Dany le Vert

29/04/2018
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Dans Sous les crampons... la plage, livre paru le 5 avril dernier aux éditions Robert Laffont, Daniel Cohn-Bendit parle évidemment des Verts.

 

"En avril 1975, les Verts de Saint-Etienne sont entrés dans ma vie étant opposés à Munich lors de la compétition qui était l’ancêtre de la Ligue des Champions. Je les avais découverts un peu plus tôt. En fait, c’est ce que j’avais lu sur Dominique Rocheteau qui m’avait surtout interpellé. Tel Günter Netzer, quoique dans un style très différent, il dénotait dans le monde du football. En France, on l’avait surnommé l’Ange vert mais je préférais l’appeler le « footballeur hippie ». Son humilité et sa discrétion le rendaient attachant. Il parlait peu et on voyait bien en épluchant ses rares interviews qu’il répondait aux questions du bout des lèvres. On sentait surtout qu’il avait beaucoup de recul vis-à-vis de ce milieu et l’on comprenait parfois entre les lignes qu’il était sensible à ce que Mai 68 avait un peu changé dans l’air du temps. Enfin, sa passion pour les Eagles, le groupe américain de country rock, me parlait autant qu’à lui malgré nos dix ans d’écart. Oui, tout chez ce joueur me plaisait.

 

Mais si j’ai attrapé la fièvre verte, c’est parce que Saint-Etienne me disait aussi autre chose. Cette ville, c’était les mines, l’emblématique entreprise Manufrance, la métallurgie et les usines de mécanique. Bref, le symbole même de la classe ouvrière, avec tout ce que cela représentait pour moi. C’était enfin le « Chaudron », une enceinte bouillonnante toujours pleine à craquer dans laquelle 35 000 à 40 000 supporters chantaient du début à la fin comme on le faisait à l’époque dans les tribunes d’Anfield Road, d’Old Trafford, d’Elland Road ou du Westfalenstadion et de l’Arena AufSchalke au temps où le foot était encore une affaire populaire et où le naming des stades n’existait pas. Bref, l’AS Saint-Etienne, c’était Liverpool, Manchester ou Leeds… sur Loire, le Borussia Dortmund ou le Schalke 04 de France. C’était l’équipe du prolétariat. Deux saisons ont suffi, pour, chez moi, créer LE mythe. Aujourd’hui encore, comme je le fais pour l’Eintracht, je cherche à connaître d’abord le résultat des Verts lors d’une journée de championnat."

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