Mattiloan a écrit : ↑24 août 2022, 16:08
Elliev a écrit : ↑24 août 2022, 16:06
Rien à carrer qu'Abi fume des zdars, qu'il s'impose sur le terrain et je le fournis en ganja si ça peut lui permettre de décompresser après les matchs, pas de problème.
C'est pas comme si certains des plus grands joueurs de l'histoire abusaient de bien pire.
Si pour certains ça n'a pas posé grand souci dans leur carriere lui par contre ça doit pas l'aider de fumer tellement il est inexistant sur un terrain
C'est justement ça la question. Le parallèle avec Cruijff, Maradona ou, à notre échelle, avec Feindouno ne tient pas la route une seule seconde.
Admettons que les qualités d'un joueur se répartissent entre des qualités d'ordre physique (taille, explosivité, vitesse, détente, caisse, résistance...), des qualités d'ordre technique (technique individuelle, vision du jeu, sens tactique...) et des qualités d'ordre mental (sens de la gagne, amour du jeu, engagement professionnel...)
Le football est un sport relativement peu exigeant en matière d'engagement professionnel, ce qui a permis a de très grands talents de ne pas se montrer très professionnels (c'est absolument impossible dans de nombreux autres sports) Par exemple, nous avons tous adoré Feindouno qui n'avait absolument aucun engagement professionnel. Nous l'avons aimé car il faisait des choses que les autres ne faisaient pas. Mieux, nous ne lui reprochions pas son manque d'engagement professionnel, car nous nous savions tous que dans le cas contraire, il n'aurait rien à faire à l'ASSE. Nous aimions le footballeur et le personnage.
Quand un jeune joueur débute, on se rend progressivement compte de ses qualités. On voit plus rapidement les qualités techniques et physiques, qui sautent aux yeux, et on apprend à découvrir les qualités mentales petit à petit.
Dans l'exemple de Fofana, on voit très vite qu'il a des qualités physiques et techniques hors normes, mais nous ne savons pas grand'chose de ses qualités mentales, donc de sa capacité au bout du compte à devenir un joueur de grande classe. Beaucoup lui ont par exemple reproché un carton rouge lors de ses premiers matchs. Mais nous avons ensuite vu d'autres choses, l'autorité avec laquelle il a dominé Neymar en finale, l'assurance avec laquelle il a affronté la période de son transfert en étant très performant, le naturel avec lequel il a fait sa place dans une équipe étrangère...
Dans l'exemple d'Abi, on a d'abord vu un joueur avec un physique atypique pour un attaquant de pointe avec un rapport taille / mobilité inhabituel. Mais on a aussi vu ses difficultés à gérer cette envergure (fautes de bras), ses limites techniques et tactiques, l'absence de qualité saillante. Qu'est ce qu'on découvre petit-à-petit sur le plan mental? Que son agent souligne publiquement sa faiblesse en la matière (il cherche donc à le faire réagir avec une démarche très inhabituelle alors que son rôle est de le valoriser), qu'il ne s'impose pas dans un prêt en L2, que le nouveau coach ne semble plus compter sur lui et qu'il souhaite pourtant rester à l'ASSE.
Du coup, en imaginant Féfé avec un verre et un spliff à la main, qu'est ce qu'on aurait pensé? On aurait pensé "sacré Féfé, il va encore tous leur mettre la misère"
Mais en voyant Abi traîner dans une caisse avec des potes et un spliff à la main, qu'est ce qu'on est amenés à penser? Ben, qu'il continue à descendre ls étages du foot professionnel et qu'il trainera peut-être à l'Etrat jusqu'à la fin de son contrat.
C'est pas un jugement moral. Je m'en tape de ce que font les uns et les autres. C'est un élément d'appréciation de la trajectoire d'un joueur qui ne peut qu'être interprété négativement compte tenu des épisodes précédents.
Un abruti.