Des hauts et des bas

 

Comme nous l'avons détaillé dans un article précédent, une saison de Ligue 1 peut être divisée en quatre quarts de 9 ou 10 matchs chacun. Cette division est en général renforcée par les trêves internationales d'octobre et mars, ainsi que par la trêve à Noël. Après, les quarts de la saison d'une équipe peuvent contenir plus de 9/10 matchs joués, en fonction des différentes coupes, nationales et européennes. Ainsi, le premier quart contient des matchs de tours préliminaires de Coupe d'Europe, le deuxième des matchs de poule. La Coupe de France se joue principalement pendant le troisième quart et la Coupe de la Ligue pendant le deuxième et troisième. Le quatrième quart est le plus pauvre en nombre des matchs, correspondant aux phases finales des Coupes et au sprint final dans le championnat. 

 

 

Si nous regardons les matchs joués par les Verts lors des quatre dernières saisons, voilà comment ils ont été distribués :

 

 

 

La saison 2012-13, on n'a pas joué la Coupe d'Europe. Par contre, le très long parcours en coupes nationales (5 matchs, finale incluse, pour la Coupe de la Ligue et 4 matchs pour la Coupe de France) a rajouté un nombre correct des matchs, le total sur la saison étant de 47 matchs joués. A noter donc que le troisième quart (Q3) de cette saison a été assez dense, avec 15 matchs joués en 2 mois.

 

La saison 2013-14, on a joué la Coupe d'Europe, mais seulement les tours préliminaires, donc quatre matchs en Q1. Le parcours en coupes nationales a été très court, l'ASSE étant éliminée du premier tour joué par Cannes (CdF) et le PSG (CdL). Un total de 44 matchs joués sur la saison plus petit que la saison d'avant, avec le pic en dans le premier quart.

 

La saison 2014-15 fut celle de la première participation dans les poules de la Coupe d'Europe, après avoir passé un tour préliminaire. On rajoute à cela 2 tours de Coupe de la Ligue (éliminés par le PSG) et 5 de Coupe de France, éliminés en demi-finale par le même PSG. Une grosse saison donc, avec 53 matchs joués, le gros étant reparti sur les trois premiers quarts, avec pas moins de 15 matchs dans les deux mois du Q2 et 16 dans les deux mois du Q3.

 

Enfin, la 2015-16 qui vient de finir a de nouveau vu les Verts jouer des tours préliminaires et des poules de la Coupe d'Europe, ainsi que deux matchs dans le Q3 contre Bâle. Un seul match de Coupe de la Ligue (éliminés par l'incontournable PSG) et quatre de Coupe de France (toujours le PSG...), pour un total de 55 matchs sur la saison, le plus haut sur les dernières années. Comme la saison précédente, le gros a été distribué sur les trois premiers quarts, avec 15 matchs chacun (16 pour les deux mois du Q3).

 

 

Si nous regardons les points pris par les Verts, il y a des choses intéressantes qui ressortent. Tout d'abord, on s'attend à une certaine symétrie sur une saison, si on joue des petits pendant Q1, les matchs retours contre eux seront en Q3 (sauf la dernière saison), donc on peut s'attendre à plus des points pris pendant ces deux quarts. Pour les coupes nationales, aller jusqu'aux tirs au but compte comme un point et une qualification comme trois :

 

 

La saison 2012-13 est surprenante, non seulement on a joué 15 matchs en Q3, mais on a pris un nombre impressionnant de points, 30 en total. Dont 22 points sur 10 matchs de Ligue 1, un rythme de champion. C'est d'ailleurs ce quart qui nous fait la saison, si on était resté dans le rythme des points pris pendant les autres, on aurait fini aux alentours de la 8ème place et non à la 5ème. Sans compter que c'est pendant ce même quart qu'on s'est qualifié en finale de la Coupe de la Ligue (jouée en Q4).

 

La saison 2013-14 est tout à fait classique: peu de matchs joués hors championnat, ce qui nous a permis de se concentrer sur celui-ci, des quarts symétriques - ce qui fait penser à des adversaires plus faibles en Q2 et Q4, avec 20 points pris dans ces quarts. A noter quand même les 21 points pris pendant les 9 matchs de Ligue 1 en Q4, un sprint final exceptionnel qui nous a permis de finir à la 4ème place, à 2 points de la 3ème.

 

La saison 2014-15 est la première à plus de 50 matchs (53) et pourtant ça ne s'est pas vu d'un point de vue comptable. En Ligue 1, cette saison ressemble énormément à celle d'avant, avec la même distribution des points, des pics à plus de 20 points en Q2 et Q4, un sprint final de champion (20 points en 9 matchs en Q4). A souligner un Q2 d'exception avec 22 points en Ligue 1 et 6 dans les coupes - on aurait bien aimé prendre 2-3 points de L1 pour les mettre en C3 et nous sortir des poules, par contre.

 

La saison 2015-16 a seulement deux matchs de plus que la précédente, mais le bilan comptable est très différent. Si la distribution par quart reflète le niveau des adversaires en Ligue 1 (on a joué les gros en Q2 et Q3), nous n'avons atteint la barre des 20 points dans aucun quart, loin de là. Quant au sprint final, il est plutôt faible, avec seulement 16 points en 9 matchs - les 4-5 points de plus qu'on a pris les saisons précédentes nous auraient permis de finir 4èmes ou 5èmes. Ce faible bilan en L1 est compensé par le grand nombre des points pris dans les coupes, notamment dans la Coupe d'Europe.

 

 

Pour finir, résumons ces graphes et analyses dans un seul chiffre, le ratio de points pris par match pendant chacune des quatre saisons: 1,68 points/match en 2012-13, 1,73 en 2013-14, 1,70 en 2014-15 et seulement 1,53 en 2015-16. Même si on peut dire que la saison 2014-15 a été exceptionnelle (53 matchs et tant de points pris), la différence avec la saison qui vient de se finir (seulement deux matchs de plus) est très grande, d'où le goût amer de beaucoup des supporters. Autrement dit, si cette saison on avait eu le même rythme de points que les trois saisons précédentes, avec le même parcours dans les trois coupes, on aurait fini 2èmes du championnat. La question qui se pose maintenant est si on peut retrouver ce rythme des saisons précédentes, si la dernière saison n'a été qu'une exception...