___ a écrit : ↑21 juin 2020, 13:27
Michel-Ange a écrit : ↑21 juin 2020, 12:51
___ a écrit : ↑21 juin 2020, 12:28
Michel-Ange a écrit : ↑21 juin 2020, 11:37
___ a écrit : ↑21 juin 2020, 10:00
Michel-Ange a écrit : ↑21 juin 2020, 08:58
___ a écrit : ↑21 juin 2020, 07:39
Tu as regardé le pédigrée de l'auteur ? Né à Neuilly d'un père "directeur de société", Louis le Grand, HEC, patron de presse de droite depuis toujours et figurant au who's who. Un pur produit du système.
Tu m'étonnes qu'il flippe sa mère quand les gens parlent de changement
Quand les gens ne pensent pas comme toi, ils sont orientés, mais quand ils se rapprochent de tes idées, ils sont parfaitement neutres, comme dans la fameuse convention citoyenne.
"Manipulés, les 150 citoyens ? Le comité de gouvernance qui a orienté leurs travaux n'était en tous les cas pas politiquement neutre : ses coprésidents (Laurence Tubiana, militante à la LCR dans sa jeunesse, et Thierry Pech, directeur de Terra Nova et ancien altermondialiste) sont issus de la gauche. Comme ses « experts », une militante associative, un ancien conseiller de Benoît Hamon ou le « garant » Cyril Dion, activiste écologiste ayant participé à l'« Affaire du siècle », qui appela les Gilets jaunes à rejoindre le mouvement."
Et toi, tu n'as pas honte de ne toujours présenter les choses que dans une obscurité savamment travaillée ? Il y a eu 140 experts auditionnés. Tu m'en cites 5.
Mauvaise foi, toujours...
On voit la paille dans l'œil du voisin mais pas la poutre qui est dans le sien.
En l'occurrence, dans ta quête de vérité, tu aurais pu également préciser qu'il n'y avait en revanche que deux coprésidents (du coup, ça fait une grosse proportion ? je ne me rends pas compte…) et trois "garants". Pour l'édification de chacun, qui sait, tu aurais pu également expliquer la composition et le rôle du "comité de gouvernance" de cette convention citoyenne, des courants qui s'y sont affrontés et ont influencé les débats comme les propositions finales, selon des mécanismes que l'on connaît bien par exemple dans les jurys d'assises.
Mais qu'importe. Mon propos, que tu ne sembles pas avoir bien compris, était de dire, sans me prononcer sur le fond, que toute pensée est orientée, subjective, et que s'il est évidemment sain intellectuellement d'interroger cette subjectivité, ce n'est pas un motif valable pour invalider a priori une pensée comme tu venais précisément de le faire (voir trois posts plus haut).
Oui bon l'objectivité nexiste pas, merci, on ne t'a pas attendu pour le savoir.
N'empêche que le produit d'une assemblée de 150 personnes tirées au sort ayant interrogé 140 personnes représentant une pluralité importante de points de vue (contrairement à tes insinuations) me semble nettement plus tendre à l'objectivité qu'une réaction d'humeur d'un éditorialiste n'ayant jamais travaillé que dans des médias idéologiquement très marqués.
Pas nécessairement.
Dans certaines conditions, les foules ont plutôt tendance à se radicaliser. On le voit bien ici avec la reprise de propositions qui ne sont habituellement portées que par des extrémistes.
Je travaille aussi sur un concept que j'ai appelé "le biais de la mission" qui a sans doute été à l'œuvre ici.
Explicite le concept ?
Je ne sais pas si on peut parler de foule ici, et encore moins si ce qu'il y a derrière est une énième variation sur les théories de Le Bon.
Oh, le phénomène est assez commun: c'est le fait qu'un individu voit son comportement modifié, et donc jusqu'à son système de valeurs, ses opinions, quand il est ou se croit investi d'une mission qui transcende son individualité. Je pense qu'on sous-estime ses manifestations. C'est sans doute là le ressort principal des phénomènes de radicalisation en général, mais aussi de phénomènes beaucoup plus terre-à-terre dans le cadre professionnel, ou familial.
On peut agir sur ce phénomène de bien des manières et évidement, en particulier, en agissant sur la définition de la mission assignée à un individu, ou en tous cas sa perception.
Si on reprend l'exemple de la convention citoyenne, on trouve sur wikipedia l'extrait suivant de la lettre de mission :
« ...définir les mesures structurantes pour parvenir, dans un esprit de justice sociale, à réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40 % d'ici 2030 par rapport à 1990. Aux termes de ces travaux, elle adressera publiquement au Gouvernement et au Président de la République un rapport faisant état de ses discussions ainsi que l'ensemble des mesures législatives et réglementaires qu'elle aura jugées nécessaires pour atteindre l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle pourra désigner, parmi les mesures législatives, celles dont elle jugerait qu'elles soient soumises à un référendum. »
Le mission assignée influe déjà sur le comportement de ceux qui la recevront. Saute aux yeux notamment l'ajout "dans un esprit de justice social". L'ajout du simple mot "réaliste" par exemple dans "les mesures structurantes et réalistes" aurait sans doute suffit à orienter les débats et donc les conclusions sur une cible un peu différente.