Guillou flingue JFK, Anto et Cartoche !
30/12/2015
S'il se remémore avec délectation les moments festifs de ses vertes années, l'entraîneur adjoint des Girondins Patrick Guillou n'a pas perdu sa maîtrise du tacle glissé dans "La Légende des Verts par ceux qui l'ont écrite", ouvrage de Bernard Lions paru le mois dernier aux éditions Hugo & Cie. Extraits.
"Le 8 mai 1998, nous sommes tous partis fêter notre maintien en D2 dans une boîte de nuit à Lille. Et là, j'ai vécu une des plus belles fêtes de toute ma carrière. On a fait un échauffement brésilien par colonnes de cinq sur la piste de danse. On a dansé sur la musique de "Pump It Up". En souvenir, ce tube de Danzel est devenu notre hymne par la suite. Le fait d'être passés tout près de la mort nous a ressuscités. Un noyau dur s'est créé cette nuit-là. C'est comme si nous avions passé un pacte à l'Opéra Night. Car derrière, on a enchaîné 22 matches sans défaite, jusqu'à celui à Guingamp.
On décalait les entraînements pour pouvoir monter au bar Fly et au Queen à Paris. Après notre victoire au Stade de France contre le Red Star, on est parti une semaine aux Antilles. On a commencé à tourner au rhum dans l'avion. On s'est endormis sur une bataille de coussins. Au réveil, on s'est fait engueuler par tout l'avion. Une fois sur place, Yves Brécheteau, l'adjoint de Robert Nouzaret qui n'était pas là, a sorti un paperboard pour nous exliquer les règles de vie. Un mec se lève et lui dit : "Donne nous les heures d'entraînement et on fera le reste." A notre retour des Antilles, nous n'avons presque plus gagné. Mais un nul devant Ajaccio un 1er mai, ça ne s'invente pas, nous a suffi pour être champions de D2.
On a tourné un film parodique sur la saison de la remontée. C'est parti d'un défi qu'on s'est lancé avec Julien Sablé et Marc Zanotti. On s'est mis en scène dans de petits sketches et ça a donné un film d'1h30. Un matin où on ne s'entraînait pas, on a montré la cassette VHS à tout le groupe. Il y avait noatmment une parodie de Gérard Soler, "La vérité si je mens", Nouzaret "Kader, bien Kader" parce qu'il n'avait que Ferhaoui à la bouche, Adrien Ponsard "Tout le temps avec des films X", ce que sa femme ne savait pas, Rudi Garcia, le préparateur physique, "Jamais sans mes plots", Pape Sarr "Je suis un bon conducteur" alors qu'il avait déjà eu un premier accident de voiture quinze jours après avoir obtenu son permis.
Au lendemain d'une lourde défaite 4-0 à Bastia, Nouzaret convoque tout le monde au décrassage. Quand on arrive, il nous balance : "Cassez-vous ! Je ne veux pas vous voir !" Le mardi, il nous prend un par un. Arrive mon tour :
- Pat, t'es nul tactiquement et techniquement, je ne comprends pas pourquoi 35 000 spectateurs scandent ton nom.
- Vous avez raison, coach, il faut que je vous avoue quelque chose.
- Quoi ?
- Mais avant, promettez-moi que ça ne sortira pas du vestiaire ?
- Quoi ?
- Comprenez-moi, coach, c'est un secret trop lourd à porter. Vous me jurez que ça restera entre nous ?
- Tu fais chier ! Dis-le !
- OK, j'avoue devant tout le monde, c'est moi qui ai tué le président Kennedy !
- Tu te fous de ma gueule ? Tu es viré du vestiaire !
J'y suis revenu le jour du match et j'ai trouvé le maillot de Kenedy - le Portugais qui a joué au PSG - pendu sur la porte de mon casier. Dessus, il y avait écrit "Lee Harvey Oswald". Jérôme Alonzo, qui n'aimait pas le Parisien, m'a laissé son maillot.
Mon come-back à Sainté s'est mal terminé. J'avais un statut et j'étais un joueur un peu particulier. Il n'y avait pas de problème de personnes avec moi. Sauf avec Patrice Carteron et Frédéric Antonetti. Sa gestion humaine n'était pas mon truc. Anto se montrait autoritaire. A 30 ans, j'avais fait le tour de ce style de management. Un noyeau dur et sectaire s'était créé autour de Carteron. Ils jetaient du gros sel, de l'eau bénite dans le vestiaire.
J'ai commis une grosse erreur en confiant mon brassard de capitaine à Carteron. Je voulais me concentrer sur mes performances. Après, avec le recul, je me dis que pour être en paix avec moi-même, je ne pouvais pas faire passer le message d'Antonetti. Ça a fini en eau de boudin. J'en viens presqu'aux mains avec Antonetti et je me retrouve condamné à passer les trois derniers mois de la saison en CFA. Je venais tous les matins devant le groupe dire : "On m'empêche d'exercer mon métier alors que je suis opérationnel." Avec Antonetti, ça restait tendu. Il ne me serrait plus la main. Il changeait les horaires d'entraînement pour que je ne puisse pas être là."
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