Ancien pensionnaire du centre de formation de l'ASSE (en U15, lors de la saison 1994-1995), l'attaquant caennais Romain Poyet nous parle de son pote et ex-coéquipier brestois Paul Baysse.


Romain, que représente Paul pour toi ?

Paul est bien plus qu'un ancien coéquipier, c'est un ami. On est très proche, je l'ai encore eu hier au téléphone. On a joué deux saisons ensemble à Brest, de 2010 à 2012. Paul arrivait de Sedan, un club de L2. Il a fait ses débuts en L1 avec Brest. Il a été formé à Bordeaux mais je crois qu'il n'a pas fait d'apparition en match officiel avec les pros chez les Girondins. A Brest, on avait une équipe composée essentiellement de joueurs de L2 vu qu'on venait de monter. Il s'est tout de suite bien intégré dans notre équipe car c'est un joueur de qualité. En plus c'est un super mec. 

Quelle est sa principale qualité de footballeur ?

Paul, c'est un guerrier. C'est vraiment le mot qui lui correspond. Au-delà de son apparence physique, avec ses cheveux longs et sa barbe, Paul c'est l'exemple même du guerrier. Il ne lâche jamais, que ce soit à l'entraînement ou en match il est tout le temps à 100%. Il n'a peur de rien. Il ne recule jamais, il avance toujours. C'est quelqu'un de déterminé, tout le temps. Que ce soit en match ou lors des petits jeux à l'entraînement, il a toujours la même détermination. C'est un compétiteur dans l'âme. Quand on faisait des footings, il voulait tout le temps être devant. Moi ça me correspondait bien car je suis un peu dans le même état d'esprit. Que ce soit un footing, un petit jeu, un tennis-ballon, un match ou quoi que ce soit, il veut toujours gagner. C'est dans sa nature, c'est dans ses gènes.

Peux-tu nous parler de son poste de prédilection ?

Paul est défenseur central même s'il lui est arrivé de coulisser sur le côté droit. Quand Alex Dupont le lui a demandé, on a vu qu'il s'en est sorti remarquablement, ce qui n'était pas évident pour quelqu'un qui a été formé et a toujours évolué dans l'axe. Ça montre que Paul sait s'adapter, il est polyvalent. Mais personnellement, je pense que c'est dans l'axe qu'il est le plus fort. Il peut rendre de fiers services à droite, mais la défense centrale reste son poste de prédilection. Paul a en outre un jeu de tête extraordinaire sur coup de pied arrêté, je pense que c'est vraiment un plus pour Saint-Etienne. Sur les coups de pied arrêtés, je pense qu'il va apporter énormément avec sa rage, sa détermination. C'est quelqu'un qui correspond bien à la mentalité verte. 

L'as-tu conseillé quand il a été sollicité par Sainté ?

Quand il a été contacté par Sainté, on en a bien sûr discuté. L'ASSE ne me laisse pas indifférent, même si je n'ai fait qu'un court passage là-bas au centre de formation. Je suis de Roanne, où je l'ai d'ailleurs vu pendant mes vacances l'espace d'un week-end. Je lui ai parlé de Sainté, forcément, car c'est le club de mon cœur. C'est un mythe du football français. En plus, depuis trois saisons, l'ASSE a franchi un cap et devient une vraie bonne équipe du top 5 de L1. J'espère que cette année les Verts vont encore confirmer. Bien sûr, j'ai parlé en bien de Saint-Etienne à Paul. Je lui ai dit que s'il avait l'opportunité d'y aller, ce serait un super challenge à relever.

Humainement, qu'apprécies-tu chez Paul ?

Paul n'a que 24 ou 25 ans mais on pourrait penser qu'il est plus âgé que ça par sa maturité. C'est quelqu'un de très posé, très intelligent. Sur le terrain il a des attitudes de guerrier mais dans la vie c'est quelqu'un de serein, tranquille, très gentil. C'est un peu le paradoxe de Paul. C'est un super mec ! Moi j'ai 32 ans, j'ai sept ou huit ans de plus que lui. Au foot c'est souvent par génération qu'on s'entend bien, t'as souvent tendance à avoir plus d'affinités avec des mecs de ta génération. Quand Paul est arrivé à Brest il avait 22 ou 23 ans, moi j'en avais quasiment 30. Mais tout de suite on s'est bien entendu car j'aime bien sa mentalité, sa maturité. Je suis content de le voir sous le maillot vert. Il m'a dit qu'il se plaisait déjà beaucoup dans le vestiaire et qu'il y avait un super groupe à Sainté. Ça ne m'étonne pas car Jean-Pascal Mignot m'en avait déjà parlé. Lui aussi est un ami depuis qu'on a joué ensemble à Auxerre. On discute parfois du bon état d'esprit des Verts, et je savais que Paul serait très bien accueilli.