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Coup de projecteur sur un jouer discret, travailleur et dont les heures de gloire arrivèrent avant et après son passage en Vert...


Début de carrière helvète
Né en Suisse, à Viganello, c’est dans son club formateur, le FC Lugano, qu’Antonio Esposito débute sa carrière de footballeur professionnel. Après six années de bons et loyaux services dans le Tessin (121 matches et 7 buts), il rejoint les prestigieux Grasshoppers de Zurich en 1996. C’est là qu’il connaît parmi les plus beaux moments de sa carrière avec, entre autres, une participation à la Ligue des Champions lors de la saison 1996-97, un titre de champion de Suisse en 1998 et quatre sélections en équipe nationale.


Esposito explose au Grasshopper de Zurich au milieu des années 90

Il reste quatre ans et demi à Zurich (à peine entrecoupés d’une brève escapade espagnole à Extremadure) et marque 15 buts en une centaine de matches mais en 2001, Esposito donne une nouvelle orientation à sa carrière au cours d'une saison qui sera pourtant l’année d’un nouveau titre pour les Grasshoppers. Il rejoint ainsi l’Italie et plus précisément la Sardaigne où Cagliari, alors en Série B, le courtise. Hélas, l’aventure se passe mal: seulement remplaçant, il entre rapidement en conflit avec la direction du club, joue peu (11 matches) et ne marque qu'un petit but.


Un petit tour sans suite en Espagne en 1999

Un an chez les Verts
En août 2001, les Verts sont de retour en deuxième division après la douloureuse affaire des faux passeports. Les rênes du club ont été confiés à Alain Michel et l’objectif est de remonter immédiatement parmi l’élite. Pourtant, le début de saison est synonyme de désillusion: le 3-5-2 mis en place par Alain Michel ne donne pas satisfaction, les joueurs sont cramés par une avant-saison harassante en Roumanie et l’ASSE est rapidement engluée dans la seconde moitié du classement. En milieu de terrain, Olivier Baudry, qui devait être le dépositaire du jeu stéphanois, est déjà en difficulté…


C’est ainsi que les dirigeants stéphanois mettent à profit le dernier jour du mercato, le 31 août 2001, pour recruter Antonio Esposito, qui n’aura finalement passé que six mois en Italie. Alain Michel compte beaucoup sur ce milieu de terrain polyvalent au profil de relayeur et animateur, d’1m75 pour 73 kilos, capable de jouer dans l’axe ou dans le couloir droit: "Antonio Esposito dispose d'une technique sûre. C'est peut-être le joueur adulte qui manquait à notre milieu de terrain. Capable de jouer dans l'axe ou dans le couloir droit, c'est un relayeur, un animateur. J'ai appris à le connaître car cela faisait plusieurs semaines que nous le pistions"

Malgré les grosses difficultés sportives rencontrées par le club, Esposito réussit une assez bonne saison sous le maillot vert. Après la rapide éviction d’Alain Michel, il continue d’être titulaire pendant le début de l’ère Antonetti. et dispute au total 26 matchs avec son n°7 fétiche. Néanmoins, s'il n’inscrit pas le moindre but, sa saison est tout de même rythmée par neuf cartons jaunes...

Antonio Esposito sous le maillot vert en 2001-02

Les Verts terminent finalement la saison 2001-02 à une laborieuse 13e place, sans jamais avoir donné l'illusion de pouvoir jouer la montée. Nostalgique de la Suisse, et sans doute lassé par le difficile contexte stéphanois du moment, Antonio Esposito fait rapidement connaître ses envies de départ aux dirigeants stéphanois, qui ne le retiennent pas. D’une part, les finances sont dans le rouge et Esposito est l’un des seuls joueurs de l’effectif à jouir encore d’une certaine côte. D’autre part, son remplaçant est déjà trouvé en la personne d’Anthony Garcia, en fin de contrat à Ajaccio. Aussi, le 3 juillet 2002, Antonio Esposito rejoint le FC Bâle, avec lequel il a de nouveau la possibilité de jouer la Champion's League. L’arrivée de Garcia à Saint-Etienne est d'ailleurs officialisée le jour même.


Antonio Esposito écrit les plus belles pages de l'histoire du FC Bâle

Retour en Suisse
Sa première saison à Bâle se passe bien. L’équipe réussit notamment un beau parcours en Ligue des Champions en atteignant le second tour de poules à la surprise générale, après être passé devant Liverpool lors du premier tour. Hélas pour Esposito, sa seconde année s’avère beaucoup plus compliquée: il se blesse et ses relations avec l’entraîneur, Christian Gross, deviennent plus tendues. A presque 31 ans, sa carrière entre sur le déclin, il est temps pour lui, après 2 saisons et 29 matches (pour 4 buts) de quitter l'élite.
En cours de saison, Esposito rejoint alors Varèse, club de troisième division italienne où il ne dispute que 5 matches. L’année suivante, il revient en Suisse, en 3e division également, à Mendrisio. Il n’y reste que six mois puisqu’en janvier 2005, il a l’occasion de réaliser un de ses rêves en signant un contrat de six mois à Lugano, son club formateur désormais en Challenge League (la D2 helvète). Près de 10 ans après son départ, la boucle est alors bouclée et il met finalement un terme à sa carrière de joueur professionnel, en août 2005, à 33 ans.


Esposito en fin de carrière sous le maillot de Mendrisio

Aorès un intermède de dirigeant au GC Biaschesi (club amateur suisse), il devient par la suite consultant TV sur la chaîne helvète TSI avec laquelle il couvre notamment la Coupe du Monde 2014 au Brésil puis l'Euro 2016 en France, ce qui permettra notamment son retour à Geoffroy-Guichard lors du 8e de finale entre la Suisse et la Pologne.

La carrière d'Antonio Esposito
1990-1996 : Lugano (Suisse)
1996-1999 : Grasshoppers Zurich (Suisse)
1999 : Extremadure (Espagne)
1999-2001 : Grasshoppers Zurich (Suisse)
2001 : Cagliari (Italie)
2001-2002 : AS Saint-Étienne (France)
2002-2003 : Bâle (Suisse)
2003-2004 : Varese (D3 Italienne)
2004-2005 : Mendrisio (Suisse)
2005 : Lugano (D2 suisse)


Antonio Esposito au Brésil pour couvrir la World Cup 2014