Gazidis a Arsenal gère deux choses complexes :Iggy a écrit : ↑11 avr. 2025, 09:46Salut Ozo, j'ai pas l'impression que la majorité des potonautes dénoncent la reprise. C'est plutôt le projet très très flou. Les premiers indicateurs tangibles pour voir quelles sont les vrais intentions et les vraies compétences vont arriver. Pour l'instant Le projet se limite à des déclarations de bonne volonté: accéder aux premières places du championnat, retrouver l'europe, en construisant et là par étape. Bref un discours que tout pourrait tenir, Caiazzo et son plan sur 5 ans en sont un exemple.ozo a écrit : ↑10 avr. 2025, 14:17Je comprends parfaitement la colère, la déception, la lassitude même. Six matchs de la fin, on regarde encore une fois vers le bas, alors qu’on pensait tous que cette saison serait celle de la stabilisation, voire d’un nouveau départ. Les résultats sont catastrophiques, probablement parmi les pires de notre histoire moderne, et on est nombreux à avoir un sentiment de gâchis.Sosof a écrit : ↑10 avr. 2025, 13:44Chez nous le rapport de force n'est pas le même , il nous arrive de grands clubs Européens, pas simple pour trouver un contre pouvoir.encorevert a écrit : ↑10 avr. 2025, 13:28 D'après les échanges que j'ai lu dans les pages précédentes, le sportif n'en aurait pas trop pâti surtout parce qu'il y avait des contre-pouvoir sportif. Chez nous personne n'est en mesure de lui expliquer qu'il va droit dans le mur alors que tout le monde ou presque le redoute depuis l'été dernier.
Soyons honnête: si un gars sans référence avait fait le même mercato d'été de Gazidis et tenu le même discours, tout le monde serait unanime pour décrier ses décisions.
Eh oui tu as raison, il surfe sur son CV pour le moment, mais çà ne fonctionnera pas comme çà jusqu'au calendes Grecs.
Mais malgré tout ça, je ne peux pas me résoudre à dire que le projet dans son ensemble est une coquille vide, ou pire : un échec total.
Regardons les faits : nous avons été rachetés par Larry Tannenbaum, un milliardaire canadien avec une vraie assise dans le sport business via Kilmer Sports Venture. Ce n’est pas un fond obscur ou un investisseur opportuniste. C’est un homme qui connaît l’univers sportif, qui a eu du succès en NBA avec les Raptors notamment, et qui sait ce qu’il faut pour faire grandir une franchise.
Et il n’est pas venu seul. Il a placé à la tête du club des hommes qui, quoi qu’on en dise aujourd’hui, ont un CV qui force le respect :
- Ivan Gazidis, qui a géré Arsenal en pleine mutation post-Wenger, et qui a contribué à ramener l’AC Milan au sommet en Italie.
- Hus Fahmy, expert des contrats et de la négociation, passé par Team Sky et Arsenal.
- Larry Rosenfeld, encore un profil expérimenté du monde sportif anglo-saxon.
Ces gars-là ne sont pas des amateurs. Ce n’est pas possible d’avoir passé autant d’années dans des clubs comme Arsenal ou Milan si on est incompétent. Et ce n’est pas possible non plus qu’ils aient posé leurs valises à Saint-Étienne en pensant que ça allait fonctionner "comme là-bas". Ils savent très bien que l’environnement est différent. La ville, l’histoire, les attentes, le modèle économique, tout change.
Mais il faut aussi être lucide : on ne redresse pas un club comme l’ASSE – avec tout son passif, ses cicatrices sportives et financières – en douze mois. Et surtout pas en partant d’une montée qui s’est jouée à l’arrache. Le chantier est immense, et même des gens compétents peuvent se tromper dans les premiers choix. C’est visiblement le cas ici, notamment sur le marché des transferts, où le manque d’ambition (ou de mouvement tout court) laisse tout le monde perplexe. Là-dessus, les critiques sont justifiées.
Mais il ne faut pas tout jeter pour autant.
Le vrai danger aujourd’hui, c’est de confondre "mauvais départ" et "mauvais projet".
Un mauvais départ peut être corrigé. Un mauvais projet, non. Et je suis convaincu qu’on n’est pas dans le deuxième cas.
Alors oui, la situation est critique. Oui, on va peut-être se retrouver à redescendre un an après être remontés, ce qui serait un échec cuisant. Mais ce serait un échec de court terme, pas nécessairement le signe que le projet est un mirage.
Ce qu’il faut maintenant, c’est de la clarté. Il faut que les dirigeants parlent, qu’ils expliquent. Qu’ils assument, qu’ils rectifient. On est un public exigeant, mais on n’est pas stupide. On peut comprendre les erreurs, si on nous montre qu’on apprend d’elles.
Mais s’il vous plaît, ne tombons pas dans le rejet total. Ne passons pas en mode "tout est nul, tout est à jeter", car ce serait faire le jeu du fatalisme. Et l’ASSE, elle vaut mieux que ça.
Dans les faits on va voir si en L2 on parvient à garder le plus gros de notre effectif. Ce sera le premier test, si ils n'y parviennent pas ce remettra en cause la stratégie de développement que certains, comme Couramiaud, leur prête sur la seule base de leurs succès à arsenal et milan.
Notons que plusieurs potos leur prête des compétences sur le plan sportif ce qui reste à prouver. Au passage Gazidis n'a pas géré l'après Wenger puisqu'il était encore au club sous gazidis.
Aujourd'hui les craintes que l'on pouvait émettre en septembre dernier sont toujours d'actualité et malheureusement (de manière très prévisible le club s'est planté). Les choix sportifs tant au niveau du recrutement que de l'animation de jeu sont des échecs. D'une situation compliquée nous sommes passés à une situation critique.
Les éléments qui m'interpellent le plus aujourd'hui sont:
- Un président qui fait parler les stéphanois ils semblerait que l'on veuille un jeu chatoyant tourné résolument sur l'offensive... en fait ce qu'on veut c'est juste gagner des matchs.
- Le manque de cohérence entre les objectifs fixes et la réalité du terrain et les moyens mis en œuvre pour y parvenir.
- le jusqu'au boutisme de leur plan de jeu qui colle assez bien au fait de gonfler au max les stats des joueurs offensifs (seuls vrais investissements cette intersaison)
- que le but de cette reprise ne soit juste que mettre en place un système de trading pour engranger des bénéfices en conservant une masse salariale basse sans aucune ambition particulière sportive ... on aura une réponse à cela très vite.
La construction du nouveau stade qui engendre et vient augmenter une perte de compétitivité sportive d'une équipe habituée à tout gagner et qui se trouve d'un coup doublement vulnérable face à l'arrivée de nouveaux riches avec des moyens illimités (Chelsea et City notamment)
La fin d'un entraineur mythique et le choix de son successeur (c'est je crois bien lui qui va chercher Emery qui arrive au début de la saison 2018/2019 quand lui part en décembre 2018).
On peut dire qu'il a accompagné une double mutation difficile d'un club comme Arsenal, ce qui est quand même preuve d'une compétence indéniable.
Pour le reste ce qui remettrait en cause un projet de développement à moyen terme ce n'est pas la perte de un ou deux joueurs qui correspond à la logique du marché. Ce serait plus sur le plan sportif la remise en question du projet d'identité de jeu voulu, part exemple le départ de Horneland et son remplacement par un entraineur made in L1 défensif, et sur le plan organisationnel que KSV ne réinvestisse pas le produit de ces ventes dans la construction de son modèle (achats de nouveaux joueurs plus adapté au jeu voulu, montée en compétence du staff etc etc).
Ce que certains ici appelle du dogmatisme, peut aussi être compris comme de la cohérence et de la capacité à maintenir le cap dans la tempête. Dans le monde des affaires, il s'agit plutôt de compétences valorisées.
Ce n'est pas aujourd'hui construire un modèle sportif basé sur le trading qui est contestable, mais ne pas réinvestir les fruits de ce trading pour améliorer la compétitivité du modèle. C'est le seul possible du fait du fiasco des droits télé et de la faiblesse structurelle de nos recettes guichets avec le paradoxe que ceux qui pleurent contre la moindre augmentation des places sont souvent les plus propices à donner des leçons de management d'entreprise ou sportif à nos dirigeants.
Pour reprendre ta dernière phrase, la réalité est qu'il faut être aujourd'hui hors sol à l'ASSE pour vouloir augmenter la masse salariale du club sans mettre en place un modèle de trading hyper efficient. Dit autrement, ce n'est que la mise en place d'un modèle de trading hyper efficient qui pourra permettre d'augmenter la masse salariale, et sans doute pas le contraire comme en tant que supporter on pourrait le souhaiter.