Moufles a écrit :ZDV a écrit :Moufles a écrit :Couramiaud Poitevin a écrit :Un article intéressant du Monde sur le mépris social vis-à-vis des Gilets Jaunes.
Pourquoi le quotidien d’un couple de « gilets jaunes » dérange des lecteurs
Le portrait, dans « Le Monde », de jeunes parents mobilisés dans le mouvement a suscité un déluge de commentaires désobligeants à leur égard.
https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... _3224.html
Les arguments, les jugements portés par ces
"commentaires désobligeants" on peut les retrouver à l'identique sur ce forum, ces dernières semaines...
Parfois, j'ai du mal à croire quand je suis sur ce topic que je suis sur un forum de foot, sport populaire, consacré à un club populaire, entre supporters... Parfois, je crois m'être gouré, je me dit je suis forum de golf, ou de voile...
L'homme à la perruque verte qui regarde de haut l'homme au gilet jaune...
Mon cher CP, tu touches là le cœur du problème, même si tu fais une erreur de taille : il n'y a pas plus de mépris chez les golfeurs ou les plaisanciers que chez les amateurs de foot. La preuve.
Oui, cas typique de mépris de classe
Consciemment ou inconsciemment, nous faisons tous, à un moment ou à un autre, du mépris de classe.
Ah mais bien évidement, c'est dans la base même de l'humain et de l'accès à l'information.
Quand on reçoit une info/savoir/compétance, qu'on la considère correcte, qu'on l'accepte on est de fait plus informé/sachant/compétant que celui qui ne l'a pas. On se pense donc un devoir de la redistribuer, mais l'autre ne veut pas forcément la recevoir, ou l'autre ne la trouve pas aussi correcte et ne l'accepte pas.
Tu as donc d'un côté "un prétentieux" un "je sait tout", et de l'autre qq'un qui "déteste le savoir" et "veut rester dans sa bêtise". le mépris est bien réciproque potentiellement.
Et ça marche pour tout, notamment le mépris du pauvres envers le riche et vice versa, du "simplet" envers "l'intello", du "bourrin" envers le "subtile".
Pour s'en extraire, il faut je pense juste comprendre qu'on ne capte que la surface de l'autre, un aspect, comme on ne peut juger une montagne en ne voyant qu'un seul de ses versants sous le brouillard. De l'autre côté il peut y avoir bien autre chose. A partir de là on accepte bien la critique, sachant que l'autre ne nous cerne pas, et on s'autorise à dire librement son point de vue sur l'autre. Et on avance.