alexioninho a écrit :La construction politique moderne, assez bien exécutée en France, fait de l'état le responsable du bien commun ....
Globalement, les français ont grandi avec cette idée, et un Etat dans sa globalité plutôt vertueux dans la bonne application
de cette mission envers les territoires et les citoyens ... C'est dans le fond le cas dans peu de pays, mais c'est important car globalement les territoires et les gens croient ou croyaient dans leur Etat .... Les vertus de ce système quand il fonctionne sont immenses, mais il y a quelques inconvénients, notamment le fait que les gens comptent plus dans la protection de cet Etat que sur celle de leurs proches (familles, voisins, voir Mairie etc etc ). Un système ou l'Etat protège beaucoup favorise paradoxalement l'individualisme des comportements ... Il laisse aussi désemparés les territoires et les citoyens quand il cesse d'être vertueux et d0organiser le bien de tous : comment recréer ces liens que l'on a perdu ?
Dans d'autre pays, les territoires et les gens ont appris à grandir sans rien attendre de l'Etat, voir même en devant s'en tenir éloigner, ou pire en s'en protégeant ... Tous les rapports à l'Etat changent .. Les gens doivent préserver ou inventer d'autres formes de liens ou de solidarités .. Ce n'est pas mieux, ni pire. C'est juste différent. parfois il y a arrivent parfois pas ou très mal .... L'une des vertus ou des apprentissages qu'ils peuvent faire est que les gens et les territoires vivront mieux ou moins mal les crises ou les chocs sociaux parce que les solidarités intermédiaires n'auront pas été aussi affectés ...
Il me semble être entièrement d'accord, c'est un peu la même question que l'éducation d'un enfant et l'intervention plus ou moins grande des parents dans celle-ci. Le juste compromis est difficile à définir précisément et il est difficile de s'hasarder à donner sa vérité dans la gradation de la position étouffante à celle dite du laisser faire complet.
Je ne pars pas du principe que notre collègue Naar plus porté que d'autres au libéralisme serait à caractériser pour autant d'individualiste, un système peut aboutir à des résultats bien différents suivant la manière dont il est piloté et comme tu le remarques, de lui-même, il peut produire des effets paradoxaux. D'un côté il y a une trop grande confiance en l'homme et de l'autre une trop grande méfiance envers lui. Le système parfait n'existe pas et bien souvent celui semblant le plus s'en rapprocher provoque des résultats opposés au but initialement recherché. Le facteur déstabilisant tout l'édifice est bien souvent humain, les gestionnaires de ce bien commun n'agissent plus dans l'esprit du système retenu, et tout un chacun sous couvert de l'Etat protecteur ne se souciera plus de son voisin pour se replier sur lui-même.
Au moment des attentats qui ont touché notre pays, il y a eu une grande séance de réflexion collective remettant en cause le fonctionnement de notre société et il était de bon ton de lui trouver tous les maux. S'il y a bien une maladie française c'est celle de toujours devoir trouver des explications à tout. Une idéologie trouve toujours preneur, la nature à horreur du vide. La suite l'a démontré puisque une société aussi différente et libéraliste que le Royaume Uni a été également frappée par des membres de sa propre communauté. Ce n'est pas parce qu'on laisse une quasi totale liberté d'expression que l'on se protège, tout comme ce n'est pas parce qu'on limite celle-ci qu'on se retrouve à l'abri. Aucun pays du monde ne peut se croire au-dessus des autres, tous peuvent être touchés.
L'Etat dans notre conception française du bien commun ou plus généralement de l'ordre public n'a pas mis longtemps à se préoccuper de l'émergeance du sport ouvert à tous par la suite des bouleversements de société. L'évolution décrite par Wiki est éclairante. De 1921 à 1936, la forme était celle d'un sous-secrétariat d'État chargé de l'Éducation physique, hors les classes aisées le sport devait être pratiqué essentiellement dans un cadre scolaire. Ensuite il devient sous le Front populaire un sous-secrétariat d'État aux sports et à l'organisation des loisirs, l'intitulé marque l'évolution et la démocratisation du loisir. Enfin les différents Ministères des sports sous la Vème République s'intitulent souvent Ministre de la jeunesse et des sports, on rajoute parfois la vie associative. Quelques fois il y a rattachement à un Ministère : de l'Éducation nationale, de la Qualité de la vie, du Temps libre.
Je me promène justement d'une courte foulée de clics pour occuper mon temps libre vers le site :
http://www.sports.gouv.fr/
Le bandeau publicitaire signe la fin de l'évolution : "Le sport au service de la société"
Cela mériterait d'être posé dans un sujet de philosophie du bac ou bien dans une dissertation juridique

Comme je ne suis pas un grand sportif et que mon message est déjà long, je vous laisse y réfléchir
