Novembre a largué ses premiers flocons, le froid s’est installé mais la connerie rechigne à hiberner et s’est notamment gonflée de déclarations à l’emporte pièce… N’hésitez pas, lâchez vous dans l’e-urne comme il se sont lâchés au micro : http://www.poteaux-carres.com/rld.php
1. Girondins de Bordeaux
Quand Triaud oublie de balayer devant la porte du château du Haillan, ça donne des dérapages qui ne peuvent pas nous laisser de marbre. Car s’il estime être « de la baise » dans l’affaire Feindouno, qu’il n’oublie pas que les Girondins ont un jour été « du Bez », et que question propreté de gestion, on n’avait pas affaire à un modèle.« On ne laissera pas tomber, on explorera toutes les voies sportives voire juridiques, on suivra toutes les procédures pour obtenir satisfaction», a ainsi réagi Jean-Louis Triaud après que la Ligue s’est décrétée incompétente (ahh bon ???) sur le sujet. Il n'exclut pas la saisine de la chambre des litiges de la FIFA ou une procédure au civil en dernier recours. Il a aussi l'intention de rencontrer notre Nanard Caïazzo et s'étonne au passage que le nom de Saint-Etienne revienne une nouvelle fois devant la justice. «Après la caisse noire, les faux passeports, maintenant les transferts fantaisistes...». Que Triaud s’agace de s’être fait rouler par un … duo de rigolos, ça peut se comprendre, qu’il fasse ce nauséeux amalgame, là ça mérite largement quelques suffrages aux RLD d’or.
2. Olympique Lyonnais
Le temps ne fait vraiment rien à l’affaire. Engagé dans une pathétique lutte pour éliminer tout ce qui entache de près ou de loin la réputation de son club, et dans le même temps en fragilise le cours en bourse, Caliméraulas fait feu de tout bois sur son site off. Accusée Pravda levez vous : plusieurs lettres ouvertes à l’Equipe sont parues avec un savoureux festival de menaces et de leçons édifiantes de bonne gestion. Extraits concernant l’affaire de l’intérêt manifesté par l’OL pour Gourcuff : « c’est malhonnête et malheureusement de plus en plus récurrent dans vos colonnes, sans que cela ait une incidence positive sur le niveau de vos ventes qui continueront au contraire inéluctablement de baisser si vous persistez dans cette attitude consistant à dénigrer l’élite en tentant d’opposer fictivement les meilleurs ». Plus loin est évoquée la « dérive malsaine » de l’Equipe.La LFP est également au rang des accusés. Comment a-t-elle osé infliger deux matches de suspension à sa seigneurerie Juninho (qui a pourtant délibérément agressé le parisien Armand) ? Dans le texte ça nous donne du « L'O.L. avait craint le pire pour la fatigue et la récupération de ses joueurs à la lecture du calendrier, mais pas envisagé la suspension infligée à Juninho : deux matches ferme pour une expulsion directe sans aucune incidence physique pour son adversaire ! Comment imaginer une telle sanction quand on se rappelle que le capitaine lyonnais n'avait jusque là pris qu'un avertissement en tout début de saison ? Comment comprendre une telle sanction quand on met en parallèle les quatre matches ferme de Stéphane Dalmat, exclu pour avoir cassé la jambe de Miralem Pjanic, indisponible pendant deux mois, et qui avait auparavant récolté trois avertissements cette saison ? Juninho a-t-il cassé une demi-jambe de Sylvain Armand ? » Et un peu de lobbying pour finir : « L'efficacité et les performances de nos représentants européens sont essentielles pour notre football... La Ligue doit faire son maximum pour favoriser l'efficacité et le rayonnement des clubs français en Europe. » Vous êtes pris de nausées ? C’est normal.
3. Olympique de Marseille
Diouf alimente en balles les fusils dont usent les supporters marseillais pour tirer sur l’ambulance Zubar: « Zubar, c'est ma grande désolation. Il n'a véritablement justifié les promesses que lors des six premiers mois. Depuis, il montre une fragilité mentale et psychologique surprenante ». Pas de doute, ce type de déclarations publiques, ça va bien le remettre d’aplomb (dans l’aile) le Ronald. Et ça renforce la théorie selon laquelle certains (n’est-ce pas Hatem ?) bénéficieraient de plus de mansuétude que d’autres de la part des dirigeants. Le (Zu)barillet n’étant pas vide, l’OM a gardé quelques balles pour consciencieusement se tirer dans le pied tant en championnat qu’en Ligue des Champions où il a revêtu un seillant bonnet d’âne.4. FC Nantes
Kita aller dans le mur, autant y aller vite. Telle semble être la devise des nouveaux dirigeants nantais. Peut-être apeuré par l’état de santé de ce club de malades, le médecin, Fabrice Bryand - unanimement apprécié depuis son arrivée au FCN en 1987 et qualifié de « droit et compétent » par les joueurs - a décidé de claquer avec fracas la porte jaune. Etranger à toute forme de mea culpabilisation, Kita se plaint de tentatives de déstabilisation (ahh la théorie du complot, Aulas hélas fait donc des é-tête de-mules). Sentant que l’avenir de leur club est durablement miné, les supporters accompagnent ce saut dans la grand n’importe quoi via les classiques débordements, qui s’ils ne font pas avancer le schmilblick contribuent à ternir l’image du FCN.5. US Valenciennes
Dans le Nord, Francis Decourrière fait des (valen)siennes. Menaces de démission, auto-flagellation sur le thème « j’ai tout raté je suis un zéro, lourdez moi ! » puis critiques publiques suivies de menaces de chapeautage (par un directeur sportif, tiens, on fait des émules !) à l’endroit de Kombouaré. En voilà un psychodrame épatant pour ne rien changer in fine. Comme quoi les Boulogne Boys avaient raison. Ils sont parfois cons et sanguins les gars du Ch’Nord.