Ancien défenseur central des Verts et des vilains, Pape Diakhaté s'est confié à Poteaux Carrés avant le derby qui ouvrira ce vendredi la 22e journée de L1.


Pape, que deviens-tu ?

Après avoir arrêté ma carrière de joueur professionnel en 2016, j’ai profité pendant un an de ma famille. Ensuite j’ai commencé à passer mes diplômes d’entraîneur. J’ai entraîné en R3 pendant que je passais le BEF. Depuis deux ans et demi je suis à l’US Vandoeuvre, un club amateur de la région de Nancy. Je suis entraîneur principal de l’équipe première qui évolue en R1. J’ai passé mon DES il y a un an.

Tu t’épanouis dans ce rôle d’entraîneur ?

Oui, c’est ce que je veux faire dans le futur. Je me donne les moyens d’y arriver. Je sais que ce n’est pas facile, c’est un métier à part. Il faut de la patience et il faut aussi continuer à apprendre. Je pense que le milieu amateur est le meilleur moyen d’apprendre. Tous ceux qui m’ont entraîné avec qui j’ai peu échanger m’ont encouragé en ce sens. Ils m’ont conseillé de mettre les mains dans le cambouis dans le football amateur.

J’apprends beaucoup et je me prépare à intégrer pourquoi pas un centre de formation comme entraîneur avec peut-être la perspective plus tard de diriger un centre. Mais mon souhait le plus cher est d’entraîneur au haut niveau. En attendant je fais mes armes à Vandoeuvre, je m’investis beaucoup dans le club. Je m’y consacre à temps plein, je travaille comme un semi-pro car aujourd’hui j’ai un analyste, j’ai un préparateur physique. J’étudie les adversaires qu’on va rencontrer.

Je suis dans un club avec des ambitions, qui veut travailler te faire progresser ses joueurs. Je m’inscris pleinement dans ce projet-là, mon but est de transmettre ce que j’ai appris. Je le fais ici avec la passion du foot qui m’anime. Cela peut paraître bizarre pour les gens de l’extérieur qu’on donne autant de temps et d’énergie dans un club amateur. Mais je pars du postulat que si on aspire à le faire au haut niveau, il faut s’y mettre dès qu’on est dans le football amateur.

Ton club joue en vert, une couleur que tu connais bien pour l’avoir défendue ardemment en tant que joueur lors du premier semestre 2010. Ce vendredi, ton cœur sera vert pour le derby ?

J’ai joué six mois à l’ASSE puis un an à l'OL mais mon cœur penchera plus pour les Verts. Mon passage à Sainté m’a particulièrement marqué, j’en garde une image extraordinaire. J’ai beaucoup aimé les gens que j’ai rencontrés là-bas, que ce soit dans la ville ou les supporters. C’était vraiment une famille, c’est ça que j’ai apprécié. La chaleur humaine que j’ai connue à Saint-Etienne, je ne l’ai pas retrouvée ailleurs, à part peut-être à Nancy où j’ai été formé. Sainté, ça reste quelque chose de très fort, de très spécial.

Peux-tu nous rappeler le contexte de ton arrivée ?

Je suis arrivé au mercato d’hiver, prêté par le Dynamo de Kiev. Quand je prends l’avion pour rejoindre Sainté, on me dit que le coach Alain Perrin allait partir et que Christophe Galtier reprenait l’équipe. Christophe Galtier m’a dit que ça ne changeait rien pour moi, que c’était son binôme et que les deux me voulaient. Christophe Galtier a voulu voir dans quel état d’esprit j’étais et se demandait si sa promotion changeait quelque chose dans ma décision. Il n’en était rien, j’étais déterminé à jouer à Sainté pour aider le club à se maintenir. Je ne connaissais pas personnellement Alain Perrin même si je savais qu'il avait officié à Nancy. Mais je crois qu'il a œuvré pour me faire venir à Sainté. J'avais fait de bonnes prestations avec Nancy contre Sochaux quand il entraînait les Lionceaux, je pense que ça a joué.

Tu as laissé d’excellents souvenirs à tous les supporters stéphanois car tu as été l’un des principaux artisans du maintien du club dans l’élite.

Ça me touche qu’ils aient gardé une bonne image de moi. Ça n’a pas été facile de se maintenir, le club était en difficulté. Ça me faisait un peu bizarre qu’un club de ce standing-là, connu notamment pour la ferveur de ses supporters, se retrouvait à devoir lutter pour ne pas descendre. Je me suis vite adapté. Dès que je suis arrivé à l’ASSE, je n’avais qu’un seul but, qu’un seul souhait : que le club reste en Ligue 1.
En voyant le vestiaire, quand j’ai eu un entretien avec le coach, la première chose que je lui ai dit est que cette équipe n’était pas à sa place vu les hommes qu’on avait. Le coach m’a dit qu’il pensait la même chose et que lui aussi voulait rester. Finalement on a réussi à se maintenir. Je me rappelle que sur la deuxième partie de saison, on a fini huitième. C’était paradoxal par rapport à la première partie de saison. Mais moi j’y croyais quand je suis arrivé, l’ensemble du club aussi. J’ai eu raison de venir-là.

On espère que les Verts de cette saison s’inspireront de ceux de ton époque…

C’est vrai qu’il y a quelques similitudes, les Verts ont connu une première partie de saison très compliquée et actuellement ils sont même lanterne rouge avec plusieurs points de retard sur le 19e. Ils sont dans une situation encore plus délicate que celle que j’ai connue mais je pense qu’il peut se passer quelque chose, il peut y avoir ce petit soupçon-là de révolte. Si on regarde bien l’équipe, il y a pas mal de joueurs qui ont été formés à Saint-Etienne. Le fait de connaître l’attente des supporters, l’attente du public et ce que le club représente dans la région, je pense que les joueurs pourront faire le nécessaire.

Quand tu te remémores ta période stéphanoise, quel match te revient spontanément à l’esprit ?

Le derby à Lyon. On avait fait match nul 1-1 là-bas. C’était extraordinaire car je n’avais jamais vu autant de supporters aller chez l’adversaire. Il y avait énormément de supporters stéphanois à Gerland. On avait fait une super entame. Après avoir raté une grosse occase, Manu Rivière a ouvert le score de la tête. L’OL a égalisé à dix minutes de la fin sur un poteau rentrant alors que Loïc Perrin venait tout juste de se blesser et n’avait pas encore été remplacé. On avait ensuite eu des occases de l’emporter sur le fil. Ça restait malgré tout un bon résultat, un bon point dans l’équipe du maintien.



Je me souviens bien de ce match mais je pense que j’ai surtout été marqué par tout ce qui passé avant ce derby, toute la préparation. Tu sens que c’est un match à part. Toute la ville ne te parle que du match, quand tu signes on ne te parle que du match donc forcément le derby est un match qui te reste dans la tête. Les jours qui précèdent, les supporters viennent en masse à l’Etrat nous encourager et nous dire à quel point le derby les tient à cœur. Un tel engouement, ça n’existe pas dans beaucoup de clubs. J’ai joué des derbys Nancy- Metz, j’ai joué avec Grenade des derbys contre Séville et contre Malaga. J’ai joué aussi avec le Dynamo Kiev contre le Chakhtar, c’est un gros derby ou plutôt une sorte de Clasico car il y a quand même plus de 700 kilomètres entre Kiev et Donetsk.

Mais le derby Sainté-Lyon a un truc en plus. Il y a une très forte rivalité voire de l’animosité entre les deux clubs. J’ai aussi ressenti ça entre Nancy et Metz mais entre l’ASSE et l’OL c’est encore un cran au-dessus. À Sainté et à Lyon, on parle du derby un mois avant le match, la semaine du derby on ne pense qu’à ça, on en parle encore après le match et on pense déjà au derby d’après. En fait toute l’année on vit au rythme de ce derby ! Le derby Saint-Etienne Lyon a une saveur particulière, toute la France du foot s’y intéresse, quels que soient la forme et le classement des deux clubs.

Une fois le maintien assuré grâce à la victoire à Boulogne-sur-Mer, tu avais émis le souhait de rester à Sainté. Non seulement tu es parti mais en plus tu es devenu banlieusard quelques semaines plus tard. Qu’est-ce qui s’est passé ?

Si ça n’avait tenu qu’à moi, je serais resté à Saint-Etienne ! J’ai vécu six mois extraordinaires. Cette chaleur humaine, moi j’aime ça. J’aime aussi cette ferveur des supporters, j’aurais vraiment aimé prolongé mon aventure à Sainté. Mais le Dynamo Kiev réclamait quand même 6 millions d’euros. L’ASSE, qui traversait à l’époque une situation financière compliquée, ne voulait pas payer cette somme-là. Je comprenais mais honnêtement, moi je voulais rester.

Ce qui est ballot, c’est que dans la foulée le Dynamo Kiev t’a prêté aux vilains. Quitte à enchaîner sur un nouveau prêt, ça aurait été mieux de rester dans le Forez, non ?

Encore une fois, c’est ça qui me chagrine le plus. Moi je ne maîtrise rien dans ce prêt-là. Moi je suis un joueur qui demandait du temps de jeu. Je m’étais embrouillé avec mon entraîneur à Kiev. J’avais demandé au club de me reprêter à Sainté. Après, mon salaire posait problème. Il faut savoir que lorsque je suis venu à Sainté, j’ai pris un salaire dérisoire. On me payait sur une prime de maintien. Je n’ai pas regretté de venir à Sainté. La seule chose que j’ai regrettée, c’est que l’ASSE n’ait pas pu lever l’option d’achat à cause de ses soucis financiers. Je ne voulais pas partir de Sainté, ça c’est sûr et certain !

C’est donc dans le mauvais camp que tu as joué et perdu le mythique 100e derby de l’histoire. Quels souvenirs en gardes-tu ?

J’en garde un souvenir amer, quand même car je l’ai perdu. Quand on arrive de Sainté, on sait ce que les gens pensent de vous, toutes vos prestations sont épiées. Dans ce derby là on se pose plein de questions. Ça reste au final un goût amer, c’est le compétiteur qui parle. Le derby que j’ai joué avec les Verts, on doit le gagner 10 000 fois et on a fait match nul. Celui que j’ai joué avec Lyon, Sainté l’a emporté avec beaucoup de réussite. On se rend compte que dans le foot, parfois la chance tourne.

As-tu retrouvé chez l’ennemi la ferveur que tu avais connu à Sainté ?

Il y a aussi de la ferveur à Lyon mais ce n’est pas tout à fait comparable. Et ce que je n’ai pas retrouvé là-bas, c’est ce côté familial. Lyon, ce n’est que dans l’exigence et tout ça. J’ai ressenti un côté plus chaleureux à Sainté. J’ai quand même trouvé à Lyon quelques supporters avec un bon feeling et avec lesquels ça pouvait bien se passer. À Sainté, j’ai vécu quelque chose de spécial que tu ne dois pas beaucoup retrouver ailleurs sauf à Lens ou à Nancy que j’ai connu. Les gens de ces régions-là ont un truc un peu à part.

J’aimais beaucoup discuter avec les supporters stéphanois. À chaque fois je m’arrêtais à la sortie de l’entraînement. Il faut rendre ce que les supporters te donnent et ne pas oublier qu’on est payé grâce à ces gens-là. Moi j’ai toujours respecté la personne qui travaille plus de huit heures par jour pour se payer son abonnement et celui de son fils. Il faut les respecter. Échanger quelques mots avec eux, signer des autographes ou se faire prendre en photo avec eux, ça peut leur faire un bien fou. Souvent quand je finissais l’entraînement j’allais manger en ville car je voulais la découvrir, découvrir les gens. Les Stéphanois, ce sont des gens hyper sympas. J’ai apprécié leur chaleur à sa juste valeur. J’ai aimé tout à la fois leur proximité et leur respect.

Le Chaudron aussi je suppose ?

Franchement, le Chaudron, c’est quelque chose ! Il y a quelques stades comme ça en Europe qui sont mythiques. Dès qu’on y pose le pied, on sait qu’on est dans un stade de légende. Sans même y jouer en fait ! Et quand t’as le privilège de fouler cette pelouse de Geoffroy-Guichard, tu ressens beaucoup d’émotions. C’est un déplacement que j’attends fébrilement quand je jouais à l’ASNL. En tant qu’adversaire, je ressentais déjà cette ferveur du public stéphanois. Quand j’ai porté ce maillot vert, c’était encore plus fort.

Tu as connu Christophe Galtier à ses tout débuts d’entraîneur numéro un.

C’est l’un des entraîneurs avec lesquels j’ai passé les meilleurs moments de ma carrière. Quand on est un dur au mal comme moi, on aime qu’on nous dise les choses d’une certaine façon, d’une façon franche. Dans le foot, il n’y a pas beaucoup ça. Les gens tournent souvent autour du pot pour te dire juste un petit truc en fait. Christophe Galtier, lui, c’est quelqu’un de carré, de correct. Ça, c’est très rare dans le foot. Beaucoup d’entraîneurs vont te dire une chose aujourd’hui et demain ça changera. Christophe c’est quelqu’un de droit, de carré et de super humain. Ça, c’est très important. Je me souviens qu’il sentait bien le groupe. Il savait quand il fallait parler, quand il fallait laisser ses joueurs parler.

Quels sont tes anciens coéquipiers stéphanois qui t’auront le plus marqué ?

Loïc Perrin m’a beaucoup marqué, Jérémie Janot aussi. Loïc m’a marqué par son humanité et aussi par ses qualités de joueur de foot, se qualités de leader. Ce n’est pas forcément quelqu’un de bruyant mais quand il parle tout le monde l’écoute, il n’a pas besoin de dire 10 000 phrases. Jérémie est un peu le contraire de Loïc, il est plus extravagant et en même temps il est aussi d’une sagesse remarquable. Dans son côté foufou, c’est un sage. Quand il te fait passer un message, c’est clair, net et précis.

À Lyon, avec quel coéquipier avais-tu le plus d’affinités ?

Avec Bafé car on était déjà amis avant que je ne le retrouve à l’OL. On se connaît depuis qu’on a 16 ans. On a tissé de vrais liens d’amitié, on se téléphone, on s’écrit. C’était extra de jouer avec lui. Bafé est une très belle personne et un très bon joueur. On passait beaucoup de temps ensemble.

Le 6 mai 2010, tu as déclaré à RFI : « Quand les dirigeants stéphanois m’ont contacté cet hiver, je leur ai posé la question : comment le cinquième budget de Ligue 1 avec le soutien d'un des meilleurs publics de France n’arrive pas à bien se classer ? En fait, c’est un club où il y a eu pas mal de problèmes, notamment au niveau de l’organisation avec deux présidents, puis un seul qui gérait tout. Et puis aussi des recrutements qui se sont fait un peu à la dernière minute. C’est toujours difficile de s’adapter quand un joueur arrive tard dans la préparation ou au milieu de la saison et qu’il doit découvrir ce championnat. Je pense aux Argentins par exemple. Et puis il y a eu aussi les blessures. Quand je suis arrivé du Dynamo Kiev en janvier, il y avait onze blessés dans l’équipe ! Quand on ne joue jamais avec l’équipe-type, c’est difficile de bien travailler. »

Douze ans plus tard, le club souffre des mêmes maux, en pire : Nanard est porté disparu et toujours en froid avec un Roro en pseudo-retrait qui a envoyé au front un troisième président, Jean-François Soucasse. On a recruté à la dernière minute du dernier mercato estival un obscur Sud-Américain qui est déjà reparti et aura moins apporté qu’Augusto et Bergessio. Et l’entraîneur doit composer avec un effectif décimé avec les blessées, covidés et canés. Ça t’inspire quoi ?


Il y a effectivement quelques similitudes avec ce que j’ai connu. Tu sais, le foot, c’est cyclique. Dans la majeure partie des grands clubs dirigés par d’anciens joueurs, ils arrivent à le comprendre. Quand un club est dirigé par des gens capables de se reformater, il est capable de gérer sereinement ces cycles. Pour moi, la double présidence pose problème et ça a toujours été le cas. Quand ça marche au niveau des résultats sportifs on le voit moins.

Lors des années Galtier souvent couronnées de succès, on n’en parlait plus trop. Mais depuis que Christophe est parti, les dissensions sont revenues sur le tapis. Quand les résultats sont mauvais, tout réapparait. En ce qui concerne les blessés, aujourd’hui les générations sont différentes. Les jeunes, on les entraîne mais on ne sait pas ce qu’ils font en dehors du foot. Et ça me rend sceptique d’aller chercher en Amérique du Sud des joueurs dont on a sans doute l’équivalent ici.

Le foot c’est cyclique. Il y a souvent des cycles de trois ou quatre ans. À chaque fois qu’on change de cycle, les difficultés qu’on avait rencontrées sur le premier, deuxième voire troisième cycle, on le retrouve. Si on n’est pas préparé, si on ne tire pas les leçons de ses échecs et de ses réussites, si on ne se sert pas de ses expériences passées, on les revit et ça peut devenir catastrophique.

Suis-tu les matches des Verts et que penses-tu de la situation actuelle de l’ASSE ?

Je regarde quasiment tous les matches de Ligue 1. Je suis beaucoup Sainté, je regarde aussi Lyon car ce sont mes anciens clubs. L’ASSE a essayé d’avoir une politique nouvelle à savoir faire jouer ses jeunes. Après, l’erreur qu’ils ont pu faire je trouve, c’est qu’on a à un certain moment écarté certains cadres, certains anciens joueurs qui pouvaient accompagner ces joueurs-là.

Je pense que c’était risqué, les résultats s’en sont ressentis. Quand les joueurs expérimentés sont revenus, on a vu qu’ils ont donné un regain de forme à l’équipe mais je pense que c’était un peu trop tard, l’équipe avait perdu un peu de sa confiance. Je pense qu’il y a de bons jeunes à Saint-Etienne, mais accompagnés d’anciens ça pourrait faire du bien.

Les Verts sont lanterne rouge et accusent 5 points de retard sur l'avant-dernier. Tu penses qu’ils vont s’en tirer ?

En tout cas rien n’est joué, d'autant plus qu'ils ont un match en moins. L’écart avec ses concurrents pour le maintien n’est pas insignifiant mais il est loin d’être irrattrapable. Saint-Etienne a encore 18 matches de Ligue 1 à jouer. C’est énorme, il peut encore se passer beaucoup de choses d’ici la fin de la saison. Je trouve que le championnat est homogène. Le foot est devenu un sport très homogène.

Vraiment, rien n’est joué ! Du coup c’est difficile d’enterrer avant l’heure un club comme l’ASSE. Il y a cet engouement-là, il suffit d’une étincelle pour rallumer encore la flamme. Je pense que maintenant la balle est dans le camp des joueurs. C’est à eux aujourd’hui d’embraser tout ce public. Je sais que les supporters accompagneront les joueurs quoi qu’il arrive, ça je l’ai vu à Saint-Etienne. Les Verts peuvent perdre 2-0, les supporters continuent de chanter.

Saint-Etienne a pris le tiers de ses points après avoir été mené 2-0. C’est beau mais c’est surtout flippant…

En tout cas ça prouve que cette équipe ne lâche rien. C’est important quand on on se bat pour le maintien. J’espère que ses efforts seront davantage récompensés. Pourquoi pas dès le derby ? Ce sera un match difficile, forcement. Quand on a un grand besoin de points, on ne peut pas jouer, ramener de la folie, on est un peu obligé de jouer avec le frein à main. J’espère que les Verts rentreront avec des points à Sainté, ça leur fera le plus grand bien. Une victoire voire un nul, en tout cas ne pas perdre. Un bon résultat pourrait vraiment relancer Sainté dans la quête du maintien.

Sainté a engagé un Joris Gnagnon hors de forme et un Eliaquim Mangala plus affûté mais ayant très peu joué depuis sa grave blessure au genou de 2018. Ça ne te dirait pas de rechausser les crampons pour aider à nouveau les Verts à décrocher leur maintien dans l’élite ?

(Rires). Moi je ferais tout pour Saint-Etienne. Après, je ne sais pas si je serai le même joueur qu’avant. Mais je suis prêt à me sacrifier pour Sainté !

 

Merci à Pape pour sa disponibilité