Fourina a écrit :Kishizo a écrit :La dernière fois que j'ai fait une petite incursion en territoire espagnol proche de la frontière en pays basque je me suis amusé à rechercher un drapeau espagnol quelque part et je n'en ai point vu. Même devant la mairie de San Sebastian, que du drapeau basque

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Et dire que la patronne de ma mère est l'une de leurs grands bienfaitrices ! Ce ne sont plus seulement ces subventions qu'il faut supprimer, ou diminuer :
le basket-ball comme sport typiquement étasunien doit être expulsé du sol forézien, et ses pratiquants convertis immédiatement à la pratique du jeu de paume, de la savate, de la lutte ou encore de l'escrime - dans un premier temps. Ensuite de rapides recherches historiques devraient nous permettre dans un second temps de retrouver les antiques jeux foréziens et ségusiaves, perversement éradiqués par les Rois de France mais surtout par les jacobins. La lutte sera encore longue pour les guerilleros foréziens.
Sais-tu que dans les années 40, 50 et 60, chaque village du Massif Central avait son ou ses poteaux de basket, à un bout ou au centre du village. Pas de télé à cette époque pour influencer les jeunes que nous étions. Alors les Etats-Unis pour nous c'étaient les cow-boys et les indiens que l'on pouvait voir une fois par mois avec le cinéma ambulant. Et le basket était un jeu que l'on pouvait pratiquer avec ferveur, d'abord parce que nous n'étions pas assez nombreux pour monter une équipe de foot, et surtout parce que dans nos montagnes à vaches, il n'y avait pas assez de terrain plat pour avoir un terrain de foot. Le foot c'était quand on quittait l'école primaire, et qu'on descendait dans la plaine pour entrer dans "la grande école". Le plus souvent d'ailleurs c'était le curé du village qui prenait l'initiative de mettre à notre disposition ce petit bout de terrain de jeu (avec l'arrière pensée de nous attirer plus facilement au "caté" sans aucun doute).
Quant à nous convertir à la savate ce n'est pas nécessaire, car nous étions au moindre conflit des adeptes assidus de cette "diplomatie musclée". Le jeu de paume (comme l'escrime) étant pour nous des sports de riches, notre préférence allait à la "pelote basque" contre un des murs aveugle de l'église, ou au combat de piquet plat (l'épée) en bois de chataignier, que l'on dérobait sur de vieilles clôtures.
Bien sûr ça nous arrivait de jouer au foot, mais c'était le plus souvent un 3 contre 3 (ou 2 contre 2), avec un gardien neutre, entre 2 piquets de bois péniblement plantés, au milieu des bouses de vache et des cailloux, sur un bout de terrain en pente.
Alors tes visions fantasmées des pratiques sportives dans notre beau terroir sont bien celles d'un bourgeois des villes. Le rural du Pilat te salue bien.
