De toute façon, personne ici n'est en capacité d'aller au delà du café du commerce sur des questions précises, sauf dans son propre domaine d'expertise
En revanche, ce n'est pas "café du commerce" que de poser les vraies questions que soulève la SNCF : doit-elle tendre vers Easy Jet (ou Air France, si on veut du plus qualitatif) ou vers un service public répondant aussi à des enjeux de proximité ? Le rail doit-il tendre à offrir une alternative à l'avion, ou à (re)devenir une solution en tant que telle pour tous types de mobilité ? Est-il légitime de tendre vers un modèle économique à deux vitesses, le luxe TGV finançant (en partie seulement, la facture est lourde pour les collectivités, et ce sont des données publiques...) le simple TER/RER/Transilien, ou bien de tendre vers un financement en fonction des besoins des usagers, y compris les moins solvables ? Est-il légitime de privilégier les investissements dans la grande vitesse ou dans le parc historique qui vieillit ?
(J'utilise les verbe "tendre" et "privilégier" pour bien dire qu'on n'est pas dans une logique binaire, mais dans une logique de curseur entre deux polarités sur un axe donné).
Après, on pourra discuter de la manière dont on procède et dont on finance. Sauf que ce débat démocratique, il n'a pas lieu, et la SNCF s'easyjettise en mettant tout le monde devant le fait accompli.