Nicolas Laveille, président de l'Union Sportive Ecotay Moingt (USEM), nous a accordé un moment de grande convivialité où il nous donne ses impressions avant le match que son club de R3 jouera contre l'ASSE samedi soir à Geoffroy-Guichard lors du 8e tour de Coupe de France.


Nicolas, pourriez-vous nous présenter votre club ?

Il est issu de la fusion de deux clubs du Montbrisonnais, de la plaine du Forez. L'AS Ecotay, qui est un village de 1400 habitants et l'US Moingt, qui est un quartier de Montbrison, 16 000 habitants. Les deux clubs ont toujours entretenu d'excellentes relations, ils ont d’abord créé une entente pour les joueurs de 14 à 17 ans dès 1990, avant de mettre en place, une dizaine d’années après, une commission commune pour toute les catégories jeunes en 2001. La suite logique de ce partenariat a donc été la création d'un seul et unique club en 2004, création d’autant plus facilitée par le fait que les deux équipes fanions évoluaient au même niveau. Nous avons fêté ses 20 ans l’année dernière !

Vous avez pas beaucoup de licenciés et pas mal de joueurs toutes catégories confondues ! 

Oui, on n'est pas loin de 500 licenciés, avec plus de 260 joueurs pour 17 équipes engagées dans les compétitions du District de la Loire. On est donc représenté dans toutes les catégories, jusqu'au Criterium, et y compris sur le foot féminin. C'est une structure importante et qui évolue bien. On a une bonne image avec des valeurs fortes, en termes de citoyenneté éducative, qui correspond vraiment à une demande de parents, et donc on arrive à fidéliser nos joueurs, et les emmener le plus loin possible.

Vous avez été entraîneur de l'équipe fanion pendant quelques années.

Oui, j'ai eu ma première licence à LlAS Ecotay, joueur, et puis dès 18 ans, je suis passé éducateur sur une équipe à 11. Ensuite, ça a été l’enchainement avec un coach qui tombe malade et qu'il faut remplacer. A cette époque, mon père était au bureau, il cherchait quelqu'un pour encadrer les enfants, et j'ai pris ma première licence. J'ai donc baigné tout jeune dans ce milieu. Voilà, c’est le monde associatif : toute une culture. Cela a commencé avec mon père, et puis maintenant, c'est la nouvelle génération, c'est mon fils qui fait partie du groupe, de l'équipe première, et mon second est dans le groupe senior aussi, mais un peu plus jeune.

Vous êtes parrainés par Mickaël Furnon, du Mickey 3D, qu'on avait eu le plaisir d'interviewer en 2006.  Il vient souvent vous voir ?

Effectivement, il nous parraine et vient à l’occasion, oui. 

Saint-Étienne fera, à l'occasion du prochain match de Coupe, son deuxième match dans la compétition. Vous l'avez débutée dès le deuxième tour, et d'ailleurs. Vous avez arraché votre qualification pour le 8e tour sur le terrain d'une équipe qui évolue une divison au-dessus de vous.

Oui, on a rencontré une bien belle équipe, un club très sain aussi. Pour le coup, l'Entente Nord-Lozère était une très belle surprise pour nous, on ne connaissait pas du tout. On a vraiment été très bien accueillis, au niveau des dirigeants et des joueurs, il y avait beaucoup de respect mutuel. Et le public a été extraordinaire, que ce soit le leur ou le nôtre public car plus de 300 de nos supporters ont fait le déplacement. Il y avait plus de 1 000 personnes présentes. C'était une belle fête du foot amateur.

Ce match très indécis a tourné en votre faveur à l'issue de la séance de tirs au but qui a ponctué une rencontre très prolifique (4-4). 

C'était un vrai match de coupe. Avec des rebondissements presque à chaque but, les clubs prenaient le dessus l'un sur l'autre sur différents périodes du match. Un sacré match avec beaucoup de rebondissements et beaucoup de buts, des actions décisives et puis une finalité heureuse pour nous. Nos adversaires lozériens ont de quoi être très malheureux car on a arraché l'égalisation à la 96e avant de se qualifier aux tirs au but ! On n'avait jamais passé autant de tours, c'était un objectif mis en place depuis deux ans. 

35 kilomètres nous séparent : difficile mais pas impossible de trouver un derby plus proche ?

Ce n’est pas vraiment un derby, pour moi, car il n’y a vraiment aucune animosité entre ces 2 clubs, bien au contraire ! On est très respectueux et admiratifs de l'AS Saint-Etienne. Donc j'ai du mal à dire que c'est un derby, en fait. Quand on est footballeur dans la Loire et qu’on est dans le foot amateur, on est tous pour l'AS Saint-Etienne. Et là, au club, c'est exactement ça !Pour nos supporters, c'est la même chose. On va supporter les deux équipes sur ce match-là. C’est donc assez particulier, en tout cas. Donc oui, c'est un derby, mais sans rivalité.

J’espère que les dirigeants et le staff des Verts et  vous montreront un peu les à-côtés de Geoffroy Guichard, si vous ne connaissez pas. Il y a le musée aussi, qui est très intéressant à voir, mais peut-être l’avez-vous déjà visité ?

Exactement, le musée ! Mais il faut savoir que pour le coup, au départ, c'était nous le club receveur, et tous les joueurs ont émis le souhait de jouer au stade Geoffroy-Guichard, qui est un stade mythique pour nous tous. La Ligue et l’ASSE ont entendu cette demande et ont mis tout en place pour pouvoir inverser le match, prendre la responsabilité de cette option qui est importante, et d'en faire un événement populaire en mettant des places de match à 10 euros pour ce match. Ça, c'est vraiment top !

Et pour le coup, en nous impliquant complètement dans l'organisation du match, puisque oui, on a été reçus déjà de très belle façon par la direction de l’ASSE pour organiser ce match. Et on a pu, déjà, nous dirigeants, s'imprégner de ce stade, je dirais, dans les coulisses. Et pour le coup, c'était très touchant pour nous. On est très fiers, en tout cas, de la Ligue, de l’AS Saint-Etienne et des valeurs qu'elle porte. C'est confirmé avec la nouvelle direction en place. On a bien vu que le professionnalisme, la rigueur et tout ce qu'ils ont pu amener, ne les empêchent pas de nous témoigner beaucoup de respect et c'est très agréable !

Loïc Perrin est venu vous annoncer que le match se jouerait à Geoffroy-Guichard.

Ce n'était pas simple. Il y avait beaucoup d'enjeux dans l’inversion de ce match. On pouvait répondre aux demandes de jouer à Saint-Etienne. La direction de l’AS Saint-Etienne a proposé de venir l'annoncer à nos joueurs avec un petit effet de surprise. Pour le coup, c'est une marque de respect pour nous. Pour les joueurs, c'était complétement inattendu ! Ils avaient les yeux qui brillaient. Loïc Perrin, en plus, vous vous rendez compte !  Pour nous, c'est le symbole de l’ASSE, le capitaine... Qu'il prenne le temps de se déplacer pour venir annoncer ça aux joueurs, comment dire … Waouh !

Vos joueurs doivent être sur un nuage !

C'était la première annonce. Depuis, ils vivent une préparation où on ressent un engouement sur le Montbrisonnais qui est assez exceptionnel. Ils le méritent parce que ça fait quelques années, trois ans qu'ils travaillent avec le coach Éric Cognet de façon magistrale. Ils ont des résultats exceptionnels. Je leur donne les moyens, c'est beaucoup d'investissement, beaucoup de travail, et pour le coup, ils sont récompensés. On est très contents pour eux.

Président, pour le match de samedi prochain, vous laissez vos places d'abonnés en tribune, car vous serez sur le terrain ?

C'est exactement ça ! (rires) On a quelques joueurs qui sont abonnés. On pourra laisser l'abonnement à leurs proches, puisqu'ils seront sur le terrain. Les dirigeants, c'est la même chose. C'est très sympa. On sent qu'il y a un élan populaire, et que le stade sera bien garni. Mêle si la jauge sera moins importante (avec la tribune Jean Snella fermée), on reste sur une jauge de 30 000. Pour un match entre une Ligue 2 et une R3, ça fait quand même un peu de monde ! On s'est dit que si on venait à atteindre les 20 000, ça serait déjà très bien. Si c'est plus, ça sera parfait. La fête sera encore plus réussie !

Vous partagez la recette, non ?

C'est plus complexe que ça. On suit les règlements FFF. Il y a un pourcentage, une fois que certains frais ont été payés sur la recette, sur les entrées, qui pourra nous être versée. Mais franchement, on n'est pas sur une question d'argent dans nos échanges. On est tellement contents de pouvoir aller à Saint-Etienne. Il faut savoir que ça engendre également beaucoup de frais au club de Saint Etienne ce match-là. Ils vont perdre de l'argent, ça c'est sûr. Ils n'étaient pas obligés de le faire. C'est vraiment pour faire une belle fête qu'ils ont accepté cette prise de risque. Plus il y aura de monde, mieux ça sera. C'est bien qu'on ressente cette humanité.

C'est un peu à l'image du nouvel actionnaire de Saint-Etienne, Larry Tanenbaum. Quand il est venu à Saint-Etienne il n'y a pas très longtemps, il en a profité pour faire un don à l'hôpital Nord de Saint-Etienne. C'est vraiment un très beau geste de sa part !

Vous avez complètement raison. C'est un club qui se structure, on le voit bien. Que ce soit au centre d'entraînement où on nous a invités, ou au stade Geoffroy-Guichard où on a pu faire une séance de travail. On a senti à la fois le professionnalisme mais aussi la bienveillance. Et quelque chose de très sain. Ça fait très plaisir de voir cela à Saint-Etienne. Je suis très fier d'être fan de l'AS Saint-Etienne. Ça donne encore plus envie.

Vous aurez la possibilité de faire un entrainement sur la pelouse de GG ?

Ça n'a pas été évoqué mais le temps ne le permettra pas. Il faut respecter le travail des jardiniers qui sont à la tâche toute l'année.

Quand ils étaient plus jeunes, certains de vos joueurs ont peut-être postulé pour intégrer le centre de formation de l’ASSE ?

Non, je ne crois pas. Il sont tous eu un parcours au niveau de l’amateurisme, mais il y en a qui ont des jolis parcours. La majorité, ce sont les enfants du club qui ont joué en district tout au long de leur carrière.

Dites, Président, est-ce qu'il y a des Lyonnais parmi vous ? 

Pas à ma connaissance (rires)

Il y a un autre club amateur à Montbrison, l'AS Savigneux-Montbrison, club de R3 comme vous, d'ailleurs qualifié pour le 7ème tour et éliminé par l'US Feurs. Quelles relations entretenez-vous avec eux ? Vous êtes copains ?

Oui, bien sûr ! ils ont des équipes de jeunes et de séniors qui jouent en Ligue depuis très longtemps. Leur équipe une a évolué positivement du district de D2 à D1, puis de D1 à R3. Ils ont connu quelques difficultés et sont descendus récemment de R2 à R3. Cette saison, on se retrouve dans la même poule. C'est un vrai derby. Les deux sont sur la même commune. C'est assez particulier. On est tous sur le parcours en Coupe de France.

J'ai une très bonne relation avec le Président Gérard Arnaud, il est supporter de l'USEM ! Il sera au stade pour ce match-là. On est très fiers de porter ensemble les valeurs de Montbrison, Ecotay et Savigneux, 2 communes du Montbrisonnais ! Ça reste une rivalité. Les équipes de jeunes ou séniors, ce sont des vrais derbys pour le coup et on aime bien se chambrer. Tout se passe très bien, comme lors du derby qui s'est déroulé il y a quelques semaines, qui a attiré énormément de monde. C'est très sain.

Il y a tellement de choses compliquées dans le foot que c'est bien d'avoir cette ambiance-là. D'ailleurs, le niveau de la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes a l'air très costaud. Il y a encore 12 clubs de la Ligue qualifiés pour ce huitième tour !

Je pense aussi qu'il y a beaucoup de clubs. La Loire compte énormément de footballeurs. Derrière Saint-Étienne, il y a énormément de clubs amateurs. On a un territoire de football.  Je crois que le District de la Loire met en place des choses pour accompagner les clubs en partenariat. Nous, nous sommes labellisés depuis quelques années sur nos équipes féminines en partenariat avec le District et la Fédération. Ça permet de former nos éducateurs et d'être, je pense, de plus en plus performants. Là aussi, ce n'est pas le fruit du hasard si La Ligue est bien placée : on a encore trois clubs de la Loire qualifiés pour ce tour de Coupe de France.

Vous pouvez nous dire deux ou trois mots sur votre staff et vos joueurs ?

Une majorité d’entre eux, plus de 70 %, sont des joueurs formés au club et jouent aujourd'hui au niveau senior. Concernant le coach, lors de mon début de présidence, j'avais demandé à Éric Cognet de nous rejoindre. C'est un éducateur avec une grande expérience reconnue et un niveau d'expérience de ligue en tant que joueur et en tant qu'entraîneur, qui nous a amené de la rigueur, du travail et nous a ainsi permis d’évoluer.

Un très bon joueur nous a aussi rejoint et est devenu notre capitaine, Benoît Brunon qui a joué en CFA avec Andrézieux par le passé. Il a 38 ans et  est dans la transmission . Il représente un élément très important de notre réussite. Tout est lié : un coach exceptionnel, un capitaine qui a la passion du foot et qui transmet son expérience. Quelques joueurs de ses amis nous ont également rejoints, ce qui a permis depuis 3 ans d'être très performant.

Qu’en est-il de vos infrastructures ?

Au départ, ce sont deux clubs qui se sont réunis, chacun avait son terrain et ses infrastructures. On a ainsi  deux terrains différenciés distants de 4 kilomètres : un en synthétique, qui a plus de 10 ans maintenant, c'est l'ancienne génération ... Et un terrain en herbe sur la commune d’Ecotay. Alors, avec ces deux terrains pour près de 500 licenciés... c'est un peu compliqué ! Le niveau sportif a évolué. Ça demande plus d'entraînements, plus de plages horaires et avec le nombre de licenciés, c'est compliqué. Avec la volonté de tous, cette mise en lumière de notre club va nous aider à améliorer nos infrastructures vieillissantes et répondre à l'engouement de notre club pour pouvoir accueillir tous les jeunes garçons et filles qui souhaitent pratiquer le football.

Vous avez peut-être quelques perspectives d'investissement au niveau des structures ?

On ne fait pas de prévisions sur ce sujet car la situation financière du club ne nous le permet pas trop. On n’a pas vraiment de rencontres prévues avec les collectivités locales, départementales, pour nous aider à structurer.

Après l'occasion du match de coupe contre Sainté, c'est peut-être aussi une possibilité pour vous de vous rapprocher de l’ASSE afin de voir dans quelles mesures ils pourraient vous aider ?

Tout est envisageable effectivement !

C’est en tous les cas ce que je vous souhaite !  Quel est le budget d'un club comme le vôtre ?

On est à un peu plus de 150 000 euros de budget. C'est un budget très modeste et tout le bénévolat autour du club prend tout son sens et représente un réel  apport.

Dans les joueurs qui composent votre équipe une,  il y en a qui ont un niveau supérieur au Régional 3 peut-être ?

On a très peu de joueurs qui ont connu le niveau régional. A part notre capitaine dont je viens de parler. Ah, si, on a peut-être un autre joueur, notre nouveau gardien, qui nous a rejoints cette année. Il est arrivé suite au départ de notre ancien gardien qui a arrêté sa carrière. Il vient d’un autre club de la plaine du Forez. C'est un jeune gardien qui a une marge de progression importante. On est très contents pour lui car pour une première saison avec nous, c'est une vraie réussite.

Vos joueurs, peuvent-ils bénéficier d'emplois du temps adaptés pour exercer au mieux leur passion du foot ?

Non, pas du tout. La difficulté, c'est que on a des jeunes étudiants qui peuvent être sur Saint-Étienne ou sur Lyon. C'est parfois difficile pour eux de venir s'entraîner en semaine. On n'a pas d'emploi du temps aménagé pour nos joueurs.

Pensez-vous que les joueurs vont pouvoir jouer ce match sans peur et sans reproches ? Je veux dire sans crispation ou retenue particulière ?

Je fais confiance au staff pour cela. Depuis trois ans, ils ont toujours répondu. Ils sont très bien préparés et, dans l’ambiance exceptionnelle, je pense que d'arriver sur la pelouse, ce sera forcément une étape très compliquée pour eux, mais après, une fois sur la pelouse, ce sera  deux adversaires qui s'affrontent et je suis certain qu’ils répondront présent dès le coup d’envoi. J’espère donc, oui, qu'ils vont pouvoir complètement se lâcher.

En espérant qu'on ne jouera pas dans le brouillard...

Ah non, s'il vous plaît ! (rires)

Mais peut-être sous la neige ?

Non, mais écoutez, je pense qu'il fera froid ! un bon froid la semaine prochaine, mais à priori la neige ne sera pas présente. 

En cas de qualification, avez prévu quelque chose vis-à-vis du staff et des joueurs ?

Alors modestement, pour le coup, on fait étape par étape. C'est bien. Je ne vais pas vous dire le contraire. Là, Saint-Etienne, pour le coup, nous mettons toutes les conditions, pour que les joueurs vivent pleinement le moment. Et donc en partenariat avec l'AS Saint-Etienne, il y aura une petite surprise à la fin du match !

Ah, super ! On verra peut-être ça en direct aussi à la télé pour ceux qui ne seront pas au stade alors ?

Oui, c'est possible. Pour ceux qui n'auront pas la chance d'aller à Geoffroy Guichard, ils vont pouvoir bénéficier d'un lieu d'accueil pour eux. Et quelques supporters. En tout cas, l'ASSE nous met à disposition un espace qui sera sympa pour finir tous ensemble. Ils font vraiment ça bien jusqu'au bout : que ce soit avant le match ou après le match ! Il y aura pas mal de surprises mais, le but d'une surprise, c'est de ne rien dévoiler ! Mais en tout cas, je vais vous assurer que l'AS Saint-Etienne met tout en œuvre pour qu'ils vivent un très bon moment !

On a beaucoup parlé de la Coupe de France. Forcément, c'est l'actualité, mais en championnat, cette saison, c'est votre première année en R3.

Exactement !

Et quel est votre objectif cette année ? C'est peut-être de rester en R3 déjà ?

L'année dernière, on avait un objectif qui était de se maintenir en D1, voire plus. Je crois qu'en accord avec le coach, on est parti sur quelque chose qui nous a porté chance l'année dernière. C'était le maintien en D1, voire plus. Voilà. C'est vrai qu'on a très bien démarré la saison puisqu'on était invaincus les 4 premiers matchs, avec deux victoires à domicile, deux matchs à l'extérieur. On a découvert la R3 dans une poule très difficile à jouer. On a répondu tout de suite présent.

Ce qui nous a aidé aussi, certainement, pour notre réussite en Coupe de France. La dynamique des deux dernières saisons était encore là. C'est vrai que depuis que les tours s'enchaînent en Coupe de France, on est un petit peu moins concerné par le championnat. C'est difficile pour les joueurs, mentalement, physiquement, d'enchaîner les matchs de façon aussi serrée. Je pense qu'on a perdu un peu de points, mais rien de gravissime.

Il y a juste un quart du championnat qui est passé, la saison est encore longue...

Exactement. Mais c'est sûr qu'on laisse beaucoup d'énergie. Ça crée des blessures, des choses comme ça. Et c'est normal que pour le coup, en championnat, on ait été beaucoup moins performant sur les derniers matchs. 

Président, vous connaissez le site Poteaux Carrés, qui fête cette saison ses 20 ans ? Vous venez sur notre forum ou sur nos réseaux, parfois, pour échanger ?

Je connais le site mais je ne suis pas sur le forum. Mais ça sera peut-être l'occasion de le faire avec cette interview ! Je ne suis pas très réseaux, et je manque aussi de temps car j’ai une activité très complète.

Pour clore notre entretien, avez-vous une dernière anecdote pour les lecteurs de Poteaux Carrés ?

Une anecdote récente : le retour de notre dernier match en Lozère avec les joueurs. On a fait une rencontre au fond de la nuit, dans une station-service où on s’est arrêté, je ne sais même plus exactement où... On a rencontré des rugbymans qui avaient gagné aussi. Il y a alors eu une sorte d’osmose, une véritable communion entre les deux groupes, on a fait un long arrêt. C'était super !  Je retiens ce moment , vraiment , c'était une belle rencontre.

On a fait un long déplacement, pour le coup, une grosse journée, de 8h du matin à 11h du soir, sur cette journée-là. Cette rencontre-là, qui était complètement inattendue, le partage du sport et du plaisir d'être ensemble, avec beaucoup de sourire et de joie, j'ai adoré cette rencontre. Je garderai ça pour le moment de notre parcours, à la fois l'imprévu et la joie d'être ensemble.

 

Merci à Nicolas Laveille pour sa disponibilité et sa convivialité !

Crédit photo : Jean-François Vernet