Il est l'une des figures historiques d'Asse-Online et de Poteaux-Carrés. Aussi à l'aise au grand large que dans les travées de Geoffroy-Guichard, Guinnesstime a relevé le défi de notre questionnaire. Des réponses qui se sirotent sans modération....

Pseudo :

 

GUINNESSTIME

 

Localisation :

 

Actuellement à Nice

 

Premier match à Geoffroy-Guichard :

 

Je pense que c’était en 1974 ( ?) pour un match Sainté-Troyes. Ce match correspondait aussi au dernier match de Robby Herbin en tant que joueur (il était déjà entraîneur de l’équipe). Ce jour là, nous avions gagné 5-1 dont un but de Robby marqué sur penalty.

Ce jour là, le tout jeune Rocheteau – encore inconnu – était rentré en fin de match et m’avait fait forte impression.

 

Premier souvenir de supporter :

 

Le son de GG depuis chez moi, à 5 Kms du stade.

 

Qui t'a fait découvrir ce club ?

 

En étant stéphanois, je crois que ce club on n’a pas à le découvrir, il fait quasiment partie de notre patrimoine génétique.

Mais d’une manière plus concrète, c’est mon père qui m’emmenait à GG.

 

 

Joueurs Verts préférés (toutes époques confondues) :

 

Toute l’équipe qui a participé à l’épopée et qui m’a fait rêver pendant mes jeunes années. De ce groupe s’il fallait en ressortir un seul, ça serait Curkovic, joueur exemplaire à tous points de vue.

Plus tard, ce sont les Ribar – Daniel – Milla qui m’ont faits vibrer.

Mais difficile de les citer tous.

 

Autres clubs ou joueurs favoris :

 

A part Sainté, seul Liverpool a le droit à mes faveurs.

 

Ton plus grand souvenir avec l'ASSE :

 

Il y en a plusieurs, heureusement !

 

Mais le premier grand souvenir est certainement le Sainté - Hadjuk Split (5-1). Ce match là n’était pas retransmis par la TV car les espoirs de qualification étaient quasi nuls après le 4-1 du match aller. Comme j’étais encore trop petit pour aller au stade pour un match attirant la grande foule, nous étions donc restés à la zonzon. Pour moi seul moyen de suivre le match était sur une petite radio que j’avais cachée sous mon oreiller. Mes parents m’ayant envoyé au lit assez tôt, j’avais donc suivi le match à leur l’insu, l’oreille scotchée au transistor. A la fin du match je n’avais pas pu m’empêcher de me mettre à la fenêtre pour écouter les klaxons qui avaient envahi le centre ville de Sainté. Evidemment, j’ai été pris en flag par mon père qui n’en croyait pas ses oreilles. Au lieu de me gronder pour que je retourne au plumard, il est resté de longues minutes avec moi à la fenêtre. Ce jour là, on a senti qu’il se passait quelque chose d’extraordinaire avec cette équipe.

 

D’autres grands souvenirs incontournables à mon avis. Mon premier match de coupe d’Europe à GG. C’était contre Aris Salonique. Nous avions gagné 4-1, mais ce jour là avec un copain, on était rentrés gratos à GG en photocopiant des billets (aujourd’hui ça serait impossible). Malheureusement le brouillard avait envahi le stade et le match avait failli être annulé. Après un retard de 30mn, la lune avait fait son apparition entre les nuages, la ferveur dans le stade s’était faite encore beaucoup plus forte. Et comme par enchantement, le brouillard s’était suffisamment levé pour permettre au match de commencer.

 

Plus tard, ce sont les 2 matchs de coupe de France contre Lens puis Lille, alors que l’équipe était en D2, emmenée par les Ribar, Daniel et autre Milla. Je pense que pour ces 2 matchs on a touché le summum de l’ambiance d’un GG plein comme un œuf (47 000 supporters alors qu’Henri Point n’avait pas encore de tribune haute !!!).

 

Ton match des Verts le plus marquant ?

 

Certainement le match retour à Liverpool. Ca reste un grand moment de football, et malgré la défaite, une grande fierté pour nos couleurs. D’ailleurs, l’année suivante j’ai fait un séjour linguistique à Londres, et qu’elle ne fût pas ma surprise de voir le but de Bathenay au générique de l’émission de foot dominicale. J’étais alors hébergé dans une famille fan de West Ham et j’étais fier de pouvoir leur montrer mes couleurs.

Et aujourd’hui encore, lorsque je croise des fans de Liverpool, ils ont un très bon souvenir (normal me direz vous) de ce match, et on beaucoup de respect pour Sainté.

 

Enfiles-tu un maillot de Saint-Etienne quand tu vas au stade ou quand tu regardes le match à la télé ? Si oui, quel maillot ?

 

Non, jamais. Je n’ai pas le culte du merchandising.

 

Connais-tu par coeur les paroles de la chanson mythique ?

 

Non J Enfin je les ai connues lors de la sortie du disque.

 

Carte blanche (quelque chose qui te tient à coeur ? une anecdote ? un coup de gueule ?....).

 

Même si aujourd’hui encore, je continue à vivre le Vert avec passion et enthousiasme, je trouve que d’une manière générale, le football perd sa spontanéité qui rendait la chose encore plus belle. Cette spontanéité, on l’a perdue aussi bien sur le terrain – avec des schémas tactiques toujours plus rigoureux – mais aussi dans les tribunes et autour des stades. A trop vouloir tout trop bien organiser, on perd petit à petit le côté humain de ce sport.

 

Autour du stade, les barrières et les CRS ont remplacé les vendeurs de merguez, de bière, les vendeurs de fanions à la sauvette, enfin tout ce qui rendait l’avant match plus sympa.

 

Dans le stade, les supporters sont contingentés et l’animation passe trop souvent par une sono omni présente (tain ce que ça me gave ce besoin de mettre de la musique à l’entrée des joueurs).

 

Un peu de bordel que diable !