Ancien défenseur des U17 stéphanois et actuellement 3e meilleur buteur de L2, l'attaquant parisien Morgan Guilavogui s'est confié à Poteaux Carrés avant de recevoir les Verts ce samedi à 19h00.
Morgan, tu vas recevoir samedi un club mythique dont tu as porté le maillot une saison.
Exactement, j’ai passé une saison au centre de la formation de l’ASSE, lors de la saison 2013-2014. J’étais arrivé en provenance de Toulon. A la base je devais aller à l’OM mais il y a eu un changement de direction, du coup mon contrat n’a pas pu se faire à Marseille. Mais grâce à mon frère Josuha, j’ai pu signer un an de convention à Saint-Étienne. J’ai peu joué à Sainté, mon contrat n’a pas été renouvelé. A la fin de cette saison j’ai eu une pubalgie. J’ai été écarté des terrains quasiment un an, j’ai arrêté le foot avant de reprendre dans mon club formateur à Toulon.
Tu as su gravir les échelons là-bas et aujourd’hui tu es devenu un très bon joueur de L2. Ton grand frère Josuha doit être fier de toi ! Vous êtes restés très proches ?
Bien sûr ! On est toujours aussi proche avec Josuha, comme avec mon père d’ailleurs. Ils sont mes premiers supporters. Ils sont protecteurs avec moi, ce sont de très bons conseillers. Je leur dois beaucoup.
Tu n’as fait que quatre apparitions en U17 nationaux lors de ta verte saison. Que gardes-tu de ton expérience stéphanoise ?
J’en garde bons souvenirs. J’ai pu découvrir de mes propres yeux la ville de Saint-Étienne, ce club et ses valeurs. Mon passage a été bref mais j’ai bénéficié d’une très bonne formation au sein du centre. J’ai côtoyé de bons éducateurs, de très bons joueurs. J’ai fait de belles rencontres. J’étais souvent avec William Gomis, avec qui j’ai été formé. On vient de la même ville. Je le connaissais déjà avant mais ce vécu commun stéphanois a renforcé nos liens.
Son assassinat a dû être un choc immense pour toi…
Oui. C’est terrible ce qui est arrivé à William. C’est d’une immense tristesse. Quand tu côtoies quelqu’un que tu vois plus que ta propre famille, que tu partages des choses inoubliables avec lui... Cela restera une période importante de notre vie. C’est tellement dramatique ce qui lui est arrivé, tellement tragique… William, je ne l’oublierai jamais. Quand on était petit, on jouait l’un contre l’autre, on avait eu l’occasion de se rencontrer sur les terrains comme en dehors.
Lionel Vaillant et Gilles Rodriguez t’ont peu utilisé, et quand ils l’ont fait tu étais positionné latéral. Quels souvenirs gardes-tu de ce duo et comment as-tu vécu ton faible temps de jeu ?
Ce sont deux très bons entraîneurs, ils prodiguaient d’excellents conseils. C’était un duo très travailleur, deux formateurs dans l’âme qui aimaient vraiment le football. C’est avec eux que j’ai appris les premiers principes du football. J’en garde de bons souvenirs même s’ils m’ont peu fait jouer. Sincèrement, je n’étais pas encore prêt à avoir beaucoup de temps de jeu. En plus je suis arrivé dans une génération de joueurs qui venait d’être sacrée championne de France.
En 2013, les U17 stéphanois ont gagné ce trophée avec des 96 comme Jonathan Bamba mais aussi avec des 97 comme Allan Saint-Maximin. Je suis de la génération 98, j’étais donc un première année quand j’ai intégré le groupe des U17 nationaux stéphanois. C’était dur de s’imposer d’autant plus qu’il y avait un gros effectif. On a été plus d’une trentaine à jouer cette saison-là. Il y avait une majorité de 97 mais aussi de très bons joueurs de 98 dont certains ont découvert la L1 avec Sainté et jouent encore dans l’élite cette saison : Mahdi Camara et Arnaud Nordin.
Il y avait d’énormes qualités au sein du groupe, je n’étais pas encore prêt pour ce niveau-là. J’ai quand même fait quelques matches, au poste de latéral droit, effectivement. La saison précédente, j’avais déjà occupé ce poste mais j’étais alors davantage piston droit, milieu droit. On jouait déjà à cinq. Le poste de latéral droit dans une défense à quatre que j’ai occupé à Sainté, c’était tout nouveau pour moi.
Mais comme on me l’a toujours dit, et je l’ai vécu comme ça, c’est une bonne chose de connaitre plusieurs postes quand on est jeune. Être polyvalent, c’est toujours un plus. C’est aussi pour ça que je garde de bons souvenirs de ma brève période stéphanoise. J’ai joué latéral droit à l’ASSE, et qui sait, peut-être qu’un jour je serai amené à rejouer à ce poste. Mais bon, en ce moment, je me sens très bien devant.
Un peu trop bien d’ailleurs, on t’a d'ailleurs invité à te calmer samedi ! N'hésite pas à jouer latéral droit pour ce match pour laisser tranquille notre défense !
(Rires)
Samedi, tu vas retrouver dans le camp d’en face deux de tes anciens coéquipiers stéphanois !
Effectivement ! Léo Pétrot et Dylan Chambost. Ce sera d’ailleurs la première fois que je vais affronter Léo car il n’était pas là au match aller. Dylan, avant de jouer contre lui à Geoffroy-Guichard cette saison, j’avais déjà eu l’occasion de le rencontrer quand il jouait à Troyes. Dès ma première saison en pro d’ailleurs, je l’avais affronté au Stade de l’Aube. On avait perdu 2-1, Dylan avait ouvert le score ! [et un autre Dylan avait doublé la mise, Saint-Louis, ndp2]. Troyes a fini cette saison-là champion de L2.
Je serai content de recroiser Léo et Dylan. Tous ces garçons de la génération 97 ont été vraiment de bons conseils pour moi à Sainté. Ils ont toujours bien accompagné les plus jeunes. Après, je ne les côtoyais pas personnellement. Il y avait une différence entre les 97 et les 98, on n’était pas dans la même classe au lycée. On a quand même partagé de bons moments ensemble.
Dylan et Léo ont signé leur premier contrat pro à l’ASSE. Le premier en 2017, le second en 2018. De ton côté, tu auras dû attendre d’avoir 22 ans pour décrocher ton premier contrat pro, au Paris FC. T’as toujours gardé espoir de devenir joueur professionnel, même à ton départ de Sainté ?
A vrai dire, quand j’ai quitté Sainté, j’ai mis une pause sur le foot. J’ai d’abord eu une première déception à Saint-Étienne, la frustration de ne pas avoir réussi à m’imposer là-bas et de devoir partir au bout d’une saison. Ensuite il y a eu cette pubalgie qui m’a ralenti dans mes projets. Du coup j’ai décidé de mettre de côté le foot et de me concentrer plutôt sur les études.
Tu te voyais faire quel métier à ce moment-là ?
Je me voyais bien devenir agent immobilier ou bosser dans une concession auto. Je me suis concentré sur ça, j’avais alors cet objectif-là. J’ai bien bossé au lycée, j’ai eu de très bonnes notes en première. Mais en terminale, j’ai décidé de reprendre le foot à Toulon. Et au fil des années j’ai progressé dans ce club. J’ai fini meilleur buteur en U19, cette saison là j’ai aussi pu montrer mes qualités en réserve en marquant quelques buts en CFA2. Les trois saisons suivantes, j’ai eu de plus en plus de temps jeu en équipe première. J’ai joué en CFA puis en National ma dernière saison.
Tes performances ont alors attiré plusieurs clubs pros. Avant de signer au Paris FC en 2020, tu as bien eu des discussions avec l’ASSE ?
Oui, je te le confirme. Saint-Étienne me proposait plus un contrat pro intermédiaire, c’est-à-dire Pro 2. Entre la réserve et les pros. On me proposait de jouer en réserve pour pouvoir ensuite prétendre à m’entraîner d’abord avec le groupe Ligue 1 et ensuite y gagner ma place. Lorient m’a proposé le même type de contrat.
C’est d’ailleurs un contrat similaire que deux de tes anciens coéquipiers stéphanois ont signé chez les Merlus : Joris Mendy en 2019 et Léo Pétrot en 2021.
En effet ! Mais de mon côté, j’ai eu une offre du Paris FC où le coach de l’équipe première, à l’époque René Girard, me voulait pour intégrer directement son groupe en Ligue 2. Il m’avait assuré que si je répondais à ses attentes, j’allais avoir du temps de jeu sans problème. J’ai donc estimé que le Paris FC était le meilleur choix pour moi. A Toulon, j’avais joué en CFA2, en CFA et en National. Paris m’a permis de jouer encore un échelon au-dessus. Je me suis dit que ça ne servait à rien de griller les étapes et de signer dans un club de L1 où les perspectives d'avoir du temps de jeu étaient bien plus incertaines.
Après une première saison de découverte du monde professionnel où tu n’as pas trouvé le chemin des filets en 18 matches de L2, tu as claqué 11 pions en 32 matches la saison passée. Cette saison, tu as déjà scoré 13 fois en 25 matches de championnat grâce à ton triplé du week-end dernier. Gare au surmenage Morgan ! Ça ne te dirait pas de mettre le football en mode pause ce week-end comme tu l’avais fait à ton départ de Sainté ? Bertrand Fayolle serait ravi de t’accueillir dans sa concession auto ce samedi soir. Sinon je suis convaincu qu’Eric Bellus ou Philippe Tibeuf peuvent te coacher sur l’immobilier !
Je crois que ça va pas le faire ! (rires) Je suis désolé pour les Stéphanois mais je compte bien être sur le terrain à Charléty ce samedi soir, prêt à donner le maximum pour aider mon équipe à gagner. C’est une belle affiche en plus, ça promet d’être une belle rencontre, on a tous envie de la jouer ! C'est bien tenté de ta part mais je n'ai pas prévu de lever le pied contre Sainté (sourire).
Autant la saison du Paris FC est décevante, autant ta saison à titre perso est vraiment satisfaisante. T’es d’accord avec ce constat ?
Oui, je suis plutôt d’accord. Notre classement n’est pas à la hauteur des ambitions qu’on avait en attaquant la saison. Forcément, on a beaucoup de déception, d’autant plus que les deux saisons précédentes on avait joué les barrages. Cette année, on est décroché, ça fait hélas un moment qu’on a fait une croix sur la montée. Ceci étant, c’est vrai qu’à titre personnel je suis assez efficace, j’ai de bonnes stats. Et j'espère bien ne pas m'arrêter là !
Même si tu es devenu l’un des meilleurs attaquants de L2, beaucoup de supporters stéphanois n'ont d'yeux que pour les Verts et te connaissent très peu. Peux-tu leur rappeler quel est ton poste préférentiel et leur dire quelles sont tes qualités et tes axes de progression ?
Oui, pas de souci ! Mon poste préférentiel est attaquant excentré, côté droit idéalement ou seconde pointe. Je pense que je suis un assez bon finisseur et que j’ai une certaine capacité à répéter les efforts à haute intensité. J'ai conscience que je suis perfectible dans mon travail dos au but. Je dois encore progresser dans ce domaine et je peux encore améliorer mon pied gauche. Il faut que j’arrive à le bonifier un peu plus pour me sentir vraiment à l’aise.
Josuha veille à ta progression ?
Oui, mon grand frère me suit très attentivement. Il regarde mes matches et me conseille sur ce que j’aurais pu faire de mieux, forcément. On sait bien que tout n’est pas parfait dans un match. Mais à vrai dire c’est surtout au niveau de l’état d’esprit que Josuha me stimule, il est toujours de très bon conseil. Il tient à ce que je porte un soin particulier au travail invisible : le travail à la maison, le travail en salle, etc. Lui a hérité d’une discipline en Allemagne qui n’est pas comme en France. Il y a un très haut niveau d’exigence en Bundesliga. Josuha m’incite à toujours travailler, à me préparer au mieux, à avoir une approche très professionnelle, à avoir une mentalité irréprochable.
Rien que cette saison, t’as claqué 16 pions (13 en L2 + 3 en Coupe de France). Georges Mikautadze est le seul joueur de L2 qui peut en dire autant (15+1). Dans toute sa carrière professionnelle entamée il y a 13 ans, Josuha a mis 22 buts dont 9 avec les Verts. Tu le taquines avec ça ?
J’ai la chance d’avoir la fibre du buteur mais je ne veux pas me permettre de taquiner Josuha avec son nombre de buts. Josuha a beaucoup d’autres qualités que je n’ai pas. On ne joue pas au même poste de toute façon, on est assez différent. Josuha a un très gros vécu du haut niveau que je n’ai pas. Quand tu vois le parcours qu’il a eu, la carrière qu’il fait, ce serait malvenu de ma part de le chambrer ! (rires) A ce jour je n’ai pas joué dans l’élite, je n’ai pas joué 120 matches en Ligue 1, 200 en Bundesliga. Je n’ai pas gagné de titres en pro, je n’ai pas joué en Ligue des Champions et en Europa League. Je me dois de me faire petit et d’apprendre.
En attendant tu es dans la course pour le titre de meilleur buteur de la saison de L2. Tu es actuellement 3e ex aequo avec le Caennais Alexandre Mendy derrière le Grenat Georges Mikautadze et notre Vert Jean-Philippe Krasso. C’est ton objectif de fin de saison maintenant que le maintien de ton équipe est quasiment assuré ?
Oui, en toute sincérité. Comme on a gagné 3 de nos 4 derniers matches, on a atteint la barre des 40 points donc on a quasiment assuré le maintien sachant qu’il reste 9 journées. Maintenant que l'essentiel est assuré, ce serait mentir de dire que je ne pense pas à ce titre de meilleur buteur. Quand je vois que je ne suis plus qu’à deux longueurs du meilleur buteur, je me dis que j’ai mes chances. Mais je n’en fais pas pour autant une obsession. Ma priorité, c’est d’enchaîner les matches, enchaîner les victoires histoire de remonter au classement et de mettre le Paris FC le plus proche possible de là où il aurait dû être.
Tu vois, si samedi un coéquipier est mieux placé que moi pour marquer contre Sainté, je n’hésiterai pas à lui faire la passe avec grand plaisir et je serai tout aussi content s’il marque. J’ai toujours fonctionné comme ça. Le foot c’est un sport d’équipe, c’est le collectif qui prime. Maintenant, c’est sympa de me retrouver parmi les meilleurs buteurs de L2, je suis à la lutte avec des joueurs qui ont de grandes qualités comme Jean-Philippe Krasso. J’avais déjà noté qu’il avait fait beaucoup de bien à Ajaccio lors de son prêt et cette saison on voit à quel point il est important dans cette équipe stéphanoise.
Ce samedi, on espère qu’un de tes coéquipiers en sélection guinéenne va te mettre sous l’éteignoir. Que peux-tu nous dire sur lui ?
Saïdou, c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup mais je pense qu’on ne se fera pas de cadeau sur le terrain samedi (sourire). J’ai appris à le connaître en le côtoyant avec le Syli National. Humainement, c’est vraiment quelqu’un de bien. Et c’est un jeune défenseur très prometteur. Il n’a que 20 ans mais il a déjà joué près d’une trentaine de matches en L1 en faisant de très belles prestations. Depuis cet hiver, il est redevenu titulaire en L2. Je trouve que c’est un joueur qui fait énormément de bien à Saint-Étienne, c’est un joueur solide et rassurant.
Je suis heureux de jouer avec lui en sélection. On a d’ailleurs joué ensemble très récemment lors des deux matches des éliminatoires de la CAN qu’on a gagnés contre l’Ethiopie. Quand on s’est retrouvé, on a eu l’occasion de parler de notre confrontation qui arrive à Charléty. On a hâte tous les deux de jouer ce match car c’est vraiment une belle affiche. On ne s’est pas chambré, on règlera ça sur le rectangle vert. Que le meilleur gagne !
Le Paris FC est la 3e meilleure équipe de L2 à l’extérieur mais ton club est seulement 18e à la maison. T’expliques ça comment ?
C’est vrai que ça peut susciter une certaine incompréhension. On a pris seulement 15 points à Charléty mais on en gagné 25 hors de nos bases, ce n’est pas banal. Ce serait assez facile de trouver des excuses mais je pense que l’état de notre pelouse ne nous a pas aidés tout au long de cette saison. Avec la qualité des joueurs que l’on avait, la pelouse a plus été un préjudice pour nous. A l’extérieur, quand on joue sur des bons terrains, on ramène des points.
Ça n’explique pas tout, on devrait être quand même bien plus performant chez nous mais, mais je pense sincèrement que la pelouse ne nous avantage vraiment pas. La mairie s’efforce de rattraper le coup, la pelouse est moins mauvaise qu’avant. Ça ne vaut pas Geoffroy-Guichard, mais ils ont quand même bien bossé dessus. Ils essayent de bichonner cette pelouse, je pense que le terrain sera correct pour ce match contre les Verts.
Tu t’attends à quel type de match ?
On s’attend à une belle adversité, forcément ! Saint-Etienne est l’une des deux ou trois meilleures équipes depuis le début de l’année, elle est sur une série de 8 matches d’invincibilité dont 5 victoires et 2 nuls chez les 2 premiers. Mais les Verts ont encore 4 points de retard sur nous. Même s’ils sont très bien partis pour se maintenir, ils ne sont pas encore sauvés. Ils ont encore besoin de prendre des points.
Exactement, j’ai passé une saison au centre de la formation de l’ASSE, lors de la saison 2013-2014. J’étais arrivé en provenance de Toulon. A la base je devais aller à l’OM mais il y a eu un changement de direction, du coup mon contrat n’a pas pu se faire à Marseille. Mais grâce à mon frère Josuha, j’ai pu signer un an de convention à Saint-Étienne. J’ai peu joué à Sainté, mon contrat n’a pas été renouvelé. A la fin de cette saison j’ai eu une pubalgie. J’ai été écarté des terrains quasiment un an, j’ai arrêté le foot avant de reprendre dans mon club formateur à Toulon.
Tu as su gravir les échelons là-bas et aujourd’hui tu es devenu un très bon joueur de L2. Ton grand frère Josuha doit être fier de toi ! Vous êtes restés très proches ?
Bien sûr ! On est toujours aussi proche avec Josuha, comme avec mon père d’ailleurs. Ils sont mes premiers supporters. Ils sont protecteurs avec moi, ce sont de très bons conseillers. Je leur dois beaucoup.
Tu n’as fait que quatre apparitions en U17 nationaux lors de ta verte saison. Que gardes-tu de ton expérience stéphanoise ?
J’en garde bons souvenirs. J’ai pu découvrir de mes propres yeux la ville de Saint-Étienne, ce club et ses valeurs. Mon passage a été bref mais j’ai bénéficié d’une très bonne formation au sein du centre. J’ai côtoyé de bons éducateurs, de très bons joueurs. J’ai fait de belles rencontres. J’étais souvent avec William Gomis, avec qui j’ai été formé. On vient de la même ville. Je le connaissais déjà avant mais ce vécu commun stéphanois a renforcé nos liens.
Son assassinat a dû être un choc immense pour toi…
Oui. C’est terrible ce qui est arrivé à William. C’est d’une immense tristesse. Quand tu côtoies quelqu’un que tu vois plus que ta propre famille, que tu partages des choses inoubliables avec lui... Cela restera une période importante de notre vie. C’est tellement dramatique ce qui lui est arrivé, tellement tragique… William, je ne l’oublierai jamais. Quand on était petit, on jouait l’un contre l’autre, on avait eu l’occasion de se rencontrer sur les terrains comme en dehors.
Lionel Vaillant et Gilles Rodriguez t’ont peu utilisé, et quand ils l’ont fait tu étais positionné latéral. Quels souvenirs gardes-tu de ce duo et comment as-tu vécu ton faible temps de jeu ?
Ce sont deux très bons entraîneurs, ils prodiguaient d’excellents conseils. C’était un duo très travailleur, deux formateurs dans l’âme qui aimaient vraiment le football. C’est avec eux que j’ai appris les premiers principes du football. J’en garde de bons souvenirs même s’ils m’ont peu fait jouer. Sincèrement, je n’étais pas encore prêt à avoir beaucoup de temps de jeu. En plus je suis arrivé dans une génération de joueurs qui venait d’être sacrée championne de France.
En 2013, les U17 stéphanois ont gagné ce trophée avec des 96 comme Jonathan Bamba mais aussi avec des 97 comme Allan Saint-Maximin. Je suis de la génération 98, j’étais donc un première année quand j’ai intégré le groupe des U17 nationaux stéphanois. C’était dur de s’imposer d’autant plus qu’il y avait un gros effectif. On a été plus d’une trentaine à jouer cette saison-là. Il y avait une majorité de 97 mais aussi de très bons joueurs de 98 dont certains ont découvert la L1 avec Sainté et jouent encore dans l’élite cette saison : Mahdi Camara et Arnaud Nordin.
Il y avait d’énormes qualités au sein du groupe, je n’étais pas encore prêt pour ce niveau-là. J’ai quand même fait quelques matches, au poste de latéral droit, effectivement. La saison précédente, j’avais déjà occupé ce poste mais j’étais alors davantage piston droit, milieu droit. On jouait déjà à cinq. Le poste de latéral droit dans une défense à quatre que j’ai occupé à Sainté, c’était tout nouveau pour moi.
Mais comme on me l’a toujours dit, et je l’ai vécu comme ça, c’est une bonne chose de connaitre plusieurs postes quand on est jeune. Être polyvalent, c’est toujours un plus. C’est aussi pour ça que je garde de bons souvenirs de ma brève période stéphanoise. J’ai joué latéral droit à l’ASSE, et qui sait, peut-être qu’un jour je serai amené à rejouer à ce poste. Mais bon, en ce moment, je me sens très bien devant.
Un peu trop bien d’ailleurs, on t’a d'ailleurs invité à te calmer samedi ! N'hésite pas à jouer latéral droit pour ce match pour laisser tranquille notre défense !
(Rires)
Samedi, tu vas retrouver dans le camp d’en face deux de tes anciens coéquipiers stéphanois !
Effectivement ! Léo Pétrot et Dylan Chambost. Ce sera d’ailleurs la première fois que je vais affronter Léo car il n’était pas là au match aller. Dylan, avant de jouer contre lui à Geoffroy-Guichard cette saison, j’avais déjà eu l’occasion de le rencontrer quand il jouait à Troyes. Dès ma première saison en pro d’ailleurs, je l’avais affronté au Stade de l’Aube. On avait perdu 2-1, Dylan avait ouvert le score ! [et un autre Dylan avait doublé la mise, Saint-Louis, ndp2]. Troyes a fini cette saison-là champion de L2.
Je serai content de recroiser Léo et Dylan. Tous ces garçons de la génération 97 ont été vraiment de bons conseils pour moi à Sainté. Ils ont toujours bien accompagné les plus jeunes. Après, je ne les côtoyais pas personnellement. Il y avait une différence entre les 97 et les 98, on n’était pas dans la même classe au lycée. On a quand même partagé de bons moments ensemble.
Dylan et Léo ont signé leur premier contrat pro à l’ASSE. Le premier en 2017, le second en 2018. De ton côté, tu auras dû attendre d’avoir 22 ans pour décrocher ton premier contrat pro, au Paris FC. T’as toujours gardé espoir de devenir joueur professionnel, même à ton départ de Sainté ?
A vrai dire, quand j’ai quitté Sainté, j’ai mis une pause sur le foot. J’ai d’abord eu une première déception à Saint-Étienne, la frustration de ne pas avoir réussi à m’imposer là-bas et de devoir partir au bout d’une saison. Ensuite il y a eu cette pubalgie qui m’a ralenti dans mes projets. Du coup j’ai décidé de mettre de côté le foot et de me concentrer plutôt sur les études.
Tu te voyais faire quel métier à ce moment-là ?
Je me voyais bien devenir agent immobilier ou bosser dans une concession auto. Je me suis concentré sur ça, j’avais alors cet objectif-là. J’ai bien bossé au lycée, j’ai eu de très bonnes notes en première. Mais en terminale, j’ai décidé de reprendre le foot à Toulon. Et au fil des années j’ai progressé dans ce club. J’ai fini meilleur buteur en U19, cette saison là j’ai aussi pu montrer mes qualités en réserve en marquant quelques buts en CFA2. Les trois saisons suivantes, j’ai eu de plus en plus de temps jeu en équipe première. J’ai joué en CFA puis en National ma dernière saison.
Tes performances ont alors attiré plusieurs clubs pros. Avant de signer au Paris FC en 2020, tu as bien eu des discussions avec l’ASSE ?
Oui, je te le confirme. Saint-Étienne me proposait plus un contrat pro intermédiaire, c’est-à-dire Pro 2. Entre la réserve et les pros. On me proposait de jouer en réserve pour pouvoir ensuite prétendre à m’entraîner d’abord avec le groupe Ligue 1 et ensuite y gagner ma place. Lorient m’a proposé le même type de contrat.
C’est d’ailleurs un contrat similaire que deux de tes anciens coéquipiers stéphanois ont signé chez les Merlus : Joris Mendy en 2019 et Léo Pétrot en 2021.
En effet ! Mais de mon côté, j’ai eu une offre du Paris FC où le coach de l’équipe première, à l’époque René Girard, me voulait pour intégrer directement son groupe en Ligue 2. Il m’avait assuré que si je répondais à ses attentes, j’allais avoir du temps de jeu sans problème. J’ai donc estimé que le Paris FC était le meilleur choix pour moi. A Toulon, j’avais joué en CFA2, en CFA et en National. Paris m’a permis de jouer encore un échelon au-dessus. Je me suis dit que ça ne servait à rien de griller les étapes et de signer dans un club de L1 où les perspectives d'avoir du temps de jeu étaient bien plus incertaines.
Après une première saison de découverte du monde professionnel où tu n’as pas trouvé le chemin des filets en 18 matches de L2, tu as claqué 11 pions en 32 matches la saison passée. Cette saison, tu as déjà scoré 13 fois en 25 matches de championnat grâce à ton triplé du week-end dernier. Gare au surmenage Morgan ! Ça ne te dirait pas de mettre le football en mode pause ce week-end comme tu l’avais fait à ton départ de Sainté ? Bertrand Fayolle serait ravi de t’accueillir dans sa concession auto ce samedi soir. Sinon je suis convaincu qu’Eric Bellus ou Philippe Tibeuf peuvent te coacher sur l’immobilier !
Je crois que ça va pas le faire ! (rires) Je suis désolé pour les Stéphanois mais je compte bien être sur le terrain à Charléty ce samedi soir, prêt à donner le maximum pour aider mon équipe à gagner. C’est une belle affiche en plus, ça promet d’être une belle rencontre, on a tous envie de la jouer ! C'est bien tenté de ta part mais je n'ai pas prévu de lever le pied contre Sainté (sourire).
Autant la saison du Paris FC est décevante, autant ta saison à titre perso est vraiment satisfaisante. T’es d’accord avec ce constat ?
Oui, je suis plutôt d’accord. Notre classement n’est pas à la hauteur des ambitions qu’on avait en attaquant la saison. Forcément, on a beaucoup de déception, d’autant plus que les deux saisons précédentes on avait joué les barrages. Cette année, on est décroché, ça fait hélas un moment qu’on a fait une croix sur la montée. Ceci étant, c’est vrai qu’à titre personnel je suis assez efficace, j’ai de bonnes stats. Et j'espère bien ne pas m'arrêter là !
Même si tu es devenu l’un des meilleurs attaquants de L2, beaucoup de supporters stéphanois n'ont d'yeux que pour les Verts et te connaissent très peu. Peux-tu leur rappeler quel est ton poste préférentiel et leur dire quelles sont tes qualités et tes axes de progression ?
Oui, pas de souci ! Mon poste préférentiel est attaquant excentré, côté droit idéalement ou seconde pointe. Je pense que je suis un assez bon finisseur et que j’ai une certaine capacité à répéter les efforts à haute intensité. J'ai conscience que je suis perfectible dans mon travail dos au but. Je dois encore progresser dans ce domaine et je peux encore améliorer mon pied gauche. Il faut que j’arrive à le bonifier un peu plus pour me sentir vraiment à l’aise.
Josuha veille à ta progression ?
Oui, mon grand frère me suit très attentivement. Il regarde mes matches et me conseille sur ce que j’aurais pu faire de mieux, forcément. On sait bien que tout n’est pas parfait dans un match. Mais à vrai dire c’est surtout au niveau de l’état d’esprit que Josuha me stimule, il est toujours de très bon conseil. Il tient à ce que je porte un soin particulier au travail invisible : le travail à la maison, le travail en salle, etc. Lui a hérité d’une discipline en Allemagne qui n’est pas comme en France. Il y a un très haut niveau d’exigence en Bundesliga. Josuha m’incite à toujours travailler, à me préparer au mieux, à avoir une approche très professionnelle, à avoir une mentalité irréprochable.
Rien que cette saison, t’as claqué 16 pions (13 en L2 + 3 en Coupe de France). Georges Mikautadze est le seul joueur de L2 qui peut en dire autant (15+1). Dans toute sa carrière professionnelle entamée il y a 13 ans, Josuha a mis 22 buts dont 9 avec les Verts. Tu le taquines avec ça ?
J’ai la chance d’avoir la fibre du buteur mais je ne veux pas me permettre de taquiner Josuha avec son nombre de buts. Josuha a beaucoup d’autres qualités que je n’ai pas. On ne joue pas au même poste de toute façon, on est assez différent. Josuha a un très gros vécu du haut niveau que je n’ai pas. Quand tu vois le parcours qu’il a eu, la carrière qu’il fait, ce serait malvenu de ma part de le chambrer ! (rires) A ce jour je n’ai pas joué dans l’élite, je n’ai pas joué 120 matches en Ligue 1, 200 en Bundesliga. Je n’ai pas gagné de titres en pro, je n’ai pas joué en Ligue des Champions et en Europa League. Je me dois de me faire petit et d’apprendre.
En attendant tu es dans la course pour le titre de meilleur buteur de la saison de L2. Tu es actuellement 3e ex aequo avec le Caennais Alexandre Mendy derrière le Grenat Georges Mikautadze et notre Vert Jean-Philippe Krasso. C’est ton objectif de fin de saison maintenant que le maintien de ton équipe est quasiment assuré ?
Oui, en toute sincérité. Comme on a gagné 3 de nos 4 derniers matches, on a atteint la barre des 40 points donc on a quasiment assuré le maintien sachant qu’il reste 9 journées. Maintenant que l'essentiel est assuré, ce serait mentir de dire que je ne pense pas à ce titre de meilleur buteur. Quand je vois que je ne suis plus qu’à deux longueurs du meilleur buteur, je me dis que j’ai mes chances. Mais je n’en fais pas pour autant une obsession. Ma priorité, c’est d’enchaîner les matches, enchaîner les victoires histoire de remonter au classement et de mettre le Paris FC le plus proche possible de là où il aurait dû être.
Tu vois, si samedi un coéquipier est mieux placé que moi pour marquer contre Sainté, je n’hésiterai pas à lui faire la passe avec grand plaisir et je serai tout aussi content s’il marque. J’ai toujours fonctionné comme ça. Le foot c’est un sport d’équipe, c’est le collectif qui prime. Maintenant, c’est sympa de me retrouver parmi les meilleurs buteurs de L2, je suis à la lutte avec des joueurs qui ont de grandes qualités comme Jean-Philippe Krasso. J’avais déjà noté qu’il avait fait beaucoup de bien à Ajaccio lors de son prêt et cette saison on voit à quel point il est important dans cette équipe stéphanoise.
Ce samedi, on espère qu’un de tes coéquipiers en sélection guinéenne va te mettre sous l’éteignoir. Que peux-tu nous dire sur lui ?
Saïdou, c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup mais je pense qu’on ne se fera pas de cadeau sur le terrain samedi (sourire). J’ai appris à le connaître en le côtoyant avec le Syli National. Humainement, c’est vraiment quelqu’un de bien. Et c’est un jeune défenseur très prometteur. Il n’a que 20 ans mais il a déjà joué près d’une trentaine de matches en L1 en faisant de très belles prestations. Depuis cet hiver, il est redevenu titulaire en L2. Je trouve que c’est un joueur qui fait énormément de bien à Saint-Étienne, c’est un joueur solide et rassurant.
Je suis heureux de jouer avec lui en sélection. On a d’ailleurs joué ensemble très récemment lors des deux matches des éliminatoires de la CAN qu’on a gagnés contre l’Ethiopie. Quand on s’est retrouvé, on a eu l’occasion de parler de notre confrontation qui arrive à Charléty. On a hâte tous les deux de jouer ce match car c’est vraiment une belle affiche. On ne s’est pas chambré, on règlera ça sur le rectangle vert. Que le meilleur gagne !
Le Paris FC est la 3e meilleure équipe de L2 à l’extérieur mais ton club est seulement 18e à la maison. T’expliques ça comment ?
C’est vrai que ça peut susciter une certaine incompréhension. On a pris seulement 15 points à Charléty mais on en gagné 25 hors de nos bases, ce n’est pas banal. Ce serait assez facile de trouver des excuses mais je pense que l’état de notre pelouse ne nous a pas aidés tout au long de cette saison. Avec la qualité des joueurs que l’on avait, la pelouse a plus été un préjudice pour nous. A l’extérieur, quand on joue sur des bons terrains, on ramène des points.
Ça n’explique pas tout, on devrait être quand même bien plus performant chez nous mais, mais je pense sincèrement que la pelouse ne nous avantage vraiment pas. La mairie s’efforce de rattraper le coup, la pelouse est moins mauvaise qu’avant. Ça ne vaut pas Geoffroy-Guichard, mais ils ont quand même bien bossé dessus. Ils essayent de bichonner cette pelouse, je pense que le terrain sera correct pour ce match contre les Verts.
Tu t’attends à quel type de match ?
On s’attend à une belle adversité, forcément ! Saint-Etienne est l’une des deux ou trois meilleures équipes depuis le début de l’année, elle est sur une série de 8 matches d’invincibilité dont 5 victoires et 2 nuls chez les 2 premiers. Mais les Verts ont encore 4 points de retard sur nous. Même s’ils sont très bien partis pour se maintenir, ils ne sont pas encore sauvés. Ils ont encore besoin de prendre des points.
Je pense donc qu’au départ on va plutôt s’attendre des deux côtés. Je m’attends à ce que les deux équipes se jaugent, regardent dans quel système évolue l’adversaire. Je pense que la partie va se débloquer sûrement en seconde période, quand il va commencer à y avoir un peu de fatigue et d’espace.
Franchement, tu t’attendais en début de saison à ce que les Verts se retrouvent à devoir jouer le maintien ?
Sincèrement, pas du tout ! A mon avis personne ne s’y attendait. En début de saison, je pensais que les Verts et le Paris FC allaient jouer la montée même si je sais pour y évoluer depuis trois saisons que le Ligue 2 est un championnat très difficile. Malgré les 3 points de pénalité dont ils ont écopé dès l’entame, je m’attendais à voir les Verts dans le haut du tableau cette saison. C’est assez surprenant de les voir en seconde partie de tableau à ce stade de la saison mais c’est comme ça, c’est le foot. Il y a de belles et de mauvaises surprises.
C’est ta deuxième saison avec Thierry Laurey, tu sembles avoir franchi un palier sous ses ordres. Que t’a apporté ce coach, qui a été joueur mais aussi recruteur à l’ASSE ?
Il m’a beaucoup apporté tactiquement. J’avais des carences dans ce domaine, liées au fait que je suis issu du monde amateur. Je n’ai fait qu’une seule saison dans un centre de formation, avec les U17 de l’ASSE. Mon premier entraîneur en pro a été René Girard. Avec lui on était assez libre dans les évolutions de jeu. Il avait des principes de base mais offensivement on était assez libres.
Franchement, tu t’attendais en début de saison à ce que les Verts se retrouvent à devoir jouer le maintien ?
Sincèrement, pas du tout ! A mon avis personne ne s’y attendait. En début de saison, je pensais que les Verts et le Paris FC allaient jouer la montée même si je sais pour y évoluer depuis trois saisons que le Ligue 2 est un championnat très difficile. Malgré les 3 points de pénalité dont ils ont écopé dès l’entame, je m’attendais à voir les Verts dans le haut du tableau cette saison. C’est assez surprenant de les voir en seconde partie de tableau à ce stade de la saison mais c’est comme ça, c’est le foot. Il y a de belles et de mauvaises surprises.
C’est ta deuxième saison avec Thierry Laurey, tu sembles avoir franchi un palier sous ses ordres. Que t’a apporté ce coach, qui a été joueur mais aussi recruteur à l’ASSE ?
Il m’a beaucoup apporté tactiquement. J’avais des carences dans ce domaine, liées au fait que je suis issu du monde amateur. Je n’ai fait qu’une seule saison dans un centre de formation, avec les U17 de l’ASSE. Mon premier entraîneur en pro a été René Girard. Avec lui on était assez libre dans les évolutions de jeu. Il avait des principes de base mais offensivement on était assez libres.
Avec le coach Laurey c’est un peu plus guidé, avec des principes précis surtout tactiquement. Défensivement, c’est toujours bien en place, on travaille les manières de coulisser. On pratique un jeu de transition où l’on retrouve la patte d’un coach moderne de Ligue 1. Le coach Laurey étudie énormément à la vidéo les points forts et les points faibles de l’adversaire.
Je crois qu’il est en fin de contrat. Toi aussi ? T'es un Morgan free man ?
Non ! (Rires) En 2020, j’ai signé un premier contrat pro de 3 ans. J’ai prolongé d’une saison en octobre dernier, je suis donc sous contrat avec le Paris FC jusqu’en juin 2024.
Comme tu réalises une belle saison et que tu claques beaucoup de pions, tu dois être convoité par d’autres clubs.
Oui, il y a des sollicitations. Mais comme tu le sais dans le foot il y a des contrats et il faut les respecter. Comme tout joueur, comme le club, j’aspire à une montée en L1 avec ce club-là, pour aller voir ensemble l’étage au-dessus. Malheureusement, c’est très compromis pour cette année. Mais j’ai toujours cette ambition d’évoluer dans l’élite. Il va y avoir des sollicitations mais je n’en fait pas une fixette. Je me focalise sur la fin de saison qui va être importante. C’est important de bien finir la saison, ensuite je prendrai la meilleure décision avec la direction bien sûr, en bonne intelligence.
Estimes-tu que tu es mûr pour jouer en Ligue 1 dès la saison prochaine ?
J'estime que j'ai fait mes preuves en Ligue 2. Tu l’as rappelé, j’ai mis plus 11 buts la saison dernière, j’en suis actuellement à 13 alors que la saison est loin d’être terminée.
L’ASSE s’est retrouvée à jouer le maintien cette saison mais compte bien jouer la montée la saison prochaine. Si les Verts te sollicitent, leur répondras-tu favorablement ?
Il ne faut jamais dire oui ou non. On ne sait jamais ce qui peut se passer dans le foot, ça va tellement vite dans les deux sens… Mais franchement, je ne me vois pas retourner à Saint-Etienne. Je me sens très bien au Paris FC, le président ici m’a toujours fait confiance. Si je dois rester en L2, autant rester dans le club qui m’a donné l’opportunité de me montrer. Même si je respecte énormément l’ASSE qui est un très beau club, je pense que ça ne vaut pas le coup pour moi de rester au même étage dans un club rival. Après deux saisons pleines de stats, je pense que la L2, ce serait piétiner. Ce serait perdre du temps que de ne pas tenter [il coupe]
Mais ça ne titille pas de rejoindre un club comme l’ASSE ? Tu conviendras avec moi qu’il n’y pas la même ambiance à Charléty qu’à Geoffroy. Samedi le stade sera plein uniquement parce que les Verts y débarquent. La ferveur que dégage un club, ça peut rentrer en ligne de compte dans ton prochain choix de carrière ? T'en as pas marre d'être un Morgan sans son ?
C’est sûr que c’est toujours plaisant de jouer devant 20 000 ou 25 000 personnes. On joue au foot pour ces ambiances-là. C’est ce que tout footballeur recherche. Jouer dans le Chaudron, dans une grosse ambiance, c’est toujours très attirant, ça change de Charléty. Mais le football, ce n’est pas que ça. Il y a d’autres facteurs qui entrent en jeu comme une attache personnelle. Le Paris FC m’a donné la chance de pouvoir me montrer, j’essaye de lui rendre au maximum sur le terrain. Sans offenser Geoffroy-Guichard, je me sens bien à Charléty.
Jouer avec Josuha en pro d’ici la fin de sa carrière, à l’ASSE ou ailleurs, c’est un truc dont vous avez déjà discuté. Ça te semble réalisable ?
Je ne te cache pas que depuis petit je rêvais de cela, pouvoir jouer un jour aux côtés de mon grand frère. Tout frère aimerait ce genre de choses. Après, on a des carrières assez différentes. Pourquoi pas ? A mon avis ça semble assez compliqué mais pourquoi pas ?
Merci à Morgan pour sa disponibilité
Je crois qu’il est en fin de contrat. Toi aussi ? T'es un Morgan free man ?
Non ! (Rires) En 2020, j’ai signé un premier contrat pro de 3 ans. J’ai prolongé d’une saison en octobre dernier, je suis donc sous contrat avec le Paris FC jusqu’en juin 2024.
Comme tu réalises une belle saison et que tu claques beaucoup de pions, tu dois être convoité par d’autres clubs.
Oui, il y a des sollicitations. Mais comme tu le sais dans le foot il y a des contrats et il faut les respecter. Comme tout joueur, comme le club, j’aspire à une montée en L1 avec ce club-là, pour aller voir ensemble l’étage au-dessus. Malheureusement, c’est très compromis pour cette année. Mais j’ai toujours cette ambition d’évoluer dans l’élite. Il va y avoir des sollicitations mais je n’en fait pas une fixette. Je me focalise sur la fin de saison qui va être importante. C’est important de bien finir la saison, ensuite je prendrai la meilleure décision avec la direction bien sûr, en bonne intelligence.
Estimes-tu que tu es mûr pour jouer en Ligue 1 dès la saison prochaine ?
J'estime que j'ai fait mes preuves en Ligue 2. Tu l’as rappelé, j’ai mis plus 11 buts la saison dernière, j’en suis actuellement à 13 alors que la saison est loin d’être terminée.
L’ASSE s’est retrouvée à jouer le maintien cette saison mais compte bien jouer la montée la saison prochaine. Si les Verts te sollicitent, leur répondras-tu favorablement ?
Il ne faut jamais dire oui ou non. On ne sait jamais ce qui peut se passer dans le foot, ça va tellement vite dans les deux sens… Mais franchement, je ne me vois pas retourner à Saint-Etienne. Je me sens très bien au Paris FC, le président ici m’a toujours fait confiance. Si je dois rester en L2, autant rester dans le club qui m’a donné l’opportunité de me montrer. Même si je respecte énormément l’ASSE qui est un très beau club, je pense que ça ne vaut pas le coup pour moi de rester au même étage dans un club rival. Après deux saisons pleines de stats, je pense que la L2, ce serait piétiner. Ce serait perdre du temps que de ne pas tenter [il coupe]
Mais ça ne titille pas de rejoindre un club comme l’ASSE ? Tu conviendras avec moi qu’il n’y pas la même ambiance à Charléty qu’à Geoffroy. Samedi le stade sera plein uniquement parce que les Verts y débarquent. La ferveur que dégage un club, ça peut rentrer en ligne de compte dans ton prochain choix de carrière ? T'en as pas marre d'être un Morgan sans son ?
C’est sûr que c’est toujours plaisant de jouer devant 20 000 ou 25 000 personnes. On joue au foot pour ces ambiances-là. C’est ce que tout footballeur recherche. Jouer dans le Chaudron, dans une grosse ambiance, c’est toujours très attirant, ça change de Charléty. Mais le football, ce n’est pas que ça. Il y a d’autres facteurs qui entrent en jeu comme une attache personnelle. Le Paris FC m’a donné la chance de pouvoir me montrer, j’essaye de lui rendre au maximum sur le terrain. Sans offenser Geoffroy-Guichard, je me sens bien à Charléty.
Jouer avec Josuha en pro d’ici la fin de sa carrière, à l’ASSE ou ailleurs, c’est un truc dont vous avez déjà discuté. Ça te semble réalisable ?
Je ne te cache pas que depuis petit je rêvais de cela, pouvoir jouer un jour aux côtés de mon grand frère. Tout frère aimerait ce genre de choses. Après, on a des carrières assez différentes. Pourquoi pas ? A mon avis ça semble assez compliqué mais pourquoi pas ?
Merci à Morgan pour sa disponibilité