Non, ce que tu dis n'est pas juste Fdt, comme l'a rappelé Sam42, "la main au dessus de l'épaule" a été un élément de la règle pour déterminer d'une faute objective de main lors des quelques saisons où l'Ifab avait tenté son usine à gaz d'objectivation. Je n'archive pas chaque version annuelle des lois du jeu ce que je m'étais promis de faire, cela est pourtant important pour la compréhension des évolutions, pas assez organisé pour cela
Heureusement il y a ce topic et comme à l'époque je suis beaucoup intervenu sur le sujet pour me moquer de leurs conneries, il suffit de remonter en arrière et haut de page 33 je donne la version de la saison 2020/21 que je vais remettre en précisant pour les lecteurs distraits :
ATTENTION la version ci-dessous est passée à la poubelle depuis
Selon l'Ifab parce que les arbitres étaient trop cons pour appliquer un texte d'une telle finesse
Main
Afin de pouvoir déterminer les fautes de main, la limite supérieure du bras coïncide avec le bas de l’aisselle.
Il y a faute si un joueur :
1/ touche délibérément le ballon du bras ou de la main, avec mouvement du bras ou de la main vers le ballon ;
2/ marque directement de la main ou du bras, même de manière accidentelle (s’applique également au gardien) ;
3/ immédiatement après que le ballon a touché, même de manière accidentelle, son bras/sa main ou celui/celle d’un coéquipier :
---------------------------- marque un but ;
----------------------------crée une occasion de but ;
4/ touche le ballon du bras ou de la main lorsque :
• la position du bras ou de la main a artificiellement augmenté la surface couverte par son corps ;
• le bras ou la main est au-dessus du niveau de l’épaule (à moins qu’il ait délibérément joué le ballon et que ce dernier touche ensuite son bras ou sa main).
Ces fautes sont sanctionnables même si le ballon touche le bras ou la main du joueur directement depuis la tête, le tronc ou la jambe d’un autre joueur à proximité.
En dehors des infractions susmentionnées, il n’y a pas faute si le ballon touche le bras ou la main d’un joueur :
1/ directement depuis sa tête, son tronc ou sa jambe ;
2/ directement depuis la tête, le tronc ou la jambe d’un autre joueur à proximité ;
3/ si le bras ou la main est près du corps et n’en augmente pas artificiellement la surface ;
4/ si un joueur tombe et que son bras ou sa main est positionné(e) entre son corps et le sol pour amortir la chute (et non pas latéralement ou verticalement).
Hors de sa surface de réparation, le gardien de but est soumis aux mêmes restrictions que les autres joueurs concernant le contact entre le ballon et le bras ou la main. Si le gardien de but touche le ballon de la main ou du bras en infraction aux Lois du Jeu dans sa propre surface de réparation, un coup franc indirect est accordé mais aucune sanction disciplinaire n’est infligée. Toutefois, si l'infraction consiste à avoir joué le ballon une deuxième fois (que ce soit ou non de la main/du bras) après la reprise du jeu et avant qu'il ne touche un autre joueur, le gardien de but doit être sanctionné si l'infraction stoppe une attaque prometteuse ou prive un adversaire ou l'équipe adverse d'un but ou d'une occasion de but manifeste.
J'avais juste ajouté de la couleur et des chiffres pour rendre le truc plus compréhensible, nous étions en 4 rouge, point deux.
Des critères de l'intentionnalité, il ne reste plus aujourd'hui que la main en direction du ballon, le plus pertinent. Dans la loi primitive, il y avait aussi dans mon souvenir la distance d'où partait la balle et sa vitesse qui pouvait témoigner du fait que celui qui fait la mimine pouvait plus ou moins l'éviter. Plutôt que des critères, ce sont des indices permettant d'aider à la décision ou pas d'ailleurs, ils ne sont pas nécessairement déterminants.
Effectivement les propos sont rapportés par Battles et ce dernier pourrait avoir mal compris. A titre personnel, je ne le pense pas, car c'est très cohérent avec le contexte des petites aventures législatives sur la faute de main. Je subodore également que l'arbitre à titre individuel n'est pas en cause, mais qu'il a reçu des recommandations d'arbitrer en ce sens. Alors ce n'est pas dans l'idée de mal faire, seulement l’enfer est pavé de bonnes intentions.
En principe, les lois du jeu telles que publiées doivent être l'unique source de la règle, le rôle des organisations relatives à l'arbitrage est juste de préciser si besoin les éléments nécessaires pour application. Par exemple, dans la dernière mouture de la règle, le "immédiatement" sur la faute de main liée à un but, si je suis arbitre j'ai besoin pour être uniforme avec les autres de savoir ce qu'il faut entendre par là. C'est parfaitement justifié et ils sont dans leur rôle. Réfléchir également sur des pistes pour améliorer les règles en fonction de ce qu'ils perçoivent comme des difficultés dans l'arbitrage sur le terrain.
Mais ils outrepassent leur fonction en appliquant des règles qui n'existent pas encore dans les lois du jeu. Ils font des essais grandeur nature en considérant entre eux qu'ils appliqueront telle règle pour voir ce que cela donne. Le cas typique est l'augmentation artificielle de la surface du corps, cela n'existait pas dans la règle alors même qu'elle était déjà appliqué sur les terrains. Cela a du les satisfaire, depuis ils ont régularisé et intégré cet élément aux lois du jeu. Alors des expérimentations peuvent être intéressantes, mais sous condition d'en avertir les acteurs, public compris. J'espère qu'il n'est pas utile de développer ce point, sinon je peux tartiner une longue couche sur pourquoi ce n'est pas bien.
Là l'idée à mon sens est qu'ils se sont plantés avec leur usine à gaz ci-dessus, pour autant ils n'ont pas abandonné tout espoir de rendre la faute de main plus objective en continuant de vider de plus de substance le critère d'intentionnalité nécessairement subjectif. Le problème pour eux est qu'obtenir de l'objectif, c'est possible en rendant toutes les mains non fautives, à oublier car encourageant la tricherie, ou fautives, inenviageable car cela changerait le jeu, un exercice de tout bon entrainement serait de toucher la main de l'adversaire et les défenseurs en pratique deviendraient des manchots.
La solution qu'ils poursuivent est donc de conserver le critère de l'intentionnalité, mais de le vider le plus possible de sa substance par des exceptions. Déjà ils ont écarté les cas dans lesquels un but est marqué, demain, ils écarteront les mains commises au-dessus du niveau de l’épaule en les déclarant objectivement fautives. Apparemment ils le font déjà, mais je veux dire qu'ils l'inscriront dans la règle. Cette orientation ne me plaît pas, je pense qu'il faudrait mieux communiquer sur la règle de l'intentionnalité. Si l'arbitre considère que la main est volontaire, il siffle, sinon cela joue. Si vous n'êtes pas d'accord avec lui, c'est votre droit, mais c'est lui qui arbitre, il est sur le terrain et décide. Et si une main involontaire profite, cela fait partie du jeu, le c'est pô juste doit être écarté, le gars ne le fait pas exprès, tant pis, c'est cela être fair play et tu obtiendras un jour la réciproque. Ont il réellement essayé de le faire comprendre ? Je n'en ai pas le souvenir.