En trois matchs -et trois défaites consécutives face à Bordeaux, Marseille et Sochaux- les Verts ont rayé les coupes de leur programme et raté l’occasion d’écarter sans doute définitivement un concurrent direct en championnat.
Le réveil est brutal après le doux rêve dans lequel nous avait plongé la soirée du 16 décembre ponctuée d’une reprise de volée d’anthologie et d’une délicieuse place sur le podium.
Montés tout en haut, on est redescendu, certes par encore trop bas, mais la menace guette compte tenu du niveau de nos prochains adversaires (Monaco, Nancy, Lens) et de la fragilité que le groupe affiche.
Fragilité morale d’abord : Tel Icare, l’ASSE ne sait pas approcher le soleil sans se brûler les ailes. Ce mal là ne date pas d’aujourd’hui. On pouvait espérer que, la maturité du groupe et du staff aidant, l’équipe saurait, contrairement à l’an dernier, éviter les écueils que l’environnement (déferlante médiatique) ou la concurrence (feuilleton Piniok) place sur son chemin. Las, on constate que le niveau de performance des Verts baisse encore une fois en même temps que monte l’agitation autour du club. Arrêtera-t-on un jour de payer la rançon de la gloire ?
Au dela de ces dommages collatéraux, on constate également que la culture de la victoire n’est pas ancrée suffisamment dans un club qui, trop souvent, choisit de négliger les coupes considérées au mieux comme un amuse-bouche et au pire comme une surchage dans le calendrier. La finalité d’un club reste de gagner des titres, alors pourquoi mépriser ceux qui sont les plus accessibles ?
Fragilité tactique ensuite : Le 4-4-2 à la sauce Hasek nous a porté à la 4ème place du championnat. C’est donc une réussite. Mais les mêmes carences apparaissent à chaque contre- performance : celles d’un milieu qui ne fait pas la loi, plus apte à projeter ses attaquants vers l’avant qu’à dresser un premier rideau quand l’équipe n’a pas le ballon. Celles d’une défense qui malgré l’addition incontestable de talents individuels manque trop souvent d’agressivité comme le montrent nos cinq derniers buts encaissés. Celles enfin d’un dispositif tactique trop figé qui mériterait des aménagements loin de Geoffroy-Guichard, afin d’éviter d’avoir à marquer trois buts pour espérer gagner (sur quatre nuls décrochés à l’extérieur, trois l’ont été sur le score de 2-2).
Le constat peut sembler sombre. Il est le reflet de l’inquiétude qui nous gagne à l’idée de revivre le scénario de l’an dernier.
Pour se rassurer, on n’oubliera pas que
Pour se rasssurer, au-delà de ces avantages théoriques, rien de tel qu’une victoire dimanche prochain.
Allez les Verts !