A l'aube de la nouvelle saison, avant de repartir sur les terrains déconfinés de France et de Navarre, il faut d'abord bien terminer l'exercice précédent. Les Poteaux d'Or constituent ainsi un excellent point final pour cette saison à deux vitesses.
Buts, satisfactions, déceptions, déclarations, échecs, réussites tout est dans le très attendu palmarès 2022-2023...
Trophée "Michel Platini" du Meilleur Joueur de la saison
1. Jean-Philippe Krasso (80%)
2. Niels Nkounkou (9%)
3. Gautier Larsonneur (7%)
Il est arrivé dans l'anonymat le plus complet en juin 2020 dans un Saint-Étienne à peine déconfiné, tout content de côtoyer des Khazri, des Bouanga et autres Boudebouz, attaquants africains comme lui. Certains se souvenaient vaguement de lui à Épinal lorsqu'il entra en jeu pour la finale contre le PSG. Quand il entrait en jeu, on se demandait naïvement ce que faisait en L1 ce sympathique joueur au costume visiblement trop grand pour lui. Bien peu peuvent se vanter d'avoir prédit la suite de sa carrière en vert...
Car après moult apparitions anecdotiques et deux prêts très concluants, 2022-2023 était l'année de Jean-Philippe Krasso: à 25 ans, l'Ivoirien a dynamité la plupart des défenses de L2 par ses dribbles chaloupés, ses frappes fracassantes et son altruisme à toute épreuve. Avec 17 buts, 12 passes décisives, plusieurs distinctions individuelles, 6 sélections avec les Éléphants et 80% des suffrages, Zipé a survolé la saison et tel son illustre prédecesseur Aubameyang, il va pouvoir illuminer l'Europe de son talent après avoir explosé contre toute attente chez les Verts.
A tel point que Niels Nkounkou (9%) et Gautier Larsonneur (7%) font figure d'aimables faire-valoirs en comparaison, eux qui ont largement contribué à sauver la saison de l'ASSE. Mais comment faire de l'ombre à un joueur qui rayonne autant ?
Trophée "Pierre-Emerick Aubameyang" de la Meilleure Recrue de la saison
1. Niels Nkounkou (40%) et Gautier Larsonneur (40%)
3. Dennis Appiah (7%)
On est loin du plebiscite de la saison dernière lorsque Falaye Sacko (!) mobilisait 90% (!) des votes de la meilleure recrue. Cette année, les votes ont été bien plus serrés et tant mieux car cela signifie que plusieurs recrues ont donné satisfaction cette fois-ci. Il aura juste fallu attendre le mercato d'hiver pour les découvrir...
Particulièrement prolifique depuis quelques années (à défaut de toujours être qualitatif), ce mercato hivernal aura été particulièrement salvateur au point de retrouver trois de ses recrues sur le podium dont une égalité parfaite entre Gautier Larsonneur et Niels Nkounkou ! Des buts sortis de nulle part pour l'un, des arrêts déterminants pour l'autre, il n'en fallait pas plus pour que le portier et l'ailier ne deviennent les nouvelles coqueluches du Chaudron. Reste à voir s'ils continueront l'aventure ensemble !
Dennis Appiah en est un autre bel exemple, lui qui a apporté son expérience et son intelligence à une arrière-garde stéphanoise qui en avait bien besoin, perdue entre les sautes d'humeur de Briançon, les inconstances chroniques de Sow et les errances de Léo Pétrot. L'ex-Nantais devance de justesse Wadji et Briançon avec 9% des voix, lesquels auront su justifier leur rendement à partir du mercato hivernal justement.
Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous disait le poète. Et ils ont souvent eu lieu en janvier...
Trophée "Laurent Paganelli" du petit jeune le plus prometteur
1. Niels Nkounkou (47%)
2. Benjamin Bouchouari (20%)
3. Aïmen Moueffek (15%)
Si Laurent Batlles aura régulièrement fait appel aux pensionnaires du centre de formation durant la saison, il faut bien admettre que l'ère Claude Puel est définitivement terminée. Ainsi, plus besoin de piocher parmi les 79 jeunes pousses essayées chaque saison par le Castrais pour constituer une sélection drastique : 6 noms seulement réunissaient les conditions de nomination.
Et à ce petit jeu-là, point de suspens : Niels Nkounkou, 22 ans et déjà 5 clubs, n'avait pas le time. Débarqué en janvier pour sécuriser un côté gauche en souffrance, il réussira sans mal à faire mieux que Léo Pétrot et Lenny Pintor réunis en défense et en attaque, traduisant sa suprématie par 6 buts, une place de titulaire en EDF Espoirs et l'obtention du prestigieux trophée Paganelli avec 47% des voix.
Réincarnation marocaine de Lionel Messi pour les uns, Tannane acheté sur Wish pour les autres, le très enthousiasmant mais très inoffensif Benjamin Bouchouari décroche la seconde place avec 20% des suffrages.
Enfin, Aïmen Moueffek complète le podium avec 15% de sympathisants, souffrant de son image d'éternel jeune prometteur qui tarde à concrétiser les promesses placées en lui (mais quand même moins qu'Adil Aouchiche, Maxence Rivera, Marvin Tshibuabua, Charles Abi, Lamine Ghezali, Bilal Benkhedim, Stefan Bajic...)
Trophée "Araujo Ilan" du plus beau but de la saison
1. Mathieu Cafaro contre Annecy (43%)
2. Jean-Philippe Krasso contre Valenciennes (16%)
3. Niels Nkounkou contre Grenoble (13%)
En cette période de résultats du bac, intéressons-nous à cette question philosophique: "Qu'est-ce que le beau ?"
Selon Platon, le Beau est associé à l'amour, au vrai et au bien. Il inspire la purification, l'ascension et la contemplation. Trois notions qui donnèrent corps à la frappe limpide, parabolique et victorieuse de Mathieu Cafaro contre Annecy, logiquement élu plus beau but de la saison avec 43% des suffrages. Parce qu'elle était esthétique mais surtout parce qu'elle se déclencha à l'endroit idéal, à l'instant idéal (c'est à dire la 83e minute).
Hume a une appréciation différente du Beau : selon lui, il n'y a rien de beau à proprement parler, ce n'est qu'une projection du plaisir que produit quelque chose, par exemple une frappe sèche en pleine lucarne valenciennoise. Oui, Hume a voté pour le but de Jean-Philippe Krasso à la dernière journée, comme 16% des votants. Ce n'est objectivement pas le plus beau but de l'histoire des Verts mais il procure un tel plaisir en le contemplant qu'il mérite sa place.
Un concept que renie Kant pour qui le beau est universellement beau, même jaillissant d'un stade morne au milieu d'une ville coincée dans une cuvette des Alpes. Ainsi, Niels Nkounkou fit jaillir le beau à partir de rien, en s'infiltrant tout seul dans la défense grenobloise avant de placer une mine dans la lucarne de Maubleu, celle qui rend les gens heureux. Et s'adjuge la 3e place avec 13% des voix.
Mais au vu du reste de la sélection composée de buts tous plus beaux les uns que les autres, on sera tenté d'adopter l'esthétique nietzschéenne en reconnaissant les multiples facettes de la beauté. Au fait, vous avez 4 heures.
Trophée "ASSE-OM 99" du Meilleur match de la saison
1. ASSE 5-0 Bastia (46%)
2. Paris FC 2-4 ASSE (13%)
3. Grenoble 0-2 ASSE (12%)
Si l'homme est un être complexe, que dire du supporter de football, créature remplie de paradoxes et de contradictions, capable de honnir un joueur qu'elle a adoré ou de réclamer à grands cris des recrues qu'elle se fera un plaisir de fustiger après deux passes ratées en amical à Sainte-Sigolène ?
Une nouvelle preuve de ce constat nous est donnée ici : c'est une victoire en trompe-l'œil et sans lendemain qui est élue meilleur match de la saison avec 46% des voix. Large victoire certes, face à un adversaire de qualité certes, mais obtenue dans un stade vide au cœur d'une période plus que morose passée dans la zone de relégation. Fi du contexte, retenons cette parenthèse enchantée qui s'est (très) largement distinguée malgré une saison qui n'a pas manqué de match enthousiasmants : du succès fondateur Annecy à la remontada havraise en passant par le chassé-croisé contre Guingamp...
Ce sont finalement le déplacement parisien (13%) et la démonstration grenobloise (12%) qui complètent ce podium rempli de moments de grâce et de buts mémorables mais le score a parlé et le score est comme M. l'arbitre, il a toujours raison...
Trophée "Miklos Molnar" du joueur qui a le plus déçu (sur le terrain)
1. Jimmy Giraudon (55%)
2. Lenny Pintor (21%)
3. Étienne Green (13%)
Quand Giraudon signe à l'ASSE en juin 2022, son ancien coéquipier Bouallak déclare à son sujet: "C’est juste abusé quand il relance ! Sur une passe, en partant de derrière, il peut te casser deux ou trois lignes d’un seul coup. Il peut arriver à trouver l’attaquant directement. Jimmy, il arrive à te trouver des passes... Parfois c’est hallucinant !"
Et en effet, Jimmy Giraudon aura été hallucinant sur à peu près toutes ses apparitions : passes millimétrées à l'attaquant adverse, anticipations meurtrières en dernier défenseur, placement qui casse trois lignes stéphanoises d'un seul coup, double carton jaune dans la même minute... Toutes ces qualités ainsi que sa prestation légendaire face à Sochaux (but encaissé 10 secondes après son entrée en jeu) resteront dans la mémoire collective du peuple vert et c'est pour celà qu'il décroche sans peine le trophée Molnar avec 55% des voix.
Loin, très loin devant Lenny Pintor (21% des voix), autre calamité qui avait l'avantage de ne susciter aucune attente et Étienne Green (13% des voix), l'enfant du pays à qui on voudrait bien tout pardonner mais qui ne peut pas s'empêcher de récidiver... Une unanimité telle que le lauréat 2023 aura choisi de quitter le club sur ce beau succès d'estime, comme un prince. Et tous les supporters stéphanois lui disent merci.
Trophée "Ipswich" du Match le plus pourri de la saison
1. ASSE 0-6 Le Havre (71%)
2. ASSE 0-2 Rodez (15%)
3. ASSE 0-0 (3-4 tab) Rodez (7%)
Chaque année à la même époque, revient le maronnier préféré des électeurs des Poteaux d'Or: "Mais c'est quoi exactement la définition d'un match pourri ?"
Alors s'affrontent les Déroutistes (adeptes des grosses branlées au tableau d'affichage) et les Endormistes (qui défendent plutôt les matches ennuyeux) avec parfois quelques interventions de plus rares Classementistes (pour qui seules les conséquences au classement comptent) ou des Petits Poucistes (qu'on ne retrouve qu'après les piteuses éliminations en Coupe).
Mais cette année, point de débats houleux ni d'invectives ordurières en ces lieux, tous se sont entendus sur la cataclysmique réception du Havre en début de saison pour l'ériger pire match de cette étrange saison. Bérézina sportive aussi injuste qu'humiliante, à la fois plombée par un contexte de huis clos, un arbitrage désastreux et l'attitude arrogante des joueurs adverses, ce 0-6 restera un triste record qui (on l'espère) durera longtemps.
Et ni le vide intersidéral produit face à Rodez juste avant la pause mondialiste ni la traditonnelle élimination précoce en Coupe de France n'auront pu rivaliser face à ce ASSE-Le Havre, match récent mais déjà solidement incrusté dans les rancunières mémoires de nombreux supporters des Verts.
Trophée "Timothée Kolodziejczak" de la boulette qui restera dans les mémoires
1. Mathieu Dreyer contre Annecy (40%)
2. Étienne Green contre Le Havre et Pau (33%)
3. Ibrahima Wadji à Laval (11%)
C'est une séquence à montrer dans toutes les écoles d'informatique pour illustrer les problèmes d'intelligence artificielle : un personnage-clé, qui se met à tourner sur lui-même sans raison avant de se figer au cœur de l'action et de se faire exécuter par un adversaire. Le bug FIFA par excellence, qui exaspère tant de pratiquants d'e-sport.
Sauf que là, ce n'était pas virtuel : Mathieu Dreyer a vraiment perdu le contrôle de de son avatar et permis à Annecy de doubler la mise au cours d'un match qui semblait sonner le glas des espoirs stéphanois. De quoi lancer de rage de sa manette sur la TV et lui attribuer le trophée Kolodziejczak avec 40% des voix.
Et on peut saluer la performance car son principal concurrent n'était autre que... son concurrent dans les buts : Étienne Green, l'enfant hyperactif incapable de tenir en place dans sa surface. On lui avait déjà dit d'arrêter après Monaco l'an dernier, il a recommencé contre Le Havre. On lui a répété de bien se tenir, il a récidivé contre Pau. Alors maintenant, ca suffit les expulsions, Étienne, c'est fini tu es privé de sorties !
Enfin, on saluera la troisième place d'Ibrahima Wadji, non pas pour une boulette qui coûte un but mais... pour une boulette qui coûte un but. Enfin dans l'autre sens quoi. Une autre séquence à montrer, mais cette fois dans tous les bêtisiers de fin d'année.
Trophée "Corentin Tolisso" de l'ennemi qui nous veut du bien
1. Clément Michelin de Bordeaux et Adrien-Mehdi Monfray de Grenoble (37%)
3. Dylan Durivaux de Niort (11%)
Le premier a un nom à travailler dans une usine de pneus à Clermont-Ferrand, le second porte un prénom qu'on croirait issu d'un sketch des Inconnus sur la diversité. Le premier jouit des riants rivages aquitains, le second des montagnes enfumées d'une cuvette alpine. Ils n'avaient pas grand chose en commun à première vue et pourtant ces deux défenseurs ont à leur façon aidé l'ASSE à se redresser au meilleur moment.
Entre le tacle aveugle et irraisonné de Clément Michelin à Bordeaux, lequel concèdera un penalty parfaitement évitable, et la passe décisive d'Adrien-Mehdi Monfray initiatrice d'un but sensationnel à Grenoble, les potonautes n'ont pas su se mettra d'accord et leur octroie à tous deux le trophée Corentin Tolisso avec 37% des voix chacun. Un résultat étonnant mais qui récompense deux coups de pouce adressés au meilleur moment : quand l'ASSE ne trouvait pas de solution pour revenir dans la partie ou enfoncer le clou.
Un peu comme la gentille passe de Dylan Durivaux, le Niortais formé à Sainté, qui sous a clameur du Chaudron oublia un instant le maillot qu'il portait pour servir Krasso et lui permettre d'ouvrir le score. Parce qu'il ne s'agit pas simplement de servir la patrie verte, il faut le faire au bon moment, quand elle est en danger.
Messieurs, une minute de silence pour nos héros !
Trophée "Jean-Michel Aulas" de la plus belle tête à claque de la saison
1. Les joueurs havrais qui fanfaronnent de leur victoire à 11 contre 8 dans un stade vide (28%)
2. Georges Mikautadze qui joue le Derby tout seul dans sa tête avec le maillot de Metz (25%)
3. Jean-Michel Aulas pour l'ensemble de son oeuvre (22%)
Il aura marqué ce trophée de son empreinte : systématiquement nommé, parfois gagnant mais toujours bien placé, il tire cette fois sa révérence pour de bon. Jean-Michel Aulas ne sera pas parvenu à remporter son popre trophée pour son ultime saison. Seulement troisième avec 22% des voix, on lui aurait bien offert un JMA d'honneur comme à ces vieux acteurs décrépis qui n'ont plus approché une caméra depuis 1984 mais la relève est bien là et elle a les dents longues.
L'intégralité de l'effectif havrais qui célèbre sa victoire en Coupe du Monde son succès à 12 contre 8 dans un stade vide nous aura rappelé les plus sombres heures des "ATCHIK ATCHIK ATCHIK" hurlés dans le vestiaire d'à côté lors d'un match de U11 un dimanche de décembre à 9H et celà lui aura permis de décrocher ce très prestigieux trophée avec 28% des suffrages.
Mais la retenue n'est pas la première qualité des têtes à claque et c'est pour ça que le Messo-Géorgien Mitaukadze décroche la deuxième place après sa célébration aussi malvenue que mal exécutée devant le kop Sud, provoquant colère froide chez les Stéphanois, sourire triste chez les Lyonnais et silence gêné chez les Messins. Enfin, il avait l'air content de lui, c'est l'essentiel on dira !
Trophée "Clément Turpin" des pires moments arbitraux de la saison
1. M. Leteixier lors d'ASSE-Le Havre (63%)
2. M. Rainville lors d'ASSE-Metz (11%)
3. Les 4 matches de suspension infligés à Jean-Philippe Krasso lors de Sochaux-ASSE (9%)
Thierry Roland l'a répété durant toute sa carrière et on ne le dira jamais assez: l'arbitre a toujours raison.
C'est pourquoi lors de la 4e journée, M. Letexier avait parfaitement raison d'expulser Anthony Briançon puis Mathieu Cafaro puis Étienne Green tout en se montrant clément avec Amir Richardson et ses amis havrais. Il a eu tout à fait raison de choisir l'issue d'un match qui a permis aux Normands de lancer leur incroyable série d'invincibilité et bien lui en a fait puisque celà lui aura permis plus tard d'être élu arbitre de la saison. Comme l'UNFP, les potonautes ont plebiscité M. Leteixier avec 63% des voix et ils ont eu raison.
M. Rainville fait bien pâle figure à côté avec ses 11% et sa seconde place mais il a pourtant tout donné lors d'ASSE-Metz, accordant un penalty que lui seul avait raison d'avoir vu avant de raisonnablement arrêter le match pour un incident bénin causé par un Messin. Il avait ses raisons, c'est sûr.
Et la Commission de Discipline, de son côté, ne fait que 3e mais elle a eu bien raison de sanctionner très durement un geste d'humeur qu'elle a eu raison de ne pas avoir bien vu puisqu'aucune caméra TV ne l'a filmé avec raison. Mais c'est pas grave, elle avait raison d'avoir raison.
Et si malgré tout, vous pensez encore que l'arbitre n' pas toujours raison, souvenez-vous de la phrase COMPLETE de Thierry Roland: "L'arbitre a toujours raison et même quand il a tort, de toute façons, c'est lui qui décide". J'ai pas raison ?
Trophée "Steed Malbranque" de la plus mauvaise blague de la saison
1. La vente du club annoncée en juin 2022 et toujours pas actée un an plus tard (50%)
2. Matéo Pavlovic (21%)
3. La place de lanterne rouge occupée jusqu'à la 19e journée (13%)
De tous temps, il y a toujours eu trois choses inéluctables sur terre: la mort, le temps qui passe, et la vente du club repoussée jusqu'à nouvel ordre.
Car oui, alors que l'été et les fumigènes pointaient sur Geoffroy-Guichard en juin 2022, on pouvait enfin croire que la Direction allait enfin passer la main. Si pas tout de suite, au moins très bientôt. Las, telle la 11e saison de Walking Dead, le scenario se répète inlassablement et fait durer un suspens inexistant épisode après épisode : un an plus tard, la situation n'a pas évolué d'un pouce et la vente du club est au point mort. Qui d'autre aurait pu ainsi achever ce palmarès 2023 et nos illusions perdues que Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, qui décrochent ainsi le trophée de la plus mauvaise bague de la saison avec 50% des voix ?
Un très beau score quand on voit qu'ils étaient opposés à Matéo Pavlovic. Qui ça ? Mais si, Matéo Pavlovic ! Vous savez, le panic-buy de fin de mercato (4e chose inéluctable sur terre) qui rallia Rijeka à Saint-Étienne en moins de temps qu'il ne fallut à Laurent Batlles pour le rayer de chacun de ses feuilles de match six mois durant. Avec 21% des votants, il parvient finalement à inscrire son nom quelque part cette saison !
Enfin, cette foutue place de lanterne rouge, occupée jusqu'au soir de la victoire contre Laval décroche la troisième place avec 13% des suffrages, preuve que même si on l'a longtemps craint, elle, n'était pas inéluctable...
Toute l'équipe de Poteaux-Carrés.com remercie les personnes qui ont fait leur devoir potonaute en participant par leur vote à cette édition 2022-23 des Poteaux d'Or.