Profitons de cette trêve internationale pour mettre à l'honneur Sam42, fidèle potonaute réputé pour ses fameuses statistiques !


Localisation

Dans le sud de Saint-Étienne, pas très loin de la Buse. Si vous n'aimez pas les stats ne venez pas dans notre coin...

Autoportrait

Pur Appelou, né il y a 56 ans, je suis aussi passionné par la généalogie, j'ai même participé à des challenges généalogiques où par exemple, pendant un mois j'ai raconté la vie d'un de mes arrière-arrière-grands-pères. La généalogie permet aussi de découvrir des parentés étonnantes comme avec Benoit Frachon ou des ancêtres illustres de Charlemagne à Ramsès. Il y a aussi le cyclisme que j'ai pratiqué en compétition et que je suis assidument tout au long de l'année. Et enfin le métal avec évidemment Iron Maiden, Metallica... mais ces dernières années, j'écoute surtout du métal symphonique, du power mélodique ou power métal.

Premier match à Geoffroy-Guichard ?

C'est le 16 juin 1976 avec une victoire facile 4-0, pour l'avant-dernière journée du championnat, contre Avignon, dernier du championnat et complètement décroché au classement. Devant moi, tous les joueurs qui, un mois plus tôt, avaient affronté le Bayern Munich à Glasgow dans cette maudite finale avec ses fameux poteaux carrés. C'était aussi l'occasion de voir un des rares buts de Jean-Marc Schaer et même le dernier de ses 3 buts. J'ai eu droit aussi pour mon premier match au tour d'honneur des stéphanois pour fêter notre 9ème titre de champion de France.
Ce match que j'ai vu en tribune Henri-Point, je suis allé le voir avec la sœur du meilleur ami de mon père qui était une grande fan des Verts.
Mon premier match avec mes parents est forcément marquant lui aussi, c'était dans le Kop sud, le 9 août 1977 contre Marseille (victoire 2-1), avec à l'époque et pour plusieurs années le record de spectateurs. Il y en avait de partout, même sur le toit de la tribune présidentielle. Je me souviens aussi du vacarme que faisaient les supporters tapant sur les parois en tôles de la tribune.
Je voudrais juste encore évoquer mon 3ème souvenir (et 3ème match) dans ce stade. C'était un match contre Bordeaux le 4 novembre 1978. Plus que ce match qui finira par une défaite des Verts 1-3, c'est le match de lever de rideau, que je me rappelle, contre Juvisy où j'ai découvert un jeune avant centre plein de promesse qui avait marqué les 3 buts du match, un certain Patrice Garande.

Premier souvenir de supporter ?

Un match de Coupe d'Europe, à la télé, sur un terrain enneigé, le 19 mars 1975 contre le Ruch Chorzow (2-0). Les Verts se qualifient pour les demi-finales contre le Bayern Munich. 15 jours plus tôt mon père avait regardé le match aller, le mercredi après-midi. À l'époque, je ne m'intéressais pas au foot. C'est seulement en apprenant qu'il s'agissait de l'équipe de la ville (presque) voisine que je m'y suis intéressé.
Dans les premiers souvenirs, il y a aussi les entraînements sur le terrain annexe situé derrière le kop nord, à la suite desquels j'avais fait dédicacer un livre "Glasgow 76 : le défi des Verts" de Jean-Claude Hallé par tous les joueurs de l'époque. Relique que je garde encore précieusement.
Une petite anecdote à la suite d'un entrainement, on attendait les joueurs dans le hall de l'entrée du stade. Roger Rocher entre à son tour, se dirige vers moi, me signe un autographe et snobe toutes les autres demandes des personnes présentes. J'étais fier (comme si j'avais un bar-tabac) que ce grand Monsieur signe mon livre et ne s'intéresse pas aux autres.

Qui t'a fait découvrir ce club ?

Mon père. Ce n'était pas un supporter à proprement parler mais il suivait les Verts à la télévision.

Joueurs Verts préférés (toutes époques confondues) ?

Il y a énormément de joueurs pour qui j'ai beaucoup d'affection. J'en sortirai quand même quelques uns du lot. D'abord Laurent Roussey. Quel attaquant... Malheureusement sa carrière ne sera pas ce qu'elle aurait dû être suite à une grosse blessure au genou. Je souviens encore d'un but, contre Monaco si je ne me trompe pas, où il est au premier poteau, il laisse le ballon, venant de sa droite, passer entre ses jambes et quand celui-ci est derrière sa jambe d'appui, il rabat le ballon de son pied droit qui vient se loger au ras du poteau surprenant toute la défense adverse.
Peut-être que le faible écart d'âge fait que je me suis plus facilement identifié et intéressé à lui. J'aurais pu être plus proche d'un Paganelli qui était un peu plus jeune, mais à la fin d'un entrainement je l'avais rencontré dans l'escalier à l'intérieur de la tribune présidentielle. Il était avec d'autres jeunes du centre. Je l'avais trouvé un peu hautain et méprisant contrairement à Roussey à côté de lui ce jour là. Il était loin de l'image sympa qu'il a actuellement dans les médias.
Dans mes autres joueurs préférés, il y a Rob Witschge, Michel Platini parce que c'était un monstre sur le terrain, Christian Lopez la classe, le roi du tacle glissé, Milla, Primard, Potillon, Kastendeuch, Garande, Gomis, Sako, Perrin...
Je citerai aussi Philippe Mahut qui m'avait remis une récompense que j'avais gagnée dans un jeu sur une radio nommé radio TNT. Au même moment, il avait reçu le trophée du joueur du mois. C'était quelqu'un d'une grande gentillesse.

Autres clubs ou joueurs favoris ?

Là, ça va aller vite. Aucun club, aucun joueur. Je peux suivre un peu plus quelques joueurs à certaines périodes mais sans affection particulière. Je ne qualifie pas de footeux, je suis avant tout supporter des Verts (de l'équipe de France aussi) pas du foot.

Ton plus grand souvenir avec l'ASSE ?

C'est très compliqué de ne ressortir qu'un seul souvenir surtout avec plus de 47 ans de souvenirs.
Quand tu as vécu l'épopée des Verts et les titres en championnat ou en coupe de France, forcément ça te marque à vie. Mais plus que les matchs, c'est tout ce qui se passait autour qui était impressionnant les journaux télévisés qui ne tournaient qu'autour des Verts, le défilé sur les champs Élysée... Et plus surprenant, même les magazines pour les jeunes s'y mettaient comme le fameux Pif Gadget qui avait sorti un petit livre de poche en 1977 nommé "Allez les Verts". Il y avait aussi la réaction des personnes dans le reste de la France comme ce glacier pas très loin de Nantes qui à la vue de mon maillot Manufrance, m'a demandé si j'étais de Saint-Étienne avant de me mettre plus de glace sur mon cornet.

Les souvenirs, c'est aussi, les soirées à écouter les multiplex à la radio et l'attente de savoir ce qu'il se passait pour notre équipe au milieu des autres matchs. Quelques temps après les radios locales nous ont permis ensuite de suivre le match en entier. Parasar le décrit bien mieux que je ne saurais le faire, dans son livre. Comment oublier, les commentaires de la fin de folie en demi-finale de la coupe de France contre Nantes (5-1 après une défaite 3-0 à l'extérieur) et le but de la tête d'Hervé Revelli à la dernière minute. Le match à Hambourg où les Verts marquaient à chaque fois que j'allumais la radio pour les 3 premiers buts. Ou encore, le final improbable du championnat de la saison 1981-1982, où les Verts devaient gagner avec au moins 5 buts d'écart tout en espérant le nul de Monaco pour finir 1er. Ils feront plus que le travail avec un 9-2 contre Metz mais échouerons avec un but monégasque de Barberis à la 62ème minute. Tout le monde avait rêvé à un nouvel exploit stéphanois.

Les souvenirs, c'est encore la poussée magistrale pour la fin du match contre Châteauroux où les chants avaient cessé laissant place aux clameurs d'un temps plus anciens qui donnent, à mon sens, plus de vie au match.

Ton match des Verts le plus marquant ?

Aaaaaaaaaahhhhhhhhhh, comment choisir...
La première finale de coupe de France que j'ai vue à la télé en 1975 contre Lens (2-0) avec la reprise de volée de Larqué. Mais aussi bien sûr la victoire en coupe de la Ligue où comme de nombreux supporters, j'avais effectué le déplacement.

Le quart de finale contre Lille, le 11 mai 1985, le but de Milla qu'on aperçoit plus qu'on ne le voit avec une foule très nombreuse, trop nombreuse (record d'affluence avec presque 48000 spectateurs). On peut se demander encore comment il n'y a pas eu de drame. Au début du match, on était un groupe d'une dizaine d'amis au centre du Kop nord. À la fin de la 1ère mi-temps, on était tous séparés et je me suis retrouvé tout en haut du kop (la configuration de la tribune était différente de celle de maintenant). Mais surtout à chaque mouvement de foule, il y avait des chutes et si tu avais le malheur de tomber, tu sentais un main t'attraper et te tirer puissamment par les gars derrière toi pour ne pas te faire écraser par la foule. J'en faisais de même avec les personnes qui tombaient devant moi. Sûrement le match où je me suis senti le plus en danger au stade et en même temps où la solidarité a été la plus forte.

Après bien sûr comme beaucoup, je pourrais citer plein d'autres matchs comme le match de folie contre Montpellier qui fini sur un 5-4 et celui toujours contre les mêmes Montpelliérains où les joueurs ont pris les pelles pour déneiger le terrain, la demi-finale de la coupe de la ligue contre Sochaux perdu 2-3, des derbys...

C'est avec un match contre Monaco que je voulais finir celui du premier match de Roland Wohlfarth, le 7 août 1993. À la 14ème minute, Laurent Blanc, dans sa surface, provoque un penalty en faisant une main pour éviter un but tout fait alors que Bell n'est plus dans ses cages. Il laisse l'équipe à 10 contre une équipe bien supérieure à nous avec ce jour là entre autre : Ettori, Thuram, Petit, Scifo, Klinsmann, Puel...
Les Verts n'ont pas vu le jour et comme je le dis souvent pour résumer le match, on a passé 2 fois le milieu de terrain pour 2 buts marqués par Moreau et Swierczewski. Comme Bell avait fait le travail en détournant le penalty tiré par Klinsmann, les Verts se sont imposés 2-0 dans un des plus grands hold-up que j'ai vus.

Enfiles-tu un maillot de Saint-Étienne quand tu vas au stade ou quand tu regardes le match à la télé ? Si oui, quel maillot ?

Aucun maillot, le seul maillot que j'ai eu, c'est le maillot original de la grande époque. Je l'ai porté fièrement sur la photo de classe de l'année 1975-76.

Connais-tu par cœur les paroles de la chanson mythique ?

Oui, cette chanson c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas même si on croit ne plus se souvenir de toutes les paroles, très vite, elles reviennent en tête.

Carte blanche (quelque chose qui te tient à cœur ? une anecdote ? un coup de gueule ?)

Le foot a énormément changé depuis que je le suis comme les mentalités. Aujourd'hui, il parait impossible d'imaginer des joueurs adversaires venir se balader aux milieux des supporters stéphanois à Geoffroy-Guichard comme se fut le cas le 9 mars 1996 avec les 2 havrais Huysman et Dhorasoo venus chercher une barquette de frites à la fin du match dans la baraque située à cheval de sur l'enceinte du stade, plus ou moins à la droite du portail de l'entrée principale.

Il est dommage qu'aujourd'hui, certains confondent leurs excès à la passion surtout au détriment du club. L'actualité nous le rappelle avec le procès de 11 personnes violentes.
Le forum de Poteaux-carrés en est aussi victime. Il est de plus en plus difficile de débattre sans se faire agresser par qu'on n'est pas dans l'excès des uns ou des autres.

Un grand merci à toute l'équipe de P2 pour tout le travail qu'ils font pour avoir ce site de qualité et surtout Allez les Verts !