Chapitre 5
Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien...


Bien sûr, pour vous qui baignez dans un jus d'indigence intellectuelle notoire ("bande de stéphanois !" devient une insulte à la mode), il est plutôt facile de n'avoir l'air de rien. C'est pareil pour mon co-ami Rolland.
- N'est-ce pas Rolland ?
- Hein ?
- Non rien ! Finis ton verre et ressers nous ! Tu m'énerves quand tu es désinvolte...

Bien. Je disais donc, avant l'interruption grossière de mon co-ami et néanmoins co-ami Rolland, qu'il est facile pour vous de n'avoir l'air de rien.
Mais la désinvolture qui conduit à l'air de rien est plus compliquée.
Alors comment être désinvolte et n'avoir l'air de rien ?... Comme le demandait le chanteur un peu trop fort à sa compagne, qui bien que peu désinvolte, n'a vraiment plus l'air de rien maintenant...

Prenons une équipe au hasard... allez, les Verts ! Plongeons-les à température ambiante... tiédasse... dans deux stades aux ambiances... ambiantes... tiédasses.
Que se passe-t-il ? Après le passage des Verts, les ambiances se réchauffent. Mais encore ? 

Après deux fois 90 minutes de désinvolture, on peut affirmer que cette équipe des Verts n'a vraiment plus l'air de rien !

Certes, avec le Capitaine arbitre Lamarre pour le dernier match, nous avions un indice quant à notre objectif : NUL. Mais pas match NUL. Non non ! Juste NUL ! L'air de rien qu'on vous dit !

- Alors Rolland, il vient ce verre !
- D'accord Bernard, j'ai compris : dans les salons, après une défaite, soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien. Et portons un toast.
- Oui mais un toast à qui ?

Étonnant, non ?