Ancien milieu de terrain du DFCO et de l'ASSE, Benjamin Corgnet s'est confié à Poteaux Carrés avant le match qui opposera les deux clubs relégables ce samedi après-midi en match d'ouverture de la 23e journée de L2.


Que deviens-tu Benjamin ?

L’été dernier, j’étais en fin de contrat à Bourg-en-Bresse. J’aurais voulu continuer, je pensais continuer. Au final ça ne s’est pas fait et j’ai décidé d’entamer une reconversion à Bourg. Je passe une formation en même temps qui s’appelle le DUGOS. Cela porte sur la gestion et l’organisation d’un club, ça balaye un peu tous les secteurs. Ça se passe par correspondance, je suis rattaché à l’université de Lyon. On a des cours avec des modules différents tous les deux mois, avec des dossiers à rendre, qu’on doit valider. Au bout de deux ans, on a une soutenance.

Au Football Bourg-en-Bresse Péronnas 01, je vois tous les secteurs du club, j’apporte mon expérience et je regarde ce qui peut me plaire aussi. En même temps, je pousse des portes pour plein d’autres choses. J’ai fait un match de Premier League en tant que consultant Canal en novembre dernier. Cette expérience m’a bien plu, j’espère avoir d’autres opportunités de commenter des matches. J’apprends à connaître les rouages du FBBP. Je ne le connaissais pas trop car en tant que joueur on ignore souvent l’envers du décor.

Même si le club est train de se structurer depuis que David Venditelli est arrivé il y a deux ans, cela reste une petite structure, un club de National. Forcément, il n’a pas l’attractivité d’un club de Ligue 1 ou de Ligue 2. Mais il y a quand même quelques salariés. Je fais le tour du club, que ce soit l’aspect sportif. C’est là où j’ai fini ma carrière donc je connais encore tout le monde, le staff, les joueurs. Je vois aussi la formation. Tous les matches à la maison, je m’occupe des partenaires. Ça me permet de me faire un réseau et de découvrir d’autres choses, notamment avec les commerciaux. Je ne vais pas au club tous les jours, j’y vais une fois par semaine et lors des matches à domicile.

Le reste de ton temps, tu t’occupes de ta famille nombreuse je suppose ?

Oui. Ma femme depuis qu’on est revenu à Lyon a repris le boulot de son côté. Du coup on a un peu inversé les rôles, je m’occupe de nos trois enfants. Ça fait des belles semaines. Parfois ça me manque un peu de ne pas avoir trop d’activités mais j’en profite pour prendre des vacances, comme c’est le cas présentement avec la famille à la montagne. Je me suis mis aussi à d’autres activités sportives. Je joue au golf avec mon père et je fais beaucoup de padel. J’adore le padel, beaucoup d’anciens joueurs de foot s’y sont mis. J’y joue avec mes potes.

Depuis que j’ai raccroché mes crampons, j’ai joué aussi au basket, il m’arrive de faire du foot 5x5 avec mes potes mais le foot à 11 ne me manque pas. Beaucoup de clubs de la région lyonnaise de N2 ou de N3 m’ont demandé mais ça reste des structures où il y a des entraînements tous les jours, des déplacements le samedi. Je voulais couper avec ça. J’aurais bien aimé continuer plus haut, mais continuer pour redescendre comme ça…Non, ça ne m’intéressait pas !

Tu restes malgré tout attentif aux parcours de tes anciens clubs. Tu t’attendais à ce que le match Sainté-Dijon de cette 23e journée oppose deux clubs relégables ?

Non, c’est sûr qu’au début du championnat on s’attendait à ce que ces deux équipes soient bien plus haut à ce stade de la saison. Je trouve ça triste et ça me touche de les voir présentement dans la zone rouge. L’ASSE et le DFCO sont deux clubs qui m’ont marqué, forcément. Dijon, c’est là où j’ai commencé ma carrière de joueur professionnel. J’ai gardé moins de relations avec Dijon qu’avec Sainté aujourd’hui. Je suis resté proche de Loïc. Je suis retourné à l’ASSE il y a quelques semaines, j’ai assisté au match contre Caen.

Je serais revenu avec plaisir ce samedi mais je rentre de vacances donc ça va être un peu juste. L’ASSE, c’est un club où j’aime bien venir encore, j’y prends du plaisir. Je fais maintenant partie des anciens Verts, j’essaye de faire un peu les évènements qu’il y a. C’est triste de voir que Sainté et Dijon sont en bas de tableau et luttent pour ne pas descendre en National. Ce serait un désastre de voir ces clubs relégués en 3e division. Il reste encore 16 matches, je garde espoir. Mais c’est difficile…

Dijon, ça représente quoi pour toi ?

Le DFCO, c’est mon premier club pro. C’est le club qui m’a donné ma chance, qui m’a permis de découvrir la Ligue 1. J’ai travaillé sous les ordres de Patrice Carteron, j’en garde d’excellents souvenirs. J’ai quitté Dijon il y a plus de dix ans, le seul joueur de l’effectif actuel que je connais, c’est Baptiste Reynet. Je l’apprécie beaucoup, c’est un des amis que j’ai dans le foot. Je m’entendais très bien avec lui, j’ai gardé des contacts. On s’envoie régulièrement des messages, des commentaires. Humainement il est top et sportivement il aura fait une belle carrière. Comme moi il est issu du monde amateur. Je suis content qu’il soit revenu à Dijon, c’est une personne importante du club. Il doit être affecté par les mauvais résultats de son équipe. C’est notamment pour lui que j’espère que le DFCO va se maintenir.

A l’ASSE, tu connais plus de monde !

Oui, je suis très ami avec Loïc, je connais et j’apprécie Laurent que j’ai eu comme coach quand j’étais redescendu avec la réserve. J’ai joué à cette occasion avec plusieurs jeunes qui font partie de l’effectif stéphanois comme Dylan Chambost et Léo Pétrot. C’est cool de voir qu’ils sont revenus aux sources. J’ai bien sûr gardé de très bonnes relations avec plusieurs anciens coéquipiers stéphanois qui ont quitté le club comme moi depuis un bon moment. Je pense en particulier à François Clerc et à Jérémy Clément. La dernière fois que je suis venu dans le Chaudron, j’étais d’ailleurs avec Jérémy. Sainté, ça reste sans conteste le club qui m’a le plus marqué, celui qui m’a procuré le maximum d’émotions.

Regardes-tu les matches des Verts ?

Mes deux garçons sont fans de foot, on regarde souvent les matches. Comme énormément de gamins de leur âge, ils sont fans de Paris car il y a Mbappé, Neymar et Messi. Mais j’ai un fils qui est Dijonnais et un autre qui est Stéphanois donc ils restent quand même un peu supporters des clubs dans lesquels j’ai été. Il nous arrive donc assez souvent de tomber sur des matches de Sainté le week-end. Après, je ne les regarde pas dans leur intégralité. Mais bien évidemment, je suis de près les résultats des Verts pour voir ce qu’ils ont fait. Ça me ferait vraiment mal au cœur de les voir descendre, ce serait un véritable désastre. Là ils redressent assez bien la barre. Il faut continuer comme ça même si malheureusement ce sera peut-être aux dépens de Dijon demain. Je souhaite vraiment qu’au final les deux clubs se maintiennent, j’espère que ça va le faire !

Que t’inspire Loïc en tant que directeur sportif ? Discutez-vous parfois des missions qu’il exerce actuellement à l’ASSE ?

Ça nous arrive car on est resté en contacts étroits, on est vraiment de bons amis. Loïc a pris ces nouvelles missions dans une période particulièrement délicate pour le club. Il avait vraiment de bonnes intentions et de bonnes choses à faire mais forcément la descente l’an dernier et ce qui s’est passé avec les supporters lors du barrage contre Auxerre, le retrait des points et tout ça… C’est vrai que ça a été délicat car ils avaient bien travaillé en amont au cas où les Verts se maintenaient dans l’élite pour vraiment repartir sur de nouvelles bases. Cela n’a pas pu être le cas car le club a été relégué en L2.

Pour avoir connu les deux championnats même si je n’ai joué qu’une saison en Ligue 2, ce n’est vraiment pas le même championnat. C’est différent, le recrutement n’est pas le même. Forcément, il y a eu encore plus de boulot. Je m’en suis rendu compte cet été car on a encore passé des vacances, Loïc était constamment dans le boulot en fait, il faisait des allers-retours. C’est une période délicate mais il ne lâche pas. J’espère qu’ils vont s’en sortir pour lui, pour ceux qui s’occupent un peu du recrutement, pour le club.

Le club traverse une période compliquée. C’était censé être la saison du renouveau, c’était l’occasion de repartir à zéro, d’enclencher de suite une dynamique positive. Mais c’est vrai que de voir les Verts encore dans la zone rouge à ce stade de la saison, c’est vrai que ça fait assez peur. En même temps, quand je les ai vus, j’ai trouvé qu’ils affichaient quand même une certaine sérénité. C’est ce qu’il faut. Ça ne part pas en vrille dans le club, heureusement car sinon ce serait un carnage. Loïc s’est à nouveau beaucoup investi au dernier mercato d’hiver, il était au taquet. J’arrive malgré tout à l’avoir de temps en temps, on discute un peu de tout ça.

Autant le mercato de l’hiver 2021-2022 n’avait pas été très concluant au final, autant là je le trouve réussi. Rien que par rapport aux noms des joueurs qu’on a pris, que le club a pris. Ce sont des supers joueurs, ils sont censés normalement faire des différences et accrocher ce maintien, le minimum cette année. Et d’enchaîner la saison prochaine avec plus d’ambitions. Mais on voit bien que ce championnat de L2 est hyper compliqué. Chaque équipe qui vient dans le Chaudron, dans un stade comme ça, ça lui donne envie de tout donner. Les équipes qui n’ont pas forcément l’habitude de se mesure à des clubs historiques comme ça sont surmotivés quand ils affrontent les Verts.

Le sportif montre des signes d’améliorations qui ne demandent qu’à être confirmée les prochains matches. Mais c’est le statu quo au niveau de la présidence. De nombreux supporters, notamment les ultras, sont très remontés envers Nanard et Roro…

Ce problème de présidence, ce n’est pas nouveau. Déjà moi à l’époque où j’étais au club je le ressentais. Quand j’ai commencé ma carrière à Dijon, Patrice Carteron m’avait dit qu’il avait connu ses meilleures années à Sainté mais que cette gouvernance était quand même très particulière. Ça fait vingt ans que ça dure, ce n’est pas nouveau. Personnellement, quand j’étais à l’ASSE, j’avais de bonnes relations avec Roland car c’est quelqu’un qui aime vraiment le club, qui y est et qui donne tout. Bernard Caïazzo, on le voyait moins, il venait surtout pour les gros matches. Forcément, avec l’histoire et la ferveur qu’il y a Sainté, les supporters commencent à en avoir marre. Cela fait plusieurs années que les présidents essaieraient de vendre le club, on ne voit toujours rien venir. Peut-être que le maintien des Verts en L1 aurait accéléré le processus de vente et que le club aurait changé d’actionnaires. Maintenant, c’est peut-être plus délicat. A vrai dire, j’en sais rien. Mais c’est vrai que cette gouvernance à deux, je la trouvais un peu bizarre quand j’étais au club.

Tu as joué six matches de N3 avec la réserve stéphanoise sous les ordres de Laurent Batlles lors de ta quatrième et dernière saison verte (2016-2017). Te remémores-tu cette période et quels souvenirs gardes-tu de Lolo ?

J’avais déjà travaillé avec Laurent la saison précédente car il était l’adjoint de Christophe. J’avais déjà de bonnes relations avec lui. Ma dernière année à Sainté, j’ai été mis « à la cave ». J’ai en effet joué six matches de CFA2 sous ses ordres mais au-delà des matches j’allais aux entraînements de l’équipe réserve même en fin de semaine. J’ai vécu une période compliquée mais Laurent connaissait ma situation et la déplorait un peu. Ça m’a donné envie de jouer aussi pour lui. De toute façon ce n’était pas ma façon de faire de bouder et de ne rien faire. Mon envie, c’était de montrer à Christophe qu’il avait tort et que même si j’étais mis de côté quatre ou cinq mois, à un moment je reviendrais. C’est ce qui s’est passé.

Vis-à-vis des supporters, je ne voulais pas partir comme ça de Sainté avec l’étiquette d’un gars qui aurait renoncé. Moi je donnais tout, que ce soit en équipe première ou en réserve. Je suis content d’avoir pu compter sur Laurent lors de cette période compliquée à vivre pour moi. Il me mettait vachement à l’aise. On avait des affinités dans notre vision du football. Joueur, il était un peu dans le même registre que moi. C’était un ancien numéro 10 avec de la technique. Ce qu’il me demandait en réserve, ça me parlait tout de suite. J’ai apprécié ses qualités de coach, j’ai pris du plaisir à encadrer les jeunes joueurs de la réserve. On était resté en contacts par la suite avec Laurent, je n’ai pas été loin de m’engager à Troyes, dans le club où il s’imposait comme entraîneur. Le Covid a cassé un peut tout ça.

Il vit une saison très compliquée, tu penses qu’il en sortira plus fort ?

Probablement. Il ne faut pas oublier que Laurent reste un jeune entraîneur. Il a fait ses preuves à Troyes où il a pu travailler sereinement car il n’y avait pas la même pression. Laurent est arrivé dans un contexte hyper compliqué à Sainté. Un club qui descend, pas mal de joueurs en fin de cycle et en partance, trois points de pénalité d’entrée, quatre match à huis clos, une tension toujours prégnante entre les supporters et les présidents. Ce n’est pas rien ! Après, ça n’explique pas tout à la nouvelle saison galère que vivent les Verts. On sent que Laurent est parfois dépité de la situation. Dans des périodes comme ça, t’as l’impression qu’il y a un peu tout qui tourne contre toi.

Je suis content de voir que la dynamique semble s’inverser. Il y a d’abord eu ce point arraché sous mes yeux contre Caen fin 2022. Et sur les 5 matches qui se sont joués depuis le début de l’année 2023, Sainté est la 5e équipe de L2. J’ai été soulagé quand les Verts ont enchaîné deux victoires contre Laval et Niort. Pour moi Laurent reste l’entraîneur qu’il faut à Sainté. La situation du club et le manque de résultats font que c’est quand même assez chaud. Mais vu de l’extérieur je pense que c’est une bonne chose que Laurent ait été maintenu. J’ai le sentiment que ça se passe bien avec les joueurs.

Pour moi les décideurs stéphanois ont pris la bonne décision en confortant Laurent à son poste d’entraîneur. Il avait demandé plusieurs joueurs au mercato d’hiver, il les a eus. Maintenant c’est à lui de jouer et aux joueurs également de faire le maximum pour redresser la barre et sortir le club de la zone rouge. J’ai vraiment bon espoir que l’ASSE se maintienne. Ç’est important pour le club, pour se supporters toujours fervents, nombreux et fidèles. Je le souhaite aussi pour Loïc, pour Laurent et et son staff ainsi que pour les joueurs, notamment ceux avec qui j’ai joué sous le maillot vert.

Je suis content que Dylan Chambost et Léo Pétrot soient revenus dans leur club formateur, leur club de cœur après avoir réussi à percer ailleurs, à Troyes pour le premier, à Lorient pour le second. J’avais aussi joué avec Mickaël Nadé lorsque je j’étais venu renforcer l’équipe réserve de l’ASSE. J’avais eu l’occasion de le recroiser depuis mon départ du club, j’avais notamment joué contre lui en National quand Sainté l’avait prêté avec succès à QRM. Je suis content que des joueurs formés au club et ayant joué en réserve sous ses ordres l’aient retrouvé cette saison en L2.

Ça montre aussi que la formation stéphanoise produit des joueurs de qualité, à l’instar d’Aimen Moueffek qui s’impose cette saison dans l’entrejeu stéphanois. A Bourg-Péronnas, on a d’ailleurs cette saison un joueur formé lui aussi à l’ASSE, Nathan Dekoké. Je me souviens que j’avais joué un match de Coupe de France avec lui et pas mal d’autres joueurs très jeunes. Christophe avait aligné uen équipe stéphanoise très expérimentale. On avait bien résisté face au PSG des Thiago Silva, Verratti, Zlatan, etc. avant de céder en fin de match sur un but de Cavani.

Nathan est arrivé en provenance de QRM, il fait une bonne saison avec nous en National, il est le joueur de champ qui a eu le plus de temps de jeu de l’équipe. Il fait partie de la génération des U17 stéphanois entraînés par Gilles Rodriguez et Lionel Vaillant sacrés champions de France en 2013 juste avant que j’arrive au club. Dans cette équipe il y avait notamment Allan Saint-Maximin et Jonathan Bamba, dont je suis resté très proche. C’étaient vraiment des jeunes à l’écoute.

Perso dans tous les clubs où je suis passé, je me suis toujours très bien entendu avec les jeunes. Je les prenais un peu sous mon aile mais sans les prendre de haut mais pour leur donner des conseils. Je pense que ces jeunes les ont beaucoup appréciés. Je suis content d’avoir pu aider un peu des garçons comme Jo, Allan ainsi que les garçons revenus au club comme Dylan, Léo et Mika dont on parlait tout à l’heure.

Dans cette saison très compliquée que vit Sainté, quels sont les motifs d’espoir ou de satisfaction à tes yeux ?

Laurent avait à Troyes une façon de faire jouer son équipe que personnellement j’aimais bien. Cet été il y a eu recrutement, ils se sont sans doute dits que ça allait peut-être le faire comme ça, que ça allait venir. Mais force est de constater que ça ne venait pas et que ça commençait à devenir vraiment délicat. Le mercato d’hivernal a vraiment permis d’apporter une réelle plus-value à toute l’équipe. Charbonnier devant, Larsonneur dans les cages, c’est quand même des gros atouts, des gros plus pour Sainté dans cette deuxième partie de saison. Au milieu de terrain, il y a des jeunes joueurs de qualité et des joueurs plus expérimentés comme Monconduit. Il y a vraiment un bon mixte.

J’espère vraiment que ça va le faire. Après avoir battu Laval et Niort, les Verts avaient concédé deux défaites. Celle contre Sochaux est rageante car on menait encore à la 88e avant de craquer en prenant deux buts coup sur coup. Normalement, c’est un match que tu dois plier. La défaite à Bastia, c’est différent. C’est toujours particulier de jouer en Corse, et tu ne peux pas faire un résultat là-bas si tu es défaillant dans le combat. Les matches à domicile, les Verts doivent faire le plein.

Les trois matches remportés ce mois dernier, que ce soit contre Laval, à Niort et contre Annecy, ont été arrachés en fin de match. A chaque fois c’est dans la douleur mais c’est quand même bon signe. Il y un mois et demi ou deux mois, tu les perdais ces matches-là ! A l’heure où on se parle, les Verts sont toujours dans la zone rouge mais ils sont dans une bonne dynamique, je ne m’en fais pas trop pour eux. Je me fais davantage de souci pour Dijon.

Le DFCO n’arrive pas pour l’instant à enrayer la dynamique négative qui le fait plonger depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois. Les Dijonnais n’ont pas un effectif aussi étoffé que celui de Sainté notamment devant. Et Gaston-Gérard n’est pas Geoffroy-Guichard. Ça n’a rien à voir en termes de public, de ferveur. Les supporters stéphanois sont très remontés envers les présidents mais ils soutiennent Laurent Batlles et son équipe. J’ai demandé à Anthony Briançon il y a deux mois de cela comment ça se passait avec les supporters. Il m’avait confié : « Nous les joueurs, on est assez épargnés, on a de la chance ! »

Les supporters sont en rogne contre les présidents et ça fait un bon moment que ça dure. Par contre ils soutiennent l’équipe, on l’a encore vu lors du match contre Annecy. Pourvu que ça reste comme ça ! Dans une opération maintien, ça ne peut que faire du bien d’avoir le douzième homme avec toi. Ce serait vraiment tragique que le club descende en National. Il faut que tout le monde en ait conscience, sans pour autant fermer les yeux sur ce tout ce qui se passe, mais encourager les joueurs parce qu’ils en ont besoin.

Je pense que les ultras stéphanois se sont rendu compte que le boycott du stade ne servait à rien, je suis bien content qu’ils soient revenus en force pour donner de la voix dans le Chaudron. C’est la survie du club qui est en jeu, tout le monde en est conscient. Les supporters sont intelligents, ils savent faire la part des choses. La priorité, c’est d’aider l’équipe et de faire en sorte que le Chaudron reste vraiment un Chaudron. Ça n’empêche pas les supporters de manifester leur mécontentement envers les présidents à leur manière.

Ton prono pour ce Sainté-Dijon ?

J’ai vraiment envie que Sainté s’en sorte à domicile. J’ai envie que les Dijonnais fassent les différences à la maison. Même si les deux clubs me tiennent vraiment à cœur, j’aimerais quand même que les Verts gagnent ce week-end mais que mon pote Baptiste Reynet ne se prenne pas trop de buts. On va dire 1-0 pour Sainté, but de Charbo. J’espère qu’ensuite le DFCO remontera la pente et s’en sortira. Je veux revoir des confrontations entre les deux clubs la saison prochaine en L2, et les voir jouer le haut de tableau la saison prochaine.

 

Merci à Benjamin pour sa disponibilité