Même pas drôle dirait ma fille… Deux premières places et une seconde place en trois mois, Lyon met encore une fois tout le monde d’accord aux Kita d’or. Avec 27pts au classement général du club le plus con de France, ils ont déjà relégué les futurs … relégués arlésiens -qui font pourtant d’estimables efforts en la matière - à 10pts. Pas sûr que Novembre inverse la tendance.
Lyon
Avec Aulas on a vu tous les films. Les déclarations d’après fessée à Gelsenkirchen (et oui, Cissokho, Schalke 04 n’est pas une ville !) sont à vomir (« Je ne sais pas quelle préparation ils avaient suivi, nous avons été tellement battus physiquement que c'était un peu trop gros »), a fortiori venant du président d’un club qui a posé sa sale patte sur le championnat par la grâce d’une condition physique manifestement au dessus du lot.
Mais je suis mauvaise langue, Lyon peut encore parfois nous surprendre en matière de connerie : ainsi les déclarations de Lacombe (« Puel et moi, on ne se parle pas. Il n'y a jamais d'échanges avec lui ») ressemblent plus à la chronique des règlements de compte sur la Canebière qu’à l’habituel front uni qu’offre le voisin honni. De là à penser que les jours de Puel sont comptés il n’y a qu’un pas…
Montpellier
Il est lou-lourd Loulou. Et encore c’est un doux euphémisme. Faconde doit-elle forcément rimer avec vulgarité ? On espère encore que non. Et il n’est pas interdit de croire qu’il y a une réponse plus intelligente que « je leur pisse à la raie » à la question « que dites vous à ceux qui pensent que montpellier en tête du championnat ça témoigne d’une ligue 1 affaiblie ». Mais pour ça il faut réfléchir, je te l’accorde Loulou.
Monaco
Normalement un club sans public, ça coule sans éclats. Un club sans public devrait profiter de sa tranquilité pour se redresser plus facilement. Pas là . Sur le Rocher on s’agace du peu de soutien de ce peu de spectateurs (Lacombe : « on a l’impression d’être sur un terrain neutre, lors d’un match amical »), on commence à dauber sur les coéquipiers (Ruffier déclarant « quelques joueurs font les efforts, d'autres un peu moins »), bref on s’entredéchire en public, là où seule l’union sacrée permettrait d’entrevoir ce fameux bout du tunnel. Et si Louis II goûtait aux joies du foot le vendredi ?
Nancy
Elles sont sympas les déclarations en forme de mea culpa, débordant de modestie, qu’aligne Corréa à longueur de conférences de presse à l’issue des déconvenues de son équipe. A coups de « mon équipe est nulle-l’an prochain on jouera le vendredi-les gens doivent se demander si on bosse la semaine-peut-être que mon message ne passe plus… », ce bon Pablo nous sert un discours plutôt rafraîchissant. Il entre ainsi au même titre qu’un Dumas ou un Anto dans la catégorie bons clients d’après match. N’empêche… Outre qu’on peut difficilement ne pas y voir une vraie-fausse modestie calculée (pendant que vous vous délectez de mes bons mots, vous ne me posez pas les questions qui fâchent), on peut légitimement s’interroger sur l’interpretation que les joueurs en font et sur l’efficacité de ce type de message pour remobiliser les troupes.
Rennes
On l’aime Anto. Pour sa droiture, pour ses résultats, et même aussi pour sa grande gueule. Mais il y a des limites. Et trop de coups de gueule tuent le coup de gueule : quand il ne s’en prend pas au public rennais, il s’en prend (à juste titre cela dit) à l’arbitrage à géométrie très variable (selon que vous serez puissant ou misérable…), et quand il n’a rien contre l’arbitre, il s’en prend aux « forces occultes » de son club.
On l’aime Anto, mais passer son temps à se chercher des ennemis, à expliquer que la terre entière lui en veut, ça va finir par trop nous faire penser au président le plus détesté de la Ligue 1. Ce serait dommage, car on l’aime Anto.