement un hebdomadaire paraissant les Mardi soir![]()
Enfin je souhaiterai un seul mandat pour le président de la république: 7 ans sans pouvoir se représenter.
C'est la pratique Sarkozienne puis Hollandienne et Macronienne qui en a fait un super premier ministre (lequel n'est plus qu'un faire-valoir et un fusible pour donner l'illusion d'un renouvellement de la ligne politique du gouvernement).
Ca ne me déplairait pas qu'on revienne aux attributions originaires du Président.
Après, pour la décentralisation et la déconcentration effectivement c'est une nécessité, je suis d'accord. Même si ça ne semble pas conforme à nos tendances jacobines, un modèle proche du fédéralisme serait intéressant d'un point de vue démocratique (faut voir quelles compétences on attribuerait aux régions, et quelles régions on instituerait).
Sur la monnaie, faut qu'elle ne soit ni trop forte, ni pas assez. En l'occurrence, l'euro est trop fort pour nous et pour les pays du sud, mais pas assez pour l'Allemagne, ce qui lui permet d'exporter plus facilement.
La France a une économie suffisamment puissante (5ème ou 6ème actuellement), quoiqu'on dise, et diversifiée pour qu'on ait une monnaie assez solide, à condition de ne pas l'indexer sur le Mark comme ça a été fait à partir des années 80.
Si ça te botte, Jacques Sapir a fait une excellente étude sur la sortie de l'euro. De même, Vincent Brousseau, ancien économiste à la BCE, a écrit pas mal d'articles et animé quelques conférences pour expliquer en quoi un retour au franc serait loin de la catastrophe annoncée (mais rester dans l'euro par contre, c'est une autre histoire. Tôt ou tard ça pétera et les signes avant coureurs commencent à s'accumuler).
Et totalement d'accord sur le mandat unique de 7 ans du PR, à condition qu'il y ait des mécanismes pour qu'il n'en abuse pas (cf mon précédent post)

Oui un président fort serait la meilleure solution.Mais pour moi la cinquième république est devenu obsolète par rapport au général de Gaulle car les puissances financières ne sont pas identiques.Avons nous autant de latitude que pouvais en avoir le général? je ne le pense pas.En ce sens l'Europe nous freine et coute chere surtout face aux pays plus affaiblis.Et qui en plus crachent dans la soupe!!
Enfin une note optimiste, oui nous sommes parmi les pays les plus riches de la planète, et cela bon nombre de nos compratriotes l'oublient.