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Joyeux anniversaire au plus grand joueur appelou de tous les temps...


Car oui: Pascal Carrot est le plus grand joueur appelou de tous les temps. L’Appelou, pour le non-Ligérien ignorant, c’est l’habitant de Firminy. Et Firminy, pour le même quidam, c’est une charmante bourgade située à une quinzaine de kilomètres de Saint-Étienne, en direction de la Haute-Loire. L’Appelou est respectueux. Du reste, ne dit-on pas là bas qu’il est interdit de marcher sur l’Appelouse ?

Bref, notre Appelou à nous voit le jour le 19 février 1960. Ce beau bébé de 1m85 pour 80 kg quitte sa ville natale, où il fit ses premier pas de footballeur en prenant garde donc d'être respectueux avec le rectangle vert, en 1978 pour rejoindre directement l’ASSE. L’Appelou, comme l’Ibère, est rude. Et Pascal est un avant-centre qui ne donne pas sa part au chien pour aller au contact.


Carrot, 22 ans, fraîche recrue stéphanoise en 1982

C’est durant la saison 1982-83 qu’apparaît pour la première fois son nom sur la feuille de match d’une maison verte en reconstruction. Et ça tombe bien, parce que l’Appelou est bâtisseur. Il sera, cette année là, six fois titulaire et deux fois remplaçant en championnat. Il marque son premier but au cours d’un des deux matches de Coupe de France qu’il dispute, lors d’une victoire 3-0 contre Martigues. Peu utilisé, il reste quand même souvent sur le carreau.

Mais l’Appelou ne s’en laisse pas compter, il est tenace et opportuniste. Ainsi, pendant la saison suivante, en 1983-84, il évolue 33 fois sous le maillot vert en championnat (25 fois titulaire et 8 fois remplaçant) et ajoute 3 matches de Coupe de France à son total. Cette année là, il est le goléador du club avec 9 buts, tous en championnat. La plupart de ses réalisations sont même décisives pour les deux points (autre époque): c'est le cas lors de trois victoires 1-0 contre Laval, Toulon ou Rouen, trois équipes disparues depuis du paysage de l’élite française…
Il marque également lors du match retour contre des Mayennais décidément maudits le but du 1-1 pour Saint-Étienne.


Pascal Carrot (accroupi, 2e à gauche)
buteur en titre des Verts version 1983-84

Les défenses lilloises, rennaises, monégasques, messines ou brestoises ne pourront, elles aussi, que constater la qualité du jeu de tête de cet athlétique joueur (oui, parce que l'Appelou aime bien le jeu mode British), et surtout constater les dégâts à chacune de ses réalisations. Véritable Lilian Compan avant l’heure, Carrot n’est pourtant jamais transparent. Il devient, à cette période, l'idole de la vallée de l'Ondaine. La légende raconte même qu'à Cotatay, lieu célèbre pour sa grotte à conotation religieuse, juste à côté de la Vierge, des fans accrochaient des vignettes Panini à son effigie pour célébrer chacune de ses réalisations...

Mais l’Appelou est prévoyant. Il décide ainsi un beau jour de 1984 de migrer vers le sud, là où les stoppeurs ne chercheront pas à faire voler Carrot en éclats. On l'aperçoit d'abord à Valence où il effectue une saison 1984-85 pleine (38 matches, 13 buts) puis à Nîmes l'année suivante (32 matches, 9 buts), un club dont il avait longtemps rêvé. Le temps de revenir chez ses voisins du Velay, Le Puy, alors promus en D2 en 1986 (48 matches, 11 buts entre 1986 et 1988) et Pascal décide de terminer son pélerinage vers le sud.


Pascal Carrot au Puy en 1986 (accroupi, au centre)
aux côtés de Frédéric Antonetti

En 1988, il se retrouve ainsi à Pont-Saint-Esprit (Gard), alors en D4, où il fait même office de libéro et d'entraîneur-joueur (c'est vrai que l’Appelou est polyvalent aussi). Pascal Carrot tient un temps un magasin de sport dans cette même ville de Pont-Saint-Esprit tout en entraînant l'équipe du bourg pendant 3 ans puis les aléas de la vie le font voyager comme entraîneur à Ambert (de 1991 à 1996) et Montluçon (1996-1998).

Toujours entre Auvergne et Languedoc ? Et bien presque puisque Pascal Carrot devient ensuite directeur délégué du journal gratuit "Paru Vendu" de la zone Beaucaire-Tarascon (Bouches-du-Rhône), un pays où on aime bien faire des carreaux, tout en commentant les matches du Nîmes Olympique sur TV Sud dans un costume (à carreaux ?) de consultant.
Et en 2010, bien avant qu'il ne devienne directeur sportif du petit club de Marsillargues (34) en 2017, Roland Romeyer l'avait nommé responsable de la Commission de Liaison avec les Anciens Verts et les Associations de Supporters. L'Appelou a de la mémoire !


Pascal Carrot est aussi président d'honneur
de la section supporters 82 (Basse-Ardèche)